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« Genesis P-Orridge » : différence entre les versions

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{{voir homonymie|Genesis}}
{{Infobox Musique (artiste)
{{Infobox Musique (artiste)
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|Nom=Genesis P-Orridge
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| nom naissance = Neil Andrew Megson
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[http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Genesis_P-Orridge&oldid=117477961 page anglaise]


'''Genesis P-Orridge''' (né '''Neil Andrew Megson''' le [[22 février]] [[1950]]) est un musicien, écrivain et artiste de anglais. Ses premières performances artistiques datent de la fin des années 60 avec [[COUM Transmissions]], mais il est plus connu en tant que membre du groupe de musique industrielle [[Throbbing Gristle]], qui suscita la controverse à la fin des années 70 pour les thèmes de ses chansons : prostitution, pornographie, tueurs en série, occultisme, ainsi que leur son résolument dissonnant. Son travail ultérieur avec Psychic TV lui valut une reconnaissance plus large, et quelques singles à succès. Genesis P-Orridge a contribué à la création de plus de 200 disques.
'''Genesis Breyer P-Orridge''', né '''Neil Andrew Megson''' le [[22 février]] [[1950]] à [[Manchester]], est un [[artiste]], protagoniste de [[spectacle vivant]], [[musicien]] et [[écrivain]] [[Royaume-Uni|britannique]]. Il a fait l'objet de nombreuses controverses suite à ses [[art performance|performances]] conflictuelles des débuts, avec [[COUM Transmissions]] à la fin des [[années 1960]] et au début des [[années 1970]], puis avec le groupe [[Throbbing Gristle]] à la fin de la décennie, précurseurs de la [[musique industrielle]] centrés autour de thématiques [[déviance|déviantes]] tels la [[prostitution]], la [[pornographie]], l'[[occultisme]] ou les [[tueur en série|tueurs en série]]. Ses travaux musicaux ultérieurs avec [[Psychic TV]] lui valurent une reconnaissance plus large, et même quelques singles à succès. Il a collaboré à la réalisation de plus de 200 productions musicales.


Il est père de deux filles, Caresse et Genesse, avec son ex-femme et partenaire [[Paula P-Orridge]] (alias Alaura O'Dell).
Il est père de deux filles, Caresse et Genesse, qu'il a eues avec son ex-femme et partenaire [[Paula P-Orridge]] (alias Alaura O'Dell).


== Enfance ==
==Biographie==
=== Enfance ===
Neil Megson est né en 1950, à Victoria Park, [[Manchester]], dans une famille d'artistes. Une photograpgie de Neil à 5 ans figure sur la pochette de l'album ''A Hollow Cost''. Pendant son adolescence il fréquenta l'école Solihull. Il s'intéressait beaucoup à l'occultisme, sa grand-mère étant médium. La famille Megson vivait à l'orée de la forêt Epping, à Loughton. Son père, Ron, était un musicien de jazz qui appréciait particulièrement le [[Bebop]] et [[Nat King Cole]]. Neil s'habillait et se comportait à la manière du leader des Rolling Stones, [[Brian Jones]].
Neil Megson naît en 1950 à [[Manchester]], dans le quartier Victoria Park. Sa famille est familière de l'art, auquel il s'intéresse donc très tôt : son père, Ron, [[Voyageur représentant placier|représentant]] la semaine, est pendant son temps libre un musicien amateur de [[jazz]], qui apprécie particulièrement le [[Bebop]] et [[Nat King Cole]]; sa mère quant à elle travaille dans une usine mais joue aussi des rôles de figurante dans des spectacles de danse<ref name="Duboys 19">Duboys, 2007, p.19</ref>. Grâce à son père il découvre très jeune des musiques variées et avant-gardistes qui resteront pour lui des influences premières, parmi lesquelles on peut citer le poète [[Beat generation|beat]] [[William Burroughs]], le compositeur et guitariste [[Frank Zappa]], le [[free jazz]] et le [[musique contemporaine|musicien contemporain]] [[John Cage]]<ref name="Dico rock">Assayas, 2000, p.1976</ref>. En 1968 il lance sa première "performance" artistique, en distribuant dans la rue des cartes postales sur lesquelles sont inscrits des mots comme "rosée", "arc-en-ciel", "fleur"<ref name="Duboys 19"/><ref name="Dico rock"/>.


Une photographie de Neil à 5 ans figure sur la pochette de l'album ''A Hollow Cost''. Pendant son adolescence il fréquente l'école Solihull. Il s'intéresse beaucoup à l'[[occultisme]] (sa grand-mère est [[Médium (occulte)|médium]]). La famille Megson vit à l'orée de la forêt Epping, à Loughton dans l'[[Essex (comté)|Essex]].
== 1965-1971 : le changement d'identité ==
En 1965, Neil, alors étudiant à l'université de Hull, se métamorphosa dans le personnage de Genesis P-Orridge. Il enregistra son premier disque, ''Early Worm'', sous ce nom en 1968 (une seule copie fut gravée). Il changea son nom légalement en 1971. Le successeur de cet album d'[[improvisation]] sur des instruments fabriqués par lui-même, ''Catching the Bird'', ne sortit jamais.


=== 1965-1969 : changement d'identité ===
A cette époque, la famille Megson vivait à Solibu, une banlieue de Birmingham. Le grenier de la maison de Links Drive n'était pas seulement le repaire de P-Orridge mais aussi son premier studio, où ''Early Worm'' fut enregistré.
En 1965 Neil, alors étudiant à l'université de Hull, se fond dans le personnage de Genesis P-Orridge qu'il s'est créé. Il enregistre son premier disque sous ce nom, ''Early Worm'', en 1968 (une seule copie fut pressée)<ref>En avril 2008, le label discographique américain Dais Records a sorti un édition limitée à 500 exemplaires du LP ''Thee Early Worm'', récupéré depuis les bandes originales par voie numérique, puis masterisé pour une édition en vinyles, avec un livret de Genesis P-Orridge [http://www.daisrecords.com/].</ref>. Le successeur de cet album d'[[improvisation musicale|improvisation]] sur des instruments fabriqués par lui-même, ''Catching the Bird'', ne sortit jamais. Le [[5 janvier]] [[1971]], il change légalement de nom grâce à une législation britannique encore très permissive sur ce point; il s'en tire avec des frais administratifs de deux [[Guinée (monnaie)|guinée]]s seulement (environ 5[[Livre sterling|£]])<ref>Duboys, 2007, p.20</ref>.


