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Paolo Scotto

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Paolo Scotto

Naissance XVe siècle
Décès Avant 1529
Venise
Activité principale Compositeur
Activités annexes Typographe et éditeur
Lieux d'activité Venise
Années d'activité Renaissance
Ascendants Ottaviano Scotto, fondateur de la famille
Famille Girolamo Scotto (frère)

Œuvres principales

Paolo Scotto est un compositeur italien de la Renaissance.

Paolo appartient à la famille Scotto (ou Scoto ou Scotti, lat. Scotus) qui compte des typographes et éditeurs d'ouvrages musicaux et religieux mais aussi de l'œuvre de Dante Alighieri réputés à Venise entre les XIVe et XVIIe siècles[1]. Il est le fils de Bernardino, l'un des frères d'Ottaviano le Vieux, premier membre connu de la famille, et le frère de Girolamo et d'Ottaviano le Jeune[2]. Sa date de naissance, au XVe siècle, n'est pas connue, la date de son décès est incertaine, avant 1529 pour Die Musik in Geschichte und Gegenwart[3] et pour Jane Bernstein[4]. Libraire et imprimeur lui-même, il est cependant davantage connu pour être un compositeur[3] mais il n'édite pas sa propre musique[5]. Il est l'ami des théoriciens Giovanni Spataro (it) et Pietro Aaron. Il meurt avant sa femme Faustina, mentionnée comme sa veuve dans un document de 1529, en léguant sa part de l'imprimerie à leur fils Francesco[4].

Sept de ses compositions sont imprimées par Ottaviano Petrucci dans ses Laude et dans ses Frottole-Bücher. Dans certaines de ses frottole, la musique mais également le texte sont attribués à Paolo Scotto[3].

Non temer ch'io ti lassi est publiée dans le septième livre de frottole de Petrucci[6] :

Non temer ch'io ti lassi
(attr. Paolo Scotto)
Non temer ch'io ti lassi,
Signora in sempiterno.
Anche stara in eterno
La mia fede.
E se mai mi concede
El ciel che dimostrarte
Io possa in qualche parte
El voler mio
Vedrai el moi desio
Esser sol di servirte
Ne so altro offerirte
Che me stesso
Che da longe ed apresso
Sia ouunque mi voglia
Non vo che mai si scoglia
Date il core
Conserva pur l'amore
Che sempre fu tra nui
Ch'io sero quel ch'io fui
Sempre tuo servo
Ma forsi che proterno
Son stato col moi dire
Perho voglio partire
Hor resta in pace.

James Bowman (contreténor), Mary Remnant (pochette), Christopher Hogwood (clavecin), Oliver Brookes (viole) enregistrent O fallace speranza dans le quatrième disque « Italian Music Of The Medici Court:Three Carnival Songs Ca. 1505 » de l'album The Pleasures Of The Royal Courts de l'ensemble Early Music Consort of London dirigé par David Munrow en 1976[7].

O Tempo, O Ciel Volubil, attribué à Paolo Scotti, est enregistré en 1989 par Giuseppe Zambon (contreténor) et Massimo Lonardi (it) (luth) dans l'album Voice And Luti In Venice In The 16th Century[8].

En 1990, Marco Beasley adapte la frottola titrée Turlurù à la « basse de bergamasque » instrumentale. Le texte est proche de celui d'une chanson populaire homonyme citée par Teofilo Folengo dans la Maccheronea XXIII en 1552 : Tur lu cantemus, tur lu capra mozza sonemus. Il est écrit en Bergamasque, dialecte de la plaine du Pô. L'air est repris et adapté en 2004 par L'Arpeggiata et interprété notamment par Lucilla Galeazzi, Gianluigi Trovesi et Christina Pluhar[9].

Bergamasque
(attr. Paolo Scotto)
Turlurù la capra è moza,
Tu me pass no de bebé,
Pò fa' quest Domedè,
Che de mi not curi goza.
M'avres pensat che un asnel
sfus voltat ai me pregheri,
et anchora i bis e i feri,
ma tu à orechi d'un mastrel!
T'ho amada za tant agn,
E servida fidelmet,
Ma comprendi chiaramet,
Ch'o spis el tep e rot i pagn.
Snot fasti cont di fat me,
Che nol disivi al prim trat,
Crit perzò che sia u' mat,
E so' pur, ché so el ma fè.
Italien
(attr. Paolo Scotto)
Turlurù, non capisco più nulla;
non mi farai passare per scemo,
questo può farlo solo Dio,
che di me non ha più bisogno.
-
-
-
-
Ti ho amata per tanti anni
e fedelmente ti ho servita,
ma comprendo con chiarezza
che ho perso tempo e stracciato i miei panni.
Hai fatto sempre i conti con i fatti miei
anche se non lo ammettevi mai;
perciò credi che sia io il matto...
Credilo pure: io seguo il mio destino.
Français
(attr. Paolo Scotto)
Turlurù, la tête est vide.
Tu ne me feras pas passer pour un idiot,
ça, Dieu seul peut le faire,
qui ne se soucie plus de moi.
J’aurais pensé que même un âne
se tournerait à mes prières,
comme aussi les serpents ou les bêtes féroces...
Mais tu as autant d’oreille qu’une bassine.
Je t’ai aimée de si longues années durant
et t’ai servie fidèlement,
mais je comprends clairement
que j’ai perdu mon temps et usé mes vêtements.
Tu as toujours cherché ton compte avec mes affaires
même si tu ne voulais pas l’admettre ;
pour cela tu crois que le fou c’est moi...
Crois-le, si tu veux : je vais suivre ma destinée.

Notes et références

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  1. « Scòtto », dans Encyclopédie Treccani (lire en ligne)
  2. « Scotto », dans Die Musik in Geschichte und Gegenwart (lire en ligne)
  3. a b et c « Scotto, Paolo », dans Die Musik in Geschichte und Gegenwart (lire en ligne)
  4. a et b (en) Jane A. Bernstein, Music printing in Renaissance Venice : the Scotto press (1539-1572), New York, Oxford, Oxford university press, , 1175 p. (ISBN 0-19-510231-2, BNF 37552239, lire en ligne)
  5. « Scotto family », dans Grove Dictionary of Music and Musicians (lire en ligne)
  6. « Non temer ch'io ti lassi », sur cpdl.org
  7. « The Early Music Consort Of London, David Munrow – The Pleasures Of The Royal Courts », sur discogs.com
  8. « Giuseppe Zambon & Massimo Lonardi – Voice And Luti In Venice In The 16th Century », sur discogs.com
  9. L'Arpeggiata Christina Pluhar, Gianluigi Trovesi, Marco Beasley, Lucilla Galeazzi, « All'Improvviso, Ciaccone, Bergamasche... e un po' di Follie », sur Chandos, Les chants de la terre. Alpha 512

Liens externes

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