Élections législatives argentines de 2017

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Élections législatives argentines de 2017
127 sièges à la Chambre des députés et 24 sièges au Sénat
Type d’élection Élections générales
Campagne du au
Participation
78 %[1]
Cambiemos
Députés élus 61
Sénateurs élus 12
Unité citoyenne
Députés élus 28
Sénateurs élus 6
Parti justicialiste
Députés élus 18
Sénateurs élus 4
Unis pour une nouvelle alternative
Parti vainqueur par province
Carte
resultados.gob.ar

Les élections parlementaires argentines de 2017 se déroulent le .

Système électoral[modifier | modifier le code]

La Chambre des députés (Cámara de Diputados) est la chambre basse du parlement bicaméral d'Argentine. Elle se compose de 257 sièges renouvelables par moitié. Les députés sont élus pour un mandat de quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal à la plus forte moyenne, selon la méthode d'Hondt dans 24 circonscriptions électorales plurinominales correspondants aux vingt-trois provinces de l'Argentine plus Buenos Aires, à raison de plusieurs sièges par circonscription selon leur population. Un seuil de 4 % des suffrages exprimés au niveau national est requis pour que les listes de candidats soient représentés à la chambre[2].

La Chambre des députés est renouvelable par moitié. Ce sont donc la moitié des 257 sièges qui sont mis en jeu lors de cette élection.

Le Sénat, chambre haute du parlement, est quant à lui composé de 72 députés élus pour six ans, renouvelables par tiers tous les deux ans au scrutin majoritaire à un tour dans les mêmes circonscriptions que les députés. Dans ces vingt quatre circonscriptions plurinominales de trois sièges chacune, deux sièges sont attribués à la liste arrivant en tête, et le troisième à celle arrivée deuxième.

Le Sénat est renouvelable par tiers. Ce sont donc un tiers des 72 sièges qui sont mis en jeu lors de cette élection, soit 24 sièges.

Le vote est obligatoire pour tous les citoyens âgés de 18 à 70 ans, à quelques exceptions près (maladie, éloignement des bureaux de vote). L'abstention est sanctionnée par une amende d'un montant variant entre 50 et 500 pesos argentins, et par l'interdiction d'occuper des fonctions ou des emplois publics pendant trois ans.

Campagne[modifier | modifier le code]

Mort de Santiago Maldonado[modifier | modifier le code]

Le jeune militant de gauche et âgé de 28 ans avait disparu le 1er août dans une manifestation dans le village mapuche de Cushamen. Son corps a été retrouvé le , deux jours avant l'élection et sa mort a ému le pays. Sa disparition pourrait être liée à la police, le ministre de la justice argentin a réfuté ces accusations puis a déclaré : « Quel que soit le responsable, il devra assumer les conséquences de ses actes, qu'il s'agisse de quelqu'un de la police militaire ou d'une autre personne ». C'est la première fois, depuis la dictature militaire, qu'un opposant serait tué par l'État argentin en raison de ses activités militantes.

Des partis de gauche ont organisé des rassemblements, notamment sur la place de Mai, malgré l'illégalité (selon la loi électorale argentine).

La grande partie des candidats ont suspendu leurs campagnes[3]. L'opposition, pro Kirchner, tire parti de cette disparition pour aborder la question des droits de l'homme[4].

Économie[modifier | modifier le code]

La majorité espère tirer parti de ses bons résultats économiques pour remporter les élections. Selon le gouvernement la croissance devrait atteindre les 3 % en 2017. Elle résulterait d'une politique favorable aux milieux d'affaires en rupture avec la politique de la présidente Kirchner. Le milieu économique international espère une victoire des partisans de Macri pour stabiliser encore un peu plus le pays[5].

Le bilan économique de la majorité est néanmoins plus contrasté, en effet l'inflation reste très élevée, déjà plus de 17 % cette année, et les salaires n'augmentent que faiblement[5].

Résultats[modifier | modifier le code]

Les élections sont remportées par la coalition du président Mauricio Macri[6].

Chambre des députés[modifier | modifier le code]

Résultats des législatives argentines de 2017[7].
Partis Sièges +/-
Total
avant
Dont
en lice
Élus Total
après
Cambiemos 89 41 61 109 en augmentation 20
Unité citoyenne 5 3 28 30 en augmentation 25
Parti justicialiste 98 43 18 73 en diminution 25
Unis pour une nouvelle alternative 41 24 7 24 en diminution 17
Front civique pour Santiago 6 3 3 6 en stagnation
Front pour le renouveau de l'unité 3 1 2 4 en augmentation 1
Front de gauche et des travailleurs 4 3 2 3 en diminution 1
Évolution Nv Nv 2 2 Nv
Chubut Para Todos 3 2 1 2 en diminution 1
Front progressiste, civique et social 4 4 1 1 en diminution 3
Mouvement populaire Neuquén 2 2 1 1 en diminution 1
Parti intransigeant Nv Nv 1 1 Nv
Salta Somos Todos 1 0 0 1 en stagnation
Projet sud 1 1 0 0 en diminution 1
Total 257 127 127 257 -

Sénat[modifier | modifier le code]

Résultats des sénatoriales argentines de 2017[7].
Partis Sièges +/-
Total
avant
Dont
en lice
Élus Total
après
Cambiemos 17 3 12 26 en augmentation 9
Parti populaire uni 3 3 6 6 en augmentation 3
Parti justicialiste 39 15 4 28 en diminution 11
Front pour le renouveau de l'unité 2 2 2 2 en stagnation
Unis pour une nouvelle alternative 5 1 0 4 en diminution 1
Autres 6 0 0 6 en stagnation
Total 72 24 24 72 -

Enquête judiciaire[modifier | modifier le code]

En août 2018, la justice ouvre une enquête sur Cambiemos pour financement illégal, blanchiment d'argent et vol d'identité[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Christine Legrand, « Victoire aux législatives pour le président argentin Macri », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  2. « ARGENTINE (Cámara de Diputados), Système électoral », sur www.ipu.org (consulté le ).
  3. « Argentine : le cadavre d'un activiste retrouvé dans une rivière », europe1.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « A la Une: Argentine, J -2 des élections législatives », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b « Législatives en Argentine: le président espère un soutien pour ses choix économiques », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Aux législatives argentines, le président Macri conforte son assise », sur courrierinternational.com, .
  7. a et b (es) RésultatsSite du gouvernement
  8. « Justicia avanza en causa por aportes ilegales de Cambiemos », Telesur,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]