A cette époque, la famille Megson vivait à Solibu, une banlieue de [[Birmingham]]. Le grenier de la maison de Links Drive n'était pas seulement le repaire de P-Orridge mais aussi son premier [[Studio d'enregistrement|studio]], où ''Early Worm'' fut enregistré.
D'après Genesis P-Orridge, Deroy Sound, le laboratoire où ''Early Worm'' fut gravé, avait auparavant gravé des discours d'[[Adolf Hitler]] pour le compte du tueur en série [[Ian Brady]], enregistrés à la radio et à la télévision <ref>{{en}} [http://www.sonicenvelope.com/interviews/gen.html Interview de Genesis P-Orridge] sur Sonicenvelope.com</ref>. Plus tard, avec Throbbing Gristle, Genesis P-Orridge écrivit un morceau appelé ''Very Friendly'' à propos de Brady et de son complice [[Myra Hindley]].

D'après Genesis P-Orridge, Deroy Sound, le laboratoire où ''Early Worm'' fut pressé, avait auparavant également pressé des discours enregistrés à la radio et à la télévision d'[[Adolf Hitler]], pour le compte du tueur en série [[Ian Brady]]<ref>{{en}} [http://www.sonicenvelope.com/interviews/gen.html Interview de Genesis P-Orridge] sur Sonicenvelope.com</ref>. Plus tard, avec Throbbing Gristle, Genesis P-Orridge écrira un morceau appelé ''Very Friendly'' à propos de Brady et de sa complice [[Myra Hindley]].


Sur la pochette d<noinclude>'</noinclude>''Early Worm'' on peut voir des citations de [[John Cage]], son livre ''Silence'' étant une source d'inspiration pour Genesis P-Orridge.
Sur la pochette d<noinclude>'</noinclude>''Early Worm'' on peut voir des citations de [[John Cage]], son livre ''Silence'' étant une source d'inspiration pour Genesis P-Orridge.


== 1971-1976 ==
=== 1969-1976: COUM ===
En 1971, P-Orridge rencontre [[William S. Burroughs]] après avoir brièvement correspondu avec lui. Burroughs lui présente [[Brion Gysin]], qui devient une des influences majeures de P-Orridge, aussi bien sur le plan des idées que sur le plan artistique, et l'initie au [[magick]].


P-Orridge quitte l'université en 1969 et rejoint une communauté nommée ''Exploding Galaxy'' à Londres. Les membres de cette communauté vivent de façon stricte et abandonnent toute notion de classe sociale et de vie privée. Ils rejettent toutes les conventions sociales, se déguisent et participent à des jeux de rôle.
En 1971, P-Orridge rencontra [[William S. Burroughs]] après avoir brièvement correspondu avec lui. Burroughs lui présenta [[Brion Gysin]], qui devint une des influences majeures de P-Orridge à la fois sur ses idées et ses travaux, et l'initia à la magie.


Il retourne à [[Kingston upon Hull|Hull]] et, sous l'influence ce cette communauté, forme un collectif de performance artistique baptisé [[COUM Transmissions]], qui pratique de longues improvisations musicales souvent grossières<ref name="Dico rock">Assayas, 2000, p.1976</ref> (aucun membre n'est musicien de formation). En fin d'année il est rejoint au sein du collectif par sa future compagne, Christine Carole Newby, qui changera elle aussi de nom pour devenir [[Cosey Fanni Tutti]] en [[1973]]<ref>Duboys, 2007, pp.20-21</ref>. Sous l'influence de Tutti, les [[art performance|performances]] de COUM, à l'origine centrées sur la musique, deviennent de véritables [[happening]]s de plus en plus extrémistes et focalisés sur les [[tabou]]s, le [[sexe]], le [[paranormal]], le [[sadisme]], l'[[automutilation]], la [[scatologie]]<ref name="Dico rock">Assayas, 2000, p.1976</ref> etc. [[Peter Christopherson|Peter "Sleazy" Christopherson]] d'abord spectateur des performances de COUM, se joint au collectif en 1974 .
P-Orridge quitta l'université en 1969 et rejoint une communauté nommée ''Exploding Galaxy'' à Londres. Les membres de cette communauté vivaient de façon stricte et abandonnaient toute notion de classe sociale et de vie privée. Ils rejetaient toutes les conventions sociales, se costumaient et participaient à des jeux de rôle.


Tutti travaille en tant que secrétaire, [[stripteaseuse]] et ''performer'' [[pornographie|pornographique]]. L'exposition ''Prostitution'', présentée du [[19 octobre|19]] au [[26 octobre]] 1976 à l'[[Institute of Contemporary Arts]] (ICA) à Londres, inclut la projection d'une vidéo mélangeant des photographies érotiques et pornographiques avec d'autres tout fait banales de Tutti<ref>Duboys, 2007, pp.32-33</ref>, ainsi que des [[tampon hygiénique|tampons hygiéniques]] usagés insérés de façon incongrue dans des cadres divers<ref>Entretien de P-Orridge avec [[Jon Savage]], ''England's Dreaming: Les Sex Pistols et le punk'', Allia, Paris, 2002, cité dans Duboys, 2007, pp.34-36</ref>. Des gardes [[travesti]]s, des [[punk]]s et autres gens déguisés de façon curieuses sont engagés pour se mêler au public de la galerie.
Il retourna à [[Kingston upon Hull|Hull]] et forma un collectif incluant [[Cosey Fanni Tutti]].


Le spectacle provoque un débat au [[Parlement du Royaume-Uni]]. Dans la [[Chambre des communes (Royaume-Uni)|Chambre des communes]], le représentant [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|conservateur]] [[Écosse|écossais]] Sir [[Nicholas Fairbairn|Tory Nicholas Fairbairn]] demande une explication au ministre des Arts [[Harold Lever]], mettant en cause l'attribution de subventions publiques<ref>L'ICA est en effet un organisme public [http://www.ica.org.uk/?lid=12350 www.ica.org.uk - What is the ICA?]</ref> à ce genre d'évènements. La presse anglaise se fait immédiatement le relais de cette indignation. Dans le [[Daily Mail]] du 19 octobre, Fairbairn qualifie l'exposition d'« Outrage révoltant. Sadique. Obscène. Diabolique. », ajoutant une phrase qui marquera le début d'une légende: « Ces gens sont des fossoyeurs de la civilisation »<ref>Duboys, 2007, p.37</ref> (« ''{{lang|en|Wreckers of civilisation}}'' »<ref>L'expression est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de référence de Simon Ford consacré à COUM Transmissions et Throbbing Gristle</ref>).
Tutti et P-Orridge transformèrent COUM, originellement un collectif centré sur la musique et le théâtre, en groupe de ''performance art'' se focalisant sur les tabous, le sexe, et le paranorrmal. En 1973 ils furent rejoints par [[Peter Christopherson|Peter "Sleazy" Christopherson]].


Gen et Cosey font des découpages de ces articles criant au scandale et élaborent des [[Collagisme|collages]]<ref>Duboys, 2007, p.38</ref>, qui sont à leur tour intégrés à l'exposition.
Tutti travailla en tant que secrétaire, strip-teaseuse, et ''performer'' pornographique. Le spectacle ''Prostitution'', représenté en 1976 à l'[[Institute of Contemporary Arts]] à Londres, comprenait un mix vidéo de photographies érotiques et d'images pornographiques de Tutti, une strip-teaseuse, des gardes travestis, des punks et des gens en costumes sensés se mêler à la foule.


Vers la fin de son existence, les performances de COUM se limitaient à un petit nombre de protagonistes: P-Orridge, Cosey, Sleazy et [[Chris Carter (musicien)|Chris Carter]]<ref>Carter avait rencontré les autres membres de COUM durant l'été 1975. Il est technicien, spécialiste des effets son et lumières, et mit ses compétences techniques au service de la troupe, devenant vite un élément essentiel de son alchimie, en dépit de sa discrétion apparente (cf. Duboys, 2007, p.41).</ref> un noyau qui allait bientôt devenir Throbbing Gristle.
Le spectacle provoqua un débat au Parlement du Royaume-Uni sur le bien-fondé des subventions accordés à ce genre d'évènements. <!-- depuis 1990, évènement ne s'écrit plus événement -->Dans la chambre basse, le représentant conservateur (Tory) écossais Sir [[Nicholas Fairbairn]] demanda une explication au ministre des Arts [[Harold Lever]] et qualifia P-Orridge et Tutti de "fossoyeurs de la civilisation".


===1976-1981: Throbbing Gristle===
[[Fleet Street]] was not slow to pick up the story. The reviews were cut up, framed and put on display for the remainder of the exhibition. This was also reported in newspapers, so cut-ups about the cut-ups were also put on display.
P-Orridge affirme vouloir toucher un maximum de personnes à travers son art; il estime que la performance artistique n'est pas le moyen le plus approprié pour ce faire et décide donc de se consacrer plus exclusivement à la musique, grâce à laquelle il espère pouvoir considérablement élargir son auditoire.


[[Throbbing Gristle]] (TG) est officiellement fondé le [[3 septembre]] [[1975]] à l'ICA, sous la forme d'un [[groupe de rock]] à quatre membres. Le premier concert du groupe a lieu dans une galerie d'art londonienne (la ''Air Gallery'') le [[6 juillet 1976]]. Le groupe jouait dans une pièce, la musique étant diffusée dans une pièce adjacente. Christopherson travaille aux [[effets spéciaux]], notamment en projetant des cicatrices virtuelles sur ses partenaires, tandis que Carter utilise, lui, un véritable rasoir pour se balafrer.
== Post-industrial and Acid House ==
P-Orridge was instrumental to the development of [[industrial music|Industrial]] (including ongoing influence in the form of [[Post-industrial (music)|Post-Industrial]] music) and [[Acid House]] music. The extent of his involvement in the last genre is often disputed, though it seems likely that he and his cohorts in [[Psychic TV]] (PTV) were among the first to import the [[Detroit Techno]] music to England {{Fact|date=February 2007}}.


Le dernier concert de TG se tient le [[29 mai]] [[1981]] à [[San Francisco]]; un disque intitulé ''[[Mission of Dead Souls]]'' en sera tiré la même année. Peu de temps après, Genesis et [[Paula P-Orridge]] (née Alaura O'Dell) se marient à [[Tijuana]].
A [[Psychic TV]] picture disc was the first to have the phrase "Acid House" written on it {{Fact|date=February 2007}}. Due to a copyright problem with an image of [[Superman]] used in the illustration, this disc was pulled and is much sought after by collectors {{Fact|date=February 2007}}.


===Psychic TV===
His former wife and PTV collaborator, [[Paula P-Orridge]], is no longer mentioned in liner notes of any of the reissues of the music or writings since the mid-1990s.
{{loupe|Psychic TV}}
[[Image:Psychictv-cologne-2004.jpg|thumb|left|Genesis P-Orridge (centre) avec Alice Genese (gauche) et Markus Persson (droite) de Psychic TV à Cologne en 2004]]
Psychic TV se forme en 1981, suite aux encouragements d'[[Alex Fergusson (musicien)|Alex Fergusson]] d'[[Alternative TV]] de prendre un nouveau départ. Les collaborations entre eux remontent aux premiers temps d'ATV, où Genesis a tenu le rôle de batteur. La première chanson du groupe est ''Just Drifting'', basée sur un poème de P-Orridge.


Au cours de sa longue existence (plus de 20 ans), Psychic TV s'essaiera à des registres très variés sur le plan musical (de la musique industrielle dans la lignée de TG à l'[[acid house]], dont il est un précurseur au Royaume-Uni, en passant par un rock plus classique, proche de celui du [[The Velvet Underground|Velvet Underground]]) et sera très prolifique, tant au niveau des nombreux concerts donnés (ce qui est un gros contraste en comparaison avec TG) que de la production discographique. Ainsi en 1988 le groupe entre dans le [[Livre Guinness des records]] pour être celui ayant publié le plus grand nombre de disques (quatorze) en l'espace de dix-huit mois<ref>Duboys, 2007, p.231</ref>.
P-Orridge and Paula have been associated with the culture of [[body modification]], as well as magical or religious movements. They founded [[Thee Temple Ov Psychick Youth]] aka TOPY. In the mid-1990s Genesis chose to distance himself from TOPY, even going so far as to claim that the project had been ended, as he had done with Throbbing Gristle in the early eighties.


Après une parenthèse de presque un décennie, le groupe fait son retour sur scène en 2003 sous le nom de PTV3 avec des effectifs entièrement renouvelés, à l'exception de P-Orridge. L'année suivante le groupe effectue une importante tournée en Europe, couvrant 16 pays, et aux États-Unis. En 2004, Throbbing Gristle est reformé et sort un nouvel album, le premier depuis vingt-cinq ans; Genesis poursuit en parallèle son travail avec PTV et retourne en studio. En janvier 2006 la sortie du nouvel album est annoncée. ''[[Hell is Invisible... Heaven is Her/e]]'', enregistré à New York, inclut d'illustres collaborateurs sur certaines pistes, comme [[Nick Zinner]] ([[Yeah Yeah Yeahs]]) et [[Gibby Haynes]] ([[Butthole Surfers]]). Genesis le décrit comme un « ''[[Dark Side of the Moon]]'' pour le {{s-|XXI|e}} ».
COUM had always been a confrontational enterprise, one example of this being the [[Nazism|Nazi]]-influenced visual element. Toward the end of COUM, performances would often consist of only P-Orridge, Cosey and Sleazy, the core group who went on to form [[Throbbing Gristle]].


