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Rumiyah

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Rumiyah
Pays Syrie
Langue arabe, anglais, allemand, français, indonésien, turc
Périodicité variable (presque mensuel)
Format pdf
Genre magazine en ligne
Fondateur État islamique
Date de fondation
Date du dernier numéro 2017
Éditeur Al Hayat Media Center
Ville d’édition Raqqa

Rumiyah (arabe : رومية, c'est-à-dire Rome) est un magazine en ligne créé par l'État islamique pour faire de la propagande et du recrutement. La première publication date de déclinée dans huit langues : l'anglais, le français, l'indonésien, le turc, l'allemand, le russe, l'ouïghour et le pachtoune.

Lancement

Le magazine remplace Dabiq (destiné au lectorat anglophone), Dar al-Islam (francophone), Istok (du nom albanais de Burimi, au Kosovo) et Konstantiniyye (en) (en turc) qui ont été publiés jusqu'à fin 2016, tout en poursuivant la publication de l'hebdomadaire al-Naba (« La Nouvelle », en référence à la 78e sourate du Coran)[1]. Les analystes ont attribué le changement de nom en partie à la perte imminente du village de Dabiq face à une offensive militaire menée par les forces armées turques et l'Armée syrienne libre, qui a eu lieu en .

Comme dans Dabiq, chaque numéro commence par une citation attribuée à Abou Hamza al-Mouhajer : « O muwahhidin, réjouissez-vous, car par Allah, nous ne nous reposerons pas de notre djihad, sauf sous les oliviers de Rumiyah »[2].

Le premier numéro a été publié après la mort du porte-parole de l'ÉI, Abou Mohammed al-Adnani, qui a été largement mentionné dans le magazine. Selon Charlie Winter, sa mort aurait précipité une refonte de la communication numérique de l'État islamique[1].

Propagande djihadiste

En , l'État islamique a publié le deuxième numéro du magazine dans laquelle elle justifiait les attaques contre les non-musulmans, y compris des descriptions détaillées de la façon de mener des attaques au couteau contre de plus petits groupes de personnes. Rumiyah a incité ses adaptes à la résistance urbaine en menant des attaques à l'arme blanche et a soutenu que les djihadistes dans l'histoire musulmane ont « frappé le cou des kuffars » (incroyants) au nom d'Allah avec « des épées, coupant des membres et transperçant la viande charnue de ceux qui sont opposés à l'Islam. » Le magazine a informé ses lecteurs que les couteaux sont faciles à obtenir et à cacher et qu'ils font de bonnes armes mortelles où les musulmans peuvent être considérés avec suspicion[3].

En , le dixième numéro a évoqué l'élection présidentielle française de 2017. « Des millions de polythéistes ont participé au culte des démocrates, les adorateurs de l’urne, en donnant leur voix à de faux dieux, qui rêvent d’être à la tête des législateurs, les idoles de notre siècle. [...] Malheureusement, beaucoup de ceux qui se prétendaient partisans de l’islam ont choisi d’être polythéistes en embrassant cette nouvelle religion »[4].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Remy Mahzam, « Rumiyah: Jihadist Propaganda & Information Warfare in Cyberspace », Counter Terrorist Trends and Analyses, International Centre for Political Violence and Terrorism Research, vol. 9, no 3,‎ , p. 8-14 (lire en ligne).
  • (en) Torsha Ghosh et Pooja Basnett, « Analysis of Rumiyah Magazine », IOSR Journal Of Humanities And Social Science (IOSR-JHSS), vol. 22, no 7,‎ , p. 16-22 (lire en ligne [PDF]).
  • (en) David Mair, Daniel Grinnell, Nuria Lorenzo-Dus et Stuart Macdonald, Who disseminates Rumiyah? Examining the relative influence of sympathiser and non-sympathiser Twitter users, La Haye, Europol, 17-18 avril 2018 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes