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la Compagnie française des Indes abandonne le monopole du commerce américain, ne conservant que celui du café et des peaux de castors. Le libre trafic des ports de l’Atlantique (produits manufacturés) vers l’Afrique (esclaves) puis Saint-Domingue (sucre, indigo, café, cacao, puis coton) se développe.
1734-1832, Grande-Bretagne : on compte 5000 députés aux communes, élus pour trois ans par un corps électoral de 200 000 à 250 000 personnes. Issus de familles aisées (50 % de propriétaires fonciers, 30 % de professions libérales ou de l’armée, 8 % du monde des affaires), ils sont élus avant l’âge de 35 ans (25 ans pour 25 %), souvent pour plusieurs mandats (80 %).
1733/1742 : Remise en cause de l’émancipation des serfs au Danemark par un système de milice nationale qui attache en fait le paysan au domaine seigneurial, réglementé en 1733 et 1742.
1735-1746 : relèvement des droits de douane au Danemark. Le pays, grâce au péage des détroits devient une puissance économique et intellectuelle notable.
1735-1759, Royaume des Deux-Siciles : pendant le règne de Charles VII, un Conseil du Commerce est créé qui se borne à présenter des rapports. Une réforme monétaire est abandonnée en cours de réalisation. Prospections minières sans lendemains, non-respect des édits de protection des forêts, modernisation avortée de nouvelles manufactures de toiles et de draps dresse un bilan économique plutôt sombre, malgré la réussite de la fabrique de porcelaine de Capodimonte (fondée en 1743).
Après 1735 : le réseau franco-hollandais de distribution de sucre à partir des Caraïbes l’emporte sur le réseau britannique. Des navires français font venir les esclaves africains et le sucre des Antilles. Les Hollandais répartissent le produit vers le Nord par la vallée du Rhin, Amsterdam et la Baltique. La fiscalité française, moins lourde que la britannique, explique le phénomène.
troubles sociaux à Boston : destruction de la halle publique de Dock Square en protestation contre les prix excessifs.
à Naples, devant l’absentéisme du clergé dans la mise valeur des terres, un auteur anonyme propose que le roi assure le quotidien du clergé, et unisse le patrimoine ecclésiastique aux biens de la couronne pour en faire bénéficier son peuple[2].
pour restreindre les empiètements de la mesta et la stérilisation des sols, Philippe V d'Espagne tente d’imposer à toute l’Espagne la mise en défens des communaux. Il faudra renoncer à cette mesure pour des raisons fiscales en 1748, moyennant une augmentation des taxes sur la laine[3].
Création à New York d’un « Asile de pauvres, hospice de travail et maison de correction » pendant les années 1730 pour lutter contre la mendicité et le vagabondage. Conçu pour recevoir une centaine de personnes, il en abritera 400 au milieu du siècle. La plupart des villes des colonies américaines construisent des hospices, qui ne reçoivent pas seulement les vieux, les veuves, les infirmes et les orphelins, mais aussi les chômeurs, les vétérans et les nouveaux immigrants.
Dans les années 1730, les exportations de viande bovine hongroise rapportent chaque année 1 630 000 florins, celles de vin 620 000 et de céréales 510 000.
France
1730-1745 : sous l’impulsion de Philibert Orry, la France renoue avec le colbertisme : essor de l’industrie et du commerce (notamment avec les colonies), amélioration du système des voies de communication.
1736 : depuis 1618, 65 % des élèves de l’enseignement secondaire sont issus parents nobles, bourgeois, officiers où marchands. Le reste vient des enfants des laboureurs (paysans aisés) et des artisans (maîtres des jurandes). 45 % des effectifs viennent de la noblesse.
1738 : le budget de la France est équilibré pour la première fois depuis 1671[4]. Philibert Orry généralise l’emploi de la corvée pour l’entretien des ponts et chaussées. Elle est appliquée très inégalement selon les provinces.