===Années 2000===
== 1976-1981 : Throbbing Gristle ==
[[Image:PTV-Lady.jpg|thumb|Lady Jaye Breyer P-Orridge]]
[[Throbbing Gristle]] was formed [[18 October]] [[1976]] at the [[ICA]] as a four-piece [[rock band]].
Genesis s'installe à [[Brooklyn]], [[New York]] avec sa seconde femme, Lady Jaye, née Jacqueline Breyer, également membre de son nouveau groupe [[Thee Majesty]], et tous deux se lancent dans une expérimentation corporelle inédite: ils subissent tous deux des opérations de [[chirurgie plastique]] dans le but de devenir physiquement semblables. {{citation|L'idée n'est pas d'être jumeaux mais d'être deux parties d'un nouvel être}}<ref> Genesis P-Orridge dans l'Émission [[tracks]] "''Spécial Pirates''", diffusée sur [[Arte]] le 28/10/2004 à 23.15 [http://www.arte.tv/fr/art-musique/tracks/nav/676018.html]</ref>, un être "pandrogyne" (''pandrogynous'') qui s'appellerait "Genesis Breyer P-Orridge". Genesis a notamment reçu des [[implant mammaire|implants mammaires]] et a commencé à parler de lui même en utilisant le pronom neutre anglais "''s/he''".


2004 a été l'année de la reformation de Throbbing Gristle, avec de nouveaux concerts, suivis de trois nouveaux albums.
The first Throbbing Gristle performance was at the Air Gallery in London on [[July 6]], [[1976]]. The band performed in one room with the music "appearing" in an adjacent room. Peter worked in [[special effects]] and provided the performers with simulated scars, and [[Chris Carter (musician)|Chris]] used a [[razor]] to slash himself.


Le 11 octobre 2007, Genesis Breyer P-Orridge annonce le décès inattendu de Lady Jaye Breyer P-Orridge. Lady Jaye est apparemment morte soudainement le 9 octobre d'une maladie cardiaque qui n'avait pas été diagnostiquée<ref>{{en}}[http://www.side-line.com/news_comments.php?id=26594_0_2_0_C Lady Jaye Breyer P-Orridge dead]</ref><ref>{{en}}[http://www.genesisp-orridge.com/index.php?section=news&id=111&album_id=1 Genesis P-Orridge - News]</ref>.
At that point Throbbing Gristle headquarters was 10 Martello Street, [[London Borough of Hackney|Hackney]], in East London, an address of an anti-[[West End of London|West End]] artist collective. P-Orridge and Tutti's living and work space was the mailing address of [[Industrial Records]]. The IR logo was a faded, high-contrast black-and-white photograph of [[Auschwitz]]'s main ovens.


== Discographie ==
The final Throbbing Gristle single was "Discipline."
[[Image:Genesis P-Orridge.jpg|thumb|Genesis P-Orridge]]
Note: ne sont ici répertoriées que les productions solo de Genesis P-Orridge. Pour les disques réalisés avec Throbbing Gristle, voir '''[[Discographie de Throbbing Gristle]]'''.
*''[[Interview By TOPYSCAN]]''
*''[[The Industrial Sessions 1977]]''
*''[[What's History]]'' (1983)
*''[[Je T'Aime]]'' (1985)
*''[[Alaura/Slave Priest]]'' (1990)
*''[[What's History]]'' (1990)
*''[[At Stockholm]]'' (1995)
*''[[Vis Spei]]'' (1995)
*''[[A Perfect Pain]]'' (1999)
*''[[Direction Ov Travel]]'' (2002)
*''[[Painful 7 Inches]]'' (2002)
*''[[Wordship]]'' (2003)


==Bibliographie==
The final IR release was called ''Nothing Here But The Recordings'', a best-of album taken from the archives of [[William S. Burroughs]], who had allowed P-Orridge and Sleazy access to his reel-to-reel tape archive.
===En anglais===
*Ford, Simon. ''Wreckers of Civilisation: The Story of COUM Transmissions and Throbbing Gristle''. Black Dog Publishing, 1999. ISBN 1-901033-60-0
*P-Orridge, Genesis, Douglas Rushkoff (préface) et Carl Abrahamsson (introduction). ''Painful but Fabulous: The Life and Art of Genesis P-Orridge''. Soft Skull Press, 2002. ISBN 1-887128-88-3
*P-Orridge, Genesis. ''"Magick Squares and Future Beats." Book of Lies: The Disinformation Guide to Magick and the Occult.'' [[Disinfo|The Disinformation Company]], 2003: 103-118 ISBN 0-9713942-7-X
*Vale, V. et John Sulak (2001). ''Modern Pagans''. San Francisco: Re/Search Publications. ISBN 1-889307-10-6
*Williams, Sheldon. "Genesis P-Orridge". pp. 770-772 dans Naylor, Colin & Genesis P-Orridge (éditeurs). ''Contemporary Artists''. Macmillan Press/St Martin's Press, 1977. ISBN 0-333-22672-0
*Visco, Gerry. ''S/HE IS (STILL) HER/E: Memorial for Lady Jaye Breyer P-Orridge.'' New York Press, 8 mars 2008.<ref>[http://www.nypress.com/blogx/display_blog.cfm?bid=71630978 New York's Premier Alternative Newspaper. Arts, Music, Food, Movies and Opinion<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>


===En français===
The final TG event, ''Mission Of Dead Souls'', was in May 1981 in San Francisco. Soon after, Genesis and [[Paula P-Orridge]] (née Alaura O'Dell) were married in [[Tijuana]].
*Duboys, Éric, ''Industrial Music for Industrial People'', Camion Blanc - 2007 - 557 pages (n&b) - ISBN 978-2-910196-49-3<ref>[http://www.camionblanc.com/?p=detail_livre&ID=124 CAMION BLANC]</ref>


==Notes et références==
== 1981- : Psychic TV ==
{{Traduction/Référence|en|Genesis P-Orridge}}
[[Psychic TV]] was formed in 1981. [[Alex Fergusson]] of [[Alternative TV]] had, over [[tea]], encouraged P-Orridge to start something new. The musical collaboration between the two goes back to the very first ATV line-up, which included Genesis as [[drummer]]. According to a bit of writ on the official P-Orridge and [[Voiceprint]] websites, the name was Fergusson's idea, with the "psychic" part representing P-Orridge and the "TV" part representing Fergusson. "Just Drifting" was the first PTV song, based on a poem by P-Orridge.
*[[Michka Assayas]], ''Dictionnaire du rock'', [[Éditions Robert Laffont]], coll. « Bouquins », Paris, 2000, {{ISBN|2-221-09224-4}}.
{{références|colonnes=2}}


