Yersinia pseudotuberculosis

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bacille de Malassez et Vignal

Yersinia pseudotuberculosis
Description de cette image, également commentée ci-après
Culture de Y. pseudotuberculosis.
Classification LPSN
Domaine Bacteria
Embranchement Pseudomonadota
Classe Gammaproteobacteria
Ordre Enterobacterales
Famille Yersiniaceae
Genre Yersinia

Espèce

Yersinia pseudotuberculosis
(Pfeiffer (d), 1889[1]) ?Smith & ?Thal, 1965[2]
(Approved Lists 1980)

Synonymes

  • Pasteurella pseudotuberculosis Pfeiffer, 1889 (basionyme)[3]

Yersinia pseudotuberculosis est une bactérie gram négatif du genre Yersinia.

Écologie, pathogénie et épidémiologie[modifier | modifier le code]

Le bacille de Malassez et Vignal, connu depuis 1883 en médecine vétérinaire, est répandu chez diverses espèces animales, en particulier les rongeurs et les oiseaux.

En 1954, Masshoff et Knapp ont attiré l'attention sur le rôle que ce bacille, qu'on appelle maintenant Yersinia pseudotuberculosis, jouait en pathologie humaine dans certaines adénites mésentériques. La pénétration se fait par voie digestive, le germe se loge dans les ganglions de la région iléo-coecale, déterminant une lymphadénite réticulaire ; celle-ci peut réaliser un syndrome pseudo-appendiculaire. À côté de cette manifestation principale qui survient surtout chez les enfants et les adolescents, on peut observer de très rares cas de septicémies survenant uniquement chez des cirrhotiques ou des diabétiques. L'infection à Yersinia pseudotuberculosis peut être suivie dans certains cas d'un érythème noueux.
L'origine de la contamination, probablement alimentaire, est méconnue.

Caractères bactériologiques[modifier | modifier le code]

Coccobacille Gram négatif, mobile seulement à une température inférieure à 30 °C, il possède une uréase très active qui le fait ressembler au proteus mais il ne possède pas comme ce dernier une désaminase vis-à-vis des acides aminés.

Antigènes[modifier | modifier le code]

Y. pseudotuberculosis a cinq sérotypes, dont seul le type I est régulièrement rencontré chez l'homme. Les types II et III sont plus rares et les types IV et V exceptionnels. Les types II et IV ont une parenté antigénique avec les salmonelles des groupes B et D respectivement (sérodiagnostic !)

Pouvoir pathogène expérimental[modifier | modifier le code]

Chez le cobaye, Y. pseudotuberculosis provoque une infection généralisée avec apparition de petits abcès sur le foie et la rate, ressemblant aux tubercules de la tuberculose.

La dénomination du germe ne doit pas induire en erreur : il n'y a aucun rapport avec cette dernière maladie.

Diagnostic[modifier | modifier le code]

  • Le germe peut être recherché dans les ganglions mésentériques lorsque le malade est opéré. Il n'est jamais décelé par coproculture.
  • Sérodiagnostic par agglutination, réaction de type Widal.

Les titres sont souvent très élevés, correspondant à une stimulation immunologique active du système réticulo-endothélial (SRE).

Traitement[modifier | modifier le code]

Plusieurs antibiotiques à large spectre sont actifs, en particulier la streptomycine, l'ampicilline et les tétracyclines.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) August Pfeiffer, Über die bacilläre Pseudotuberkulose bei Nagethieren, Leipzig, George Thieme, , 42+III (lire en ligne).
  2. (en) J. E. Smith et E. Thal, « A taxonomic study of the genus Pasteurella using a numerical technique », Acta Pathologica Microbiologica Scandinavica, vol. 64, no 2,‎ , p. 213–223 (PMID 14329860, PMCID PMC7159540, DOI 10.1111/apm.1965.64.2.213, lire en ligne, consulté le )
  3. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 19 mars 2020

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

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