Érythème noueux

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Érythème noueux
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Érythème noueux chez une personne ayant eu récemment une pharyngite à streptocoque

Traitement
Médicament ThalidomideVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité DermatologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 L52
CIM-9 695.2, 017.1
DiseasesDB 4462
MedlinePlus 000881
eMedicine 1081633
MeSH D004893

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Érythème noueux chez un sujet tuberculeux.
Une lésion d'érythème noueux.

L'érythème noueux est une dermo-hypodermite septale. C'est la variante clinico-pathologique la plus fréquente des panniculites[1]. C'est une hypodermite nodulaire aiguë, considérée comme une réaction d'hypersensibilité non spécifique à divers allergènes.
La lésion élémentaire est une nouure : c'est-à-dire un nodule ferme enchâssé dans la peau, arrondi, sensible à la palpation, parfois rouge, et chaud. Ces lésions dermatologiques, qui évoluent rapidement, apparaissent au niveau des jambes en nombre variable.

Diagnostic[modifier | modifier le code]

L'Érythème noueux est souvent suivi de la sarcoïdose (maladie assez rare) .

Terrain[modifier | modifier le code]

Atteinte fréquente des femmes (25 à 70 ans).

Positif[modifier | modifier le code]

Le diagnostic est simplement clinique.

Phase pré-éruptive[modifier | modifier le code]

Elle peut associer une fièvre, une asthénie, des arthralgies.

Phase éruptive[modifier | modifier le code]

Elle est caractérisée par l'apparition de nodules arrondis dermo-hypodermiques (ou nouures), rouge vif ou violacés, bilatéraux, symétriques, localisés à la face d'extension des membres, adhérant au plan profond et à la peau.

Évolution en plusieurs poussées, disparition en 1 à 6 semaines sans séquelles.

Histologie[modifier | modifier le code]

La lésion biopsiée montre une infiltration inflammatoire du derme, avec accumulation de polynucléaires, de lymphocytes, et de macrophages. L'érythème noueux est cependant « la seule hypodermite qui ne requiert pas de biopsie dans sa forme clinique typique » selon Velter & Lipsker (2016)[2].

Biologie[modifier | modifier le code]

Syndrome inflammatoire non spécifique.

Étiologie[modifier | modifier le code]

Les formes dites idiopathiques sont assez fréquentes[3], sinon de nombreuses causes peuvent être évoquées :

Maladies inflammatoires[modifier | modifier le code]

Infections[modifier | modifier le code]

Médicaments[modifier | modifier le code]

Allergie à des Sulfamidés, des antalgiques et AINS, ou à dérivés iodés.

Autres[modifier | modifier le code]

Indiquons que dans 20 à 25 % des cas, aucune étiologie n'est retrouvée.[réf. nécessaire][3]

Traitement[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Piérard G.E & Piérard-Franchimont C (2017). Erythema nodosum: a panniculitis of diverse origins. Revue medicale de Liege, 72(1), 43.
  2. C. Velter et D. Lipsker, « Panniculites cutanées », La Revue de Médecine Interne, vol. 37, no 11,‎ , p. 743-750 (ISSN 0248-8663, DOI 10.1016/j.revmed.2016.05.008).
  3. a et b Bouissar, W., Echchilali, K., Moudatir, M. M., Alaoui, F., & Elkabli, H. (2016). Profil étiologique de l’érythème noueux dans un service de médecine interne: 70 cas. La Revue de Médecine Interne, 37, A147-A148.
  4. Mekinian, A., Soussan, M., Saadoun, D., Gomez, L., Comarmond, C., & Fain, O. (2017). Prise en charge de la maladie de Takayasu. Revue du rhumatisme monographies.
  5. Kelati, A., Meziane, M., Soughi, M., & Mernissi, F. (2016). L’érythème noueux, une complication des teignes à Trichophyton mentagrophytes. Archives de Pédiatrie, 23(7), 727-730
  6. Dicko, A., Faye, O., Berthé, S., Traoré, A., Tall, K., Guindo, B., ... & Keita, S. (2016, April). P 19: Erythème noueux révélant une lèpre lépromateuse. In Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (Vol. 143, No. 4, p. S43). Elsevier Masson.
  7. Polat, A., Dinulescu, M., Droitcourt, C., Nimubona, S., Toutain, F., Jouneau, S., ... & Dupuy, A. (2016, December). Manifestations cutanées chez les patients ayant une mutation GATA2. In Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (Vol. 143, No. 12, pp. S288-S289). Elsevier Masson.
  8. Méchineaud M, François S, Ingster O, Descamps P, Bellanné-Chantelot C & Martin L (2016). Condylomatose et myélodysplasie familiales associées à une mutation du gène GATA2. In Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (Vol. 143, No. 12, p. S289). Elsevier Masson |résumé.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]