== Liens externes ==
Psychic TV made its debut in 1982 at an event organized by P-Orridge, David Dawson, and Roger Ely, called ''The Final Academy''. It was a 4-day multimedia celebratory rally held in Manchester and at the Ritzy Cinema in Brixton[South London]. It brought performers and audience together with [[literature]], performance, film and music. PTV, [[Cabaret Voltaire (band)|Cabaret Voltaire]], [[23 Skidoo]], Z'ev, [[John Giorno]], William S. Burroughs, [[Brion Gysin]], Terry Wilson, [[Jeff Nuttall]], and The Last Few Days participated to honor the cut-up techniques and theories of [[William S. Burroughs]], Ian Sommerville, Anthony Balch and Gysin. Video projection and early [[Sampling (music)|sampling]] were used here, as well as whispered utterances by P-Orridge reprocessed as a soundtrack to Gysin's [[Dreamachine|Dreammachine]] by the [[Hafler Trio]].
{{commonscat}}
*{{fr}} [http://www.biennaledeparis.org/archives/1975/artistesinvites/groupecoum.htm Projet de Coum Transmission à la Biennale de Paris en 1975]
*{{en}} [http://www.genesisp-orridge.com/ Site officiel de Genesis P-Orridge] All Breyer P-Orridge information and most everything covered in this entry is to be found here.
*{{en}} [http://www.bizarremag.com/entertainment/heroes/6441/genesis_p_orridge.html Bizarre Magazine article and interview about Genesis and Lady Jaye and the Breyer P-Orridge project]
*{{en}} [http://lastvisibledog.org/blog/2007/05/11/genesis-p-orridge-and-lady-jaye/ Article about Genesis and Lady Jaye and the Breyer P-Orridge project]
*{{en}} [http://www.soundsect.com/feature.php?id=9 Genesis P-Orridge interview on soundsect.com]
*{{en}} [http://shuffleboil.com/2007/10/16/lady-jaye-breyer-p-orridge-1969-2007/ Interview with Lady Jaye Breyer P-Orridge about her work with Genesis P-Orridge]
*{{en}} [http://shuffleboil.com/2008/01/26/genesis-p-orridge/ Genesis P-Orridge interviewed]
*{{en}}[http://www.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg&sql=11:kbfixq85ld0e~T1 Biographie] sur [[Allmusic]]


{{Portail|musique électronique|rock}}
''[[Force The Hand Of Chance|Force Thee Hand Ov Chance]]'', ''[[Dreams Less Sweet]]'', ''[[Allegory and Self]]'', and ''[[Trip/Reset]]'' are considered by P-Orridge, in an interview with Sonic Envelope, to be the fully-realized PTV albums -- "metaphorical and very, very considered and carefully constructed meticulous albums."

Psychic TV was an ever-evolving thesis but "thee mission" remains to wake people up from the delirium of preconceived notions and the [[sleepwalking]] most of us subject ourselves to. Amazing shows, even on the many off nights, are always part of what PTV was and continues to be. Jarring, comforting, disappointing, fulfilling, exciting, mundane, transcendental, unnerving, ugly, beautiful and surreal, in keeping with the title of Derek Jarman's film of a Throbbing Gristle dis-concert, ''Psychic Rally in Heaven'' (Heaven being a club in London), a PTV event/experience/show or dis-concert often takes on the mood of a [[revival meeting]], wherein the collective consciousness takes a break from the day-to-day and gets transported, in the tradition of Sun Ra, [[Grateful Dead]], [[Fela]], [[George Clinton (funk musician)|George Clinton]] or even, at times, with [[audience]] and performers becoming blurred, akin to a [[Santería]] [[ceremony]] or [[kirtan]].

Earning an entry into the [[Guinness Book Of World Records]] for most records released in a year by a musical group, Psychic TV set about, in the mid-eighties, to release 23 live albums on the 23rd of each month for 23 months in recognition of [[the 23 enigma]]. The liner notes to each of these releases functioned somewhat like mini-manifestos in the tradition of the Situationist International or William S. Burroughs' ''Electronic Revolution'' in addition to recounting aspects of the recordings contained therein. For example, the fourth album in this series, ''[[Live In Reykjavik|Live In Reykjavík]]'', featuring part of a ritual from Godhi [[Sveinbjörn Beinteinsson]] includes liner notes that refer to [[Christianity]] as "sham X-tianity," in reclamation of a [[Paganism|Pagan]] heritage via an [[Ásatrú]] marriage, over which Beinteinsson presided, below a statue of [[Thor]] in "thee wilderness".

Psychic TV returned to the stage in 2003, with a concert in New York under the guise of PTV3 and was accompanied by (with the exception of Genesis) an all new line-up. In September 2004, an extensive tour of Europe (covering 16 countries) and North America was launched. 2005 saw the band return to the studio, recording their first album in over 10 years (Genesis also spent 2005 working with [[Throbbing Gristle]] on what will be their first album in over 25 years). Additionally, a few more dates were performed in Europe throughout the year. In January 2006, the new PTV album was announced by Genesis on his website. HELL IS INVISIBLE...HEAVEN IS HER/E, the album, was recorded in New York and features [[Nick Zinner]] ([[Yeah Yeah Yeahs]]) and [[Gibby Haynes]] ([[Butthole Surfers]]) guesting on some tracks. Genesis describes it as "[[Dark Side of the Moon]] for the 21st century". Release is expected mid-Spring (Northern Hemisphere) 2006 and it will be followed by a tour that may last up to 18 months. [2] To inaugurate the release of HELL IS INVISIBLE...HEAVEN IS HER/E, PTV3 hosted a five night residency in September 2006 at Galapagos Art Space in [[Williamsburg]], [[Brooklyn]], USA that included collaborations with such cult luminaries as Kembra Pfahler as well as many others.

== Trouble in England ==
In February 1992 GP-O, the family, and various members of the [[TOPY]] entourage, had just come from [[Kathmandu]], where they had distributed rice, [[dal]], and clothing to those in need from a [[Hindu]] temple in an annual tradition of "giving back" through PTV royalties. A disturbing [[telegram]] arrived stating that there was "trouble in England".

[[Scotland Yard]] arrived at the P-Orridge's house in Brighton on a tip in the hopes of finding incriminating items. This was followed by a [[Channel 4]] Television program addressing a supposed growth of [[Satanism]] in the U.S. and the UK. [[Geraldo Rivera]] had, with much success, unleashed a similar program to the U.S. in 1987. According to Genesis's account of the events, a fundamentalist lawyer in [[Liverpool]] had convinced a couple of mental patients to relocate to a Christian [[safe house]] in the North of England where, through various methods including [[sleep deprivation]] they would confess to involvement in a Satanic cult, in this case [[Psychic TV]]. These individuals claimed they were forced to engage in various ghastly and unspeakable acts in the basement of the (basementless) house in Beck Road, Hackney, East London.

