Roland Giguère
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Roland Léo Giguère, né le à Montréal et mort dans la même ville le , est un écrivain, peintre et graveur québécois. Il est aussi fondateur et éditeur des Éditions Erta.
Biographie
Après avoir étudié la gravure à l'École des arts graphiques de Montréal, il fonde, en 1949, les Éditions Erta, spécialisées dans la publication de livres d'art et de poésie. La même année, ses premiers poèmes paraissent dans diverses revues.
De 1954 à 1963, il réside à Paris où il est inscrit à l'École Estienne des arts et industries graphiques, et à L'Ermitage, l'atelier de gravure de Johnny Friedlaender. Il participe aussi aux activités du groupe Phases et du mouvement surréaliste.
Il collabore en carrière à plusieurs revues, dont Edda (Bruxelles), Odradek (Liège), Amérique française, La Barre du jour, Possibles, Liberté et Estuaire.
Responsable d'un atelier de recherche graphique à l'Université Laval de 1970 à 1975, il devient à cette époque vice-président de l'Association des graveurs du Québec. Ses peintures et ses gravures font alors l'objet de plusieurs expositions au Canada et à l'étranger.
En 1966, Roland Giguère reçoit le Prix Québec-Paris, le Prix de poésie des Concours littéraires du Québec et le Grand Prix littéraire de la Ville de Montréal pour L'Âge de la parole, aujourd'hui un classique de la poésie québécoise.
Indépendantiste militant, il est à l'origine du logo du Parti québécois, dont la première version remonte à 1968.
En 1974, il refuse le prix du Gouverneur général qu'il a obtenu pour La Main au feu.
Il est lauréat du Prix Paul-Émile-Borduas pour l'ensemble de son œuvre plastique en 1982, et pour son œuvre littéraire, il reçoit la Médaille de l'Académie des lettres du Québec en 1995 et le prix Athanase-David en 1999[2].
En , le chanteur québécois Thomas Hellman a sorti un livre-disque dans lequel il met treize poèmes de Roland Giguère en musique, tirés des recueils L'Âge de la parole et Temps et Lieux[3].
Œuvres
- 1949 : Faire naître
- 1950 : Les nuits abat-jour
- 1950 : Trois pas
- 1951 : Midi perdu
- 1951 : Yeux fixes
- 1954 : Les armes blanches
- 1957 : Le défaut des ruines est d'avoir des habitants
- 1957 : Lieux exemplaires
- 1959 : Adorable femme des neiges
- 1963 : Adorable femme des neiges, suivi de L'Immobile et l'Éphémère
- 1965 : L'Âge de la Parole : poèmes 1949-1960
- 1969 : La main du bourreau finit toujours par pourrir
- 1973 : La Main au feu : 1949-1968
- 1975 : Abécédaire[4]
- 1978 : Forêt Vierge Folle : poésie
- 1988 : Temps et Lieux : poésie et sérigraphie
- 1997 : Illuminures
- 2004 : Cœur par Cœur
Honneurs
- 1966 - Prix Québec-Paris, L'Âge de la parole
- 1966 - Grand Prix littéraire de la Ville de Montréal, L'Âge de la parole
- 1973 - Prix du Gouverneur général pour La Main de feu (refusé)
- 1982 - Prix Paul-Émile-Borduas
- 1995 - Médaille de l'Académie des lettres du Québec
- 1999 - Prix Athanase-David
- 2001 - Prix du Poète
Archives
Le fonds d'archives de Roland Giguère est conservé au centre d'archives de Montréal de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec[5].
Notes et références
- « https://advitam.banq.qc.ca/notice/526439 » (consulté le )
- André Vanasse, « Roland Giguère : le prix Athanase David après le prix Paul-Émile-Borduas », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 97, , p. 7 (ISSN 0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
- Dépêche de La Presse canadienne, « Thomas Hellman met en musique la poésie de Roland Giguère », dans le quotidien La Presse, le 22 novembre 2012.
- Livre d'artiste sur volumen (10 mètres long environ) tiré en 100 exemplaires aux éditions Erta. Deux exemplaires originaux de l'Abécédaire sont accessibles à la Bibliothèque des livres rares et collections spéciales à l'Université de Montréal (cote: PS 8513 I38 A72 1975)
- Fonds Roland Giguère (MSS416) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).