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* [http://www.radicalempiricism.org/pouvoir/notes/natal_national.pdf Quelques concepts signés Agamben : l’importance du natal dans la naissance de la communauté nationale].
* [http://www.radicalempiricism.org/pouvoir/notes/natal_national.pdf Quelques concepts signés Agamben : l’importance du natal dans la naissance de la communauté nationale].
* Critique de ''Le Règne et la Gloire. Pour une généalogie théologique de l'économie et du gouvernement. Homo Sacer II, 2'', par Yan Ciret, sur nonfiction.fr [http://www.nonfiction.fr/article-1599-sous_le_regne_de_la_divine_economie_qui_nous_gouverne.htm Dans ''Le Règne et la Gloire'', Giorgio Agamben révèle l'archéologie théologique du système économique]


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Version du 8 octobre 2008 à 13:46

Giorgio Agamben (né en 1942 à Rome) est un philosophe italien, essentiellement spécialiste des philosophies de Karl Marx, de Walter Benjamin et de Heidegger.

Après avoir enseigné successivement à l'Université de Macerata et à celle de Vérone, il est aujourd'hui, depuis 2003, Professeur d'Esthétique à l'Université IUAV de Venise. Il tient aussi depuis des années un séminaire au Collège international de philosophie à Paris.

Agamben est un grand lecteur de Walter Benjamin, dont il a été, en Italie, l'éditeur des œuvres complètes, et également de Jacob Taubes, deux auteurs qui l'ont fortement marqué. Après sa formation avec et autour de Heidegger, l'œuvre de Michel Foucault constitue pour lui une référence, œuvre dont il fournit une lecture très personnelle (passionnante, sans doute, mais sujette à discussion). Parmi les autres philosophes ayant influencé ses travaux, on pourrait citer Jacques Derrida, Hannah Arendt, Aby Warburg, Carl Schmitt ou encore Friedrich Nietzsche.

Ses ouvrages abordent des questions assez diverses, concernant le langage, la théologie de Paul de Tarse sous l'influence des travaux de Taubes, l'animal et l'homme, dans la ligne de Heidegger, le désir, les passions, après Aristote et Freud.

En 2006, Giorgio Agamben a reçu le prestigieux Prix Européen de l’Essai Charles Veillon pour l’ensemble de son oeuvre.

Philosophie politique

Il développe une philosophie politique, amorcée dans son ouvrage majeur « Homo Sacer », en plusieurs volumes, où il étudie principalement la question du droit et du dépassement du droit (reprenant ce thème à Benjamin) et du pouvoir souverain. De ce dernier encore il reprend l'idée que l'état d'exception tend à devenir indiscernable de la situation normale, et il confronte ainsi Benjamin et Carl Schmitt.
De Michel Foucault il reprend le thème de la biopolitique, soit l'ambition, qui est celle du pouvoir contemporain, d'intervenir jusque dans la vie des individus et de gérer les citoyens comme de simples vivants. Ce faisant il établit une ligne de continuité entre la conception de la politique des nazis et celle de l'occident contemporain. Cette lecture de Foucault, à la lumière de Schmitt et de Heidegger, ainsi que son insistance à s'attacher au thème de la vie nue, ont donné lieu à de très vifs débats avec les foucaldiens, et plus généralement avec tous ceux qui appréhendent le thème de la biopolitique de manière politique (en particulier marxienne), pour lesquels Agamben renaturalise le politique tout en en faisant une instance du négatif ou, au mieux, un « reste ».

Ouvrages

  • Stanze. Parole et fantasme dans la culture occidentale, traduit par Yves Hersant, Paris, Payot & Rivages, [1981], 1994 (édition augmentée)
  • Enfance et histoire, traduit par Yves Hersant, Paris, Payot, [1989], 2000
  • Le Langage et la mort, traduit par Marilène Raiola, Paris, Christian Bourgois, 1997
  • Idée de la prose, traduit par Gérard Macé, Christian Bourgois, Paris, [1988], 1998
  • La Communauté qui vient : théorie de la singularité quelconque, traduit par Marilène Raiola, Paris, Le Seuil, 1990.
  • Moyens sans fins, Paris, Payot & Rivages, 1995
  • Bartleby ou la création, traduit par Carole Walter, Saulxures, Circé, 1995
  • L'homme sans contenu, traduit par Carole Walter, Saulxures, Circé, 1996
  • Homo sacer I. Le pouvoir souverain et la vie nue, traduit par Marilène Raiola, Paris, Le Seuil, 1997
  • « L'immanence absolue : une vie », p. 165-188 in É. Alliez (dir.), Gilles Deleuze, une vie philosophique, traduit par Judith Revel, Le Plessis Robinson, Institut Synthélabo, 1998
  • Homo sacer II : Ce qui reste d'Auschwitz : l'archive et le témoin, traduit par Pierre Alfieri, Paris, Payot & Rivages, 1999
  • Le Temps qui reste. Un commentaire de l'Epitre au Romains, traduit par Judith Revel, Paris, Payot & Rivages, 2000 [1]
  • La Fin du poème, traduit par Carole Walter, Saulxures, Circé, 2002
  • L'ouvert, de l'homme et de l'animal, traduit par Joël Gayraud, Paris, Payot & Rivages, 2002
  • Homo Sacer III. État d'exception, traduit par Joël Gayraud, Paris, Seuil, 2003
  • L'Ombre de l'amour. Le concept d'amour chez Heidegger (avec Valeria Piazza), traduit par Joël Gayraud et Charles Alunni, Payot & Rivages, Paris, 2003
  • Profanations, Payot & Rivages, traduit par Martin Rueff, Paris, 2005, Prix européen de l'Essai Charles Veillon 2006 (également décerné pour l'ensemble de son œuvre)
  • La Puissance de la pensée. Essais et conférences, traduit par Joël Gayraud et Martin Rueff, Paris, Payot & Rivages, 2006
  • Qu'est-ce qu'un dispositif?, traduit par Martin Rueff, Payot & Rivages, Paris, 2007
  • L'Amitié, traduit par Martin Rueff, Payot & Rivages, Paris, 2007
  • Signatura rerum, Sur la méthode, traduit par Joël Gayraud, Vrin, Paris, 2008.
  • Le Règne et la gloire, traduit par Joël Gayraud et Martin Rueff, Le Seuil, Paris, 2008

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