In Brighton, the swelling P-Orridge archives had already been extensive for decades. Oddly enough, actual controversial items, including [[sigil (magic)|sigils]], were left untouched by the police. Amidst the many items, eventually what was procured was a [[videotape]], some 10 years old at the time, of a supposed ritual [[murder]] which, according to a ''Sonic Envelope'' interview with GP-O, was actually made by [[John Balance]] and Sleazy. In the years since this episode, it would all seem like bad blood between Genesis and his ex-co-conspirators, as well as his homeland, has nearly all been absorbed. All charges were dropped, not long after the handover of power in the UK, and all the items returned.

Genesis and family heard from their lawyers in Britain that it wouldn't be safe to return home. The P-Orridge family approached [[Michael Horowitz]] who had offered them refuge if needed. Horowitz provided needed shelter and new connections such as [[Timothy Leary]] and [[Oliver Stone]] who hired GPO as a consultant for his adaptation of [[Wild Palms]]. Soon after the relocation to California, Genesis and Paula's marriage ended.

== Recent life ==
Genesis a déménagé à [[New York City]] avec sa deuxième femme, Lady Jaye, née Jacqueline Breyer et a débuté une expérience encore en cours visant à la création d'un être pandrogyne appelé "Genesis Breyer P-Orridge". Il s'est implanté des mamelons et a commencé à se référer à lui-même en tant que femme. Un livre comprenant poèmes, notes et observations intitulé ''S/He is Her/e'' a été publié au Népal.

In the mid 1990s, GP-O collaborated with different people in music, including [[Pigface]] and [[Skinny Puppy]]. Oddly, GP-O also performed with [[Nik Turner]] and a reinvention of [[Hawkwind]], a band with whom he'd shared bills in the early 1970s.

In April 1995, GP-O won a $1.5 million lawsuit against producer Rick Rubin and his American Recordings label for injuries he sustained while trying to escape a fire at Rubin's home.<ref>{{en}} [http://www.vh1.com/artists/news/350146/06121998/psychic_tv.jhtml Genesis P-Orridge gagne un procès de 1.5M$ contre Rick Rubin] sur [[VH1|VH1.com]]</ref> According to P-Orridge's attorney, David D. Stein, P-Orridge was staying at Rubin's home as a guest of Love and Rockets when the fire broke out. P-Orridge tried to escape the house by crawling through a second-story window and fell onto concrete stairs. P-Orridge suffered a broken wrist, broken ribs and a pulmonary embolism, as well as a shattered left elbow that will prevent him from playing guitar or keyboards, according to Stein. The jury found that the liability for the fire rested with Rubin and American Recordings and awarded P-Orridge $1,572,000 for his injuries.

In 1999, Genesis performed with the briefly reunited late 1980s' version of Psychic TV for an event at London's [[Royal Festival Hall]]. It was called <cite>Time's Up</cite>, also the title of the Thee Majesty CD release. The MC for the event, via pre-recorded video, was [[Quentin Crisp]]. A DVD was made of this event, which included the [[Master Musicians of Jajouka]], [[? & the Mysterians]], [[Billy Childish]], and Thee Headcoats.

In the 1999 [[World Serpent Distribution]] release of the Thee Majesty CD ''Time's Up'', Jaqueline Megson is credited as providing Point Of View, Bryin Dall for Frequency Of Truth and Genesis as Divination Of Word.

In December 2003, Genesis Breyer P-Orridge, calling himself Djinn, unveiled PTV3, a new act drawing upon the early "Hyperdelic" work of Psychic TV with media theorist [[Douglas Rushkoff]] among its members.

On May 16th, 2004 all four former members of Throbbing Gristle performed at the [[London Astoria]] for the first time in 23 years.

Genesis P-Orridge appears in the 1998 film and 2000 book ''[[Modulations]]''. S/he also appears in the 2004 documentary film ''[[DiG!]]''.

== Notes ==
<references />

== Bibliographie (en anglais) ==
*Ford, Simon. ''Wreckers of Civilisation: The Story of COUM Transmissions and Throbbing Gristle''. Black Dog Publishing, 1999. ISBN 1-901033-60-0
*P-Orridge, Genesis, Douglas Rushkoff (foreword), and Carl Abrahamsson (introduction). ''Painful but Fabulous: The Life and Art of Genesis P-Orridge''. Soft Skull Press, 2002. ISBN 1-887128-88-3
*P-Orridge, Genesis. "Magick Squares and Future Beats." Book of Lies: The Disinformation Guide to Magick and the Occult. [[Disinfo|The Disinformation Company]], 2003: 103-118 ISBN 0-9713942-7-X
*Vale, V. and John Sulak (2001). ''Modern Pagans''. San Francisco: Re/Search Publications. ISBN 1-889307-10-6
*Williams, Sheldon. "Genesis P-Orridge". pp. 770-772 in Naylor, Colin & Genesis P-Orridge (editors). ''Contemporary Artists''. Macmillan Press/St Martin's Press, 1977. ISBN 0-333-22672-0

== Liens externes ==
* {{en}} [http://www.genesisp-orridge.com/ Site officiel]


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[[ru:Дженезис Пи-Орридж]]
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[[sv:Genesis P-Orridge]]
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Version du 6 janvier 2009 à 00:23

Genesis P-Orridge
[[Fichier:Genesis P-Orridge en 2007 |frameless |upright=1 |alt=Description de cette image, également commentée ci-après ]]
Genesis P-Orridge en 2007
Informations générales
Surnom DJ Doktor Megatrip, Megs'on, P. Ornot, PT001, Vernon Castle
Genre musical Musique expérimentale
Musique bruitiste
Musique industrielle

Genesis Breyer P-Orridge, né Neil Andrew Megson le 22 février 1950 à Manchester, est un artiste, protagoniste de spectacle vivant, musicien et écrivain britannique. Il a fait l'objet de nombreuses controverses suite à ses performances conflictuelles des débuts, avec COUM Transmissions à la fin des années 1960 et au début des années 1970, puis avec le groupe Throbbing Gristle à la fin de la décennie, précurseurs de la musique industrielle centrés autour de thématiques déviantes tels la prostitution, la pornographie, l'occultisme ou les tueurs en série. Ses travaux musicaux ultérieurs avec Psychic TV lui valurent une reconnaissance plus large, et même quelques singles à succès. Il a collaboré à la réalisation de plus de 200 productions musicales.

Il est père de deux filles, Caresse et Genesse, qu'il a eues avec son ex-femme et partenaire Paula P-Orridge (alias Alaura O'Dell).

Biographie

Enfance

Neil Megson naît en 1950 à Manchester, dans le quartier Victoria Park. Sa famille est familière de l'art, auquel il s'intéresse donc très tôt : son père, Ron, représentant la semaine, est pendant son temps libre un musicien amateur de jazz, qui apprécie particulièrement le Bebop et Nat King Cole; sa mère quant à elle travaille dans une usine mais joue aussi des rôles de figurante dans des spectacles de danse[1]. Grâce à son père il découvre très jeune des musiques variées et avant-gardistes qui resteront pour lui des influences premières, parmi lesquelles on peut citer le poète beat William Burroughs, le compositeur et guitariste Frank Zappa, le free jazz et le musicien contemporain John Cage[2]. En 1968 il lance sa première "performance" artistique, en distribuant dans la rue des cartes postales sur lesquelles sont inscrits des mots comme "rosée", "arc-en-ciel", "fleur"[1][2].

Une photographie de Neil à 5 ans figure sur la pochette de l'album A Hollow Cost. Pendant son adolescence il fréquente l'école Solihull. Il s'intéresse beaucoup à l'occultisme (sa grand-mère est médium). La famille Megson vit à l'orée de la forêt Epping, à Loughton dans l'Essex.

1965-1969 : changement d'identité

En 1965 Neil, alors étudiant à l'université de Hull, se fond dans le personnage de Genesis P-Orridge qu'il s'est créé. Il enregistre son premier disque sous ce nom, Early Worm, en 1968 (une seule copie fut pressée)[3]. Le successeur de cet album d'improvisation sur des instruments fabriqués par lui-même, Catching the Bird, ne sortit jamais. Le 5 janvier 1971, il change légalement de nom grâce à une législation britannique encore très permissive sur ce point; il s'en tire avec des frais administratifs de deux guinées seulement (environ 5£)[4].

A cette époque, la famille Megson vivait à Solibu, une banlieue de Birmingham. Le grenier de la maison de Links Drive n'était pas seulement le repaire de P-Orridge mais aussi son premier studio, où Early Worm fut enregistré.

D'après Genesis P-Orridge, Deroy Sound, le laboratoire où Early Worm fut pressé, avait auparavant également pressé des discours enregistrés à la radio et à la télévision d'Adolf Hitler, pour le compte du tueur en série Ian Brady[5]. Plus tard, avec Throbbing Gristle, Genesis P-Orridge écrira un morceau appelé Very Friendly à propos de Brady et de sa complice Myra Hindley.

Sur la pochette d'Early Worm on peut voir des citations de John Cage, son livre Silence étant une source d'inspiration pour Genesis P-Orridge.

1969-1976: COUM

En 1971, P-Orridge rencontre William S. Burroughs après avoir brièvement correspondu avec lui. Burroughs lui présente Brion Gysin, qui devient une des influences majeures de P-Orridge, aussi bien sur le plan des idées que sur le plan artistique, et l'initie au magick.

P-Orridge quitte l'université en 1969 et rejoint une communauté nommée Exploding Galaxy à Londres. Les membres de cette communauté vivent de façon stricte et abandonnent toute notion de classe sociale et de vie privée. Ils rejettent toutes les conventions sociales, se déguisent et participent à des jeux de rôle.

Il retourne à Hull et, sous l'influence ce cette communauté, forme un collectif de performance artistique baptisé COUM Transmissions, qui pratique de longues improvisations musicales souvent grossières[2] (aucun membre n'est musicien de formation). En fin d'année il est rejoint au sein du collectif par sa future compagne, Christine Carole Newby, qui changera elle aussi de nom pour devenir Cosey Fanni Tutti en 1973[6]. Sous l'influence de Tutti, les performances de COUM, à l'origine centrées sur la musique, deviennent de véritables happenings de plus en plus extrémistes et focalisés sur les tabous, le sexe, le paranormal, le sadisme, l'automutilation, la scatologie[2] etc. Peter "Sleazy" Christopherson d'abord spectateur des performances de COUM, se joint au collectif en 1974 .

Tutti travaille en tant que secrétaire, stripteaseuse et performer pornographique. L'exposition Prostitution, présentée du 19 au 26 octobre 1976 à l'Institute of Contemporary Arts (ICA) à Londres, inclut la projection d'une vidéo mélangeant des photographies érotiques et pornographiques avec d'autres tout fait banales de Tutti[7], ainsi que des tampons hygiéniques usagés insérés de façon incongrue dans des cadres divers[8]. Des gardes travestis, des punks et autres gens déguisés de façon curieuses sont engagés pour se mêler au public de la galerie.

Le spectacle provoque un débat au Parlement du Royaume-Uni. Dans la Chambre des communes, le représentant conservateur écossais Sir Tory Nicholas Fairbairn demande une explication au ministre des Arts Harold Lever, mettant en cause l'attribution de subventions publiques[9] à ce genre d'évènements. La presse anglaise se fait immédiatement le relais de cette indignation. Dans le Daily Mail du 19 octobre, Fairbairn qualifie l'exposition d'« Outrage révoltant. Sadique. Obscène. Diabolique. », ajoutant une phrase qui marquera le début d'une légende: « Ces gens sont des fossoyeurs de la civilisation »[10] (« Wreckers of civilisation »[11]).

Gen et Cosey font des découpages de ces articles criant au scandale et élaborent des collages[12], qui sont à leur tour intégrés à l'exposition.

Vers la fin de son existence, les performances de COUM se limitaient à un petit nombre de protagonistes: P-Orridge, Cosey, Sleazy et Chris Carter[13] un noyau qui allait bientôt devenir Throbbing Gristle.

1976-1981: Throbbing Gristle

P-Orridge affirme vouloir toucher un maximum de personnes à travers son art; il estime que la performance artistique n'est pas le moyen le plus approprié pour ce faire et décide donc de se consacrer plus exclusivement à la musique, grâce à laquelle il espère pouvoir considérablement élargir son auditoire.

Throbbing Gristle (TG) est officiellement fondé le 3 septembre 1975 à l'ICA, sous la forme d'un groupe de rock à quatre membres. Le premier concert du groupe a lieu dans une galerie d'art londonienne (la Air Gallery) le 6 juillet 1976. Le groupe jouait dans une pièce, la musique étant diffusée dans une pièce adjacente. Christopherson travaille aux effets spéciaux, notamment en projetant des cicatrices virtuelles sur ses partenaires, tandis que Carter utilise, lui, un véritable rasoir pour se balafrer.

Le dernier concert de TG se tient le 29 mai 1981 à San Francisco; un disque intitulé Mission of Dead Souls en sera tiré la même année. Peu de temps après, Genesis et Paula P-Orridge (née Alaura O'Dell) se marient à Tijuana.

Psychic TV

Genesis P-Orridge (centre) avec Alice Genese (gauche) et Markus Persson (droite) de Psychic TV à Cologne en 2004

Psychic TV se forme en 1981, suite aux encouragements d'Alex Fergusson d'Alternative TV de prendre un nouveau départ. Les collaborations entre eux remontent aux premiers temps d'ATV, où Genesis a tenu le rôle de batteur. La première chanson du groupe est Just Drifting, basée sur un poème de P-Orridge.

Au cours de sa longue existence (plus de 20 ans), Psychic TV s'essaiera à des registres très variés sur le plan musical (de la musique industrielle dans la lignée de TG à l'acid house, dont il est un précurseur au Royaume-Uni, en passant par un rock plus classique, proche de celui du Velvet Underground) et sera très prolifique, tant au niveau des nombreux concerts donnés (ce qui est un gros contraste en comparaison avec TG) que de la production discographique. Ainsi en 1988 le groupe entre dans le Livre Guinness des records pour être celui ayant publié le plus grand nombre de disques (quatorze) en l'espace de dix-huit mois[14].

Après une parenthèse de presque un décennie, le groupe fait son retour sur scène en 2003 sous le nom de PTV3 avec des effectifs entièrement renouvelés, à l'exception de P-Orridge. L'année suivante le groupe effectue une importante tournée en Europe, couvrant 16 pays, et aux États-Unis. En 2004, Throbbing Gristle est reformé et sort un nouvel album, le premier depuis vingt-cinq ans; Genesis poursuit en parallèle son travail avec PTV et retourne en studio. En janvier 2006 la sortie du nouvel album est annoncée. Hell is Invisible... Heaven is Her/e, enregistré à New York, inclut d'illustres collaborateurs sur certaines pistes, comme Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs) et Gibby Haynes (Butthole Surfers). Genesis le décrit comme un « Dark Side of the Moon pour le XXIe siècle ».

Années 2000

Lady Jaye Breyer P-Orridge

Genesis s'installe à Brooklyn, New York avec sa seconde femme, Lady Jaye, née Jacqueline Breyer, également membre de son nouveau groupe Thee Majesty, et tous deux se lancent dans une expérimentation corporelle inédite: ils subissent tous deux des opérations de chirurgie plastique dans le but de devenir physiquement semblables. « L'idée n'est pas d'être jumeaux mais d'être deux parties d'un nouvel être »[15], un être "pandrogyne" (pandrogynous) qui s'appellerait "Genesis Breyer P-Orridge". Genesis a notamment reçu des implants mammaires et a commencé à parler de lui même en utilisant le pronom neutre anglais "s/he".

2004 a été l'année de la reformation de Throbbing Gristle, avec de nouveaux concerts, suivis de trois nouveaux albums.

Le 11 octobre 2007, Genesis Breyer P-Orridge annonce le décès inattendu de Lady Jaye Breyer P-Orridge. Lady Jaye est apparemment morte soudainement le 9 octobre d'une maladie cardiaque qui n'avait pas été diagnostiquée[16][17].

Discographie

Genesis P-Orridge

Note: ne sont ici répertoriées que les productions solo de Genesis P-Orridge. Pour les disques réalisés avec Throbbing Gristle, voir Discographie de Throbbing Gristle.

Bibliographie

En anglais

  • Ford, Simon. Wreckers of Civilisation: The Story of COUM Transmissions and Throbbing Gristle. Black Dog Publishing, 1999. ISBN 1-901033-60-0
  • P-Orridge, Genesis, Douglas Rushkoff (préface) et Carl Abrahamsson (introduction). Painful but Fabulous: The Life and Art of Genesis P-Orridge. Soft Skull Press, 2002. ISBN 1-887128-88-3
  • P-Orridge, Genesis. "Magick Squares and Future Beats." Book of Lies: The Disinformation Guide to Magick and the Occult. The Disinformation Company, 2003: 103-118 ISBN 0-9713942-7-X
  • Vale, V. et John Sulak (2001). Modern Pagans. San Francisco: Re/Search Publications. ISBN 1-889307-10-6
  • Williams, Sheldon. "Genesis P-Orridge". pp. 770-772 dans Naylor, Colin & Genesis P-Orridge (éditeurs). Contemporary Artists. Macmillan Press/St Martin's Press, 1977. ISBN 0-333-22672-0
  • Visco, Gerry. S/HE IS (STILL) HER/E: Memorial for Lady Jaye Breyer P-Orridge. New York Press, 8 mars 2008.[18]

En français

Notes et références

  1. a et b Duboys, 2007, p.19
  2. a b c et d Assayas, 2000, p.1976
  3. En avril 2008, le label discographique américain Dais Records a sorti un édition limitée à 500 exemplaires du LP Thee Early Worm, récupéré depuis les bandes originales par voie numérique, puis masterisé pour une édition en vinyles, avec un livret de Genesis P-Orridge [1].
  4. Duboys, 2007, p.20
  5. (en) Interview de Genesis P-Orridge sur Sonicenvelope.com
  6. Duboys, 2007, pp.20-21
  7. Duboys, 2007, pp.32-33
  8. Entretien de P-Orridge avec Jon Savage, England's Dreaming: Les Sex Pistols et le punk, Allia, Paris, 2002, cité dans Duboys, 2007, pp.34-36
  9. L'ICA est en effet un organisme public www.ica.org.uk - What is the ICA?
  10. Duboys, 2007, p.37
  11. L'expression est d'ailleurs le titre d'un ouvrage de référence de Simon Ford consacré à COUM Transmissions et Throbbing Gristle
  12. Duboys, 2007, p.38
  13. Carter avait rencontré les autres membres de COUM durant l'été 1975. Il est technicien, spécialiste des effets son et lumières, et mit ses compétences techniques au service de la troupe, devenant vite un élément essentiel de son alchimie, en dépit de sa discrétion apparente (cf. Duboys, 2007, p.41).
  14. Duboys, 2007, p.231
  15. Genesis P-Orridge dans l'Émission tracks "Spécial Pirates", diffusée sur Arte le 28/10/2004 à 23.15 [2]
  16. (en)Lady Jaye Breyer P-Orridge dead
  17. (en)Genesis P-Orridge - News
  18. New York's Premier Alternative Newspaper. Arts, Music, Food, Movies and Opinion
  19. CAMION BLANC

Liens externes

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