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« Peinture tribale en Inde » : différence entre les versions

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* 2010 - Brookline Art Center, near Boston - « The tribal art of Venkat Raman Singh Shyam »
* 2010 - Brookline Art Center, near Boston - « The tribal art of Venkat Raman Singh Shyam »
* 2012 - Paris, Fondation Cartier - « Histoires de voir » Avec Jivya Soma Mashe, Shantaram Tumbada, Chano Devi
* 2012 - Paris, Fondation Cartier - « Histoires de voir » Avec Jivya Soma Mashe, Shantaram Tumbada, Chano Devi

=== Liens externes ===
* [http://andershus.fr/articles.php?id=40 Udayan Vajpeyi et Vivek, 2008 : ''Jangarh Kalam - Narrative of a tradition - Gond Painting'', Tribal Welfare Department, Madhya Pradesh, Inde. ISBN 81-903764-3-8]
* [http://actesbranly.revues.org/104 Raphaël Rousseleau, 2009 : ''L'invention de l'art tribal en Inde: Verrier Elwin 1951'']
* [http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/03/27/l-art-tribal-nouveau-terrain-de-prospection-de-l-art-contemporain_1325104_3246.html#gqMQmJvfoLf1hJdt.99 Emmanuelle Lequeux, Le Monde, 2010 : ''L'art tribal, nouveau terrain de prospection de l'art contemporain'']
* [http://archive.tehelka.com/story_main46.asp?filename=hub310710Jangarh.asp Susan Nisha, 2010 : ''Gond Art is becoming a rage abroad'']
* [http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/02/18/l-art-tribal-indien-emerge-sur-la-scene-internationale_1481707_1477893.html Julien Bouissou, Le Monde, 2011 : ''L'art tribal indien émerge sur la scène internationale'']
* [http://mamtavn.wordpress.com/2011/12/06/tribal-art-of-india/ Mamatha Rao, 2011 : ''Tribal Art of India'']
* [http://www.ishafoundation.org/blog/inside-isha/isha-yoga-center/gond-art-painting ''Gond Art and Painting : Past, Present and Future''], 6:44
* [http://craftziners.com/archives/warli-painting-video.html ''How to do Warli Painting''], 4:45
* [https://www.youtube.com/watch?v=wRMUCgQa8cw ''Rathwa Pithora Painting''], 6:53
* [http://www.andershus.fr/articles.php?id=44 ''Tribes with more than 5 Lakh (500.000) of Population as per census 2001'']
* [http://www.data.gov.in/catalog/state-and-district-wise-scheduled-caste-and-schedule-tribe-population-each-caste-and-tribe#web_catalog_tabs_block_10 ''Census 2011: population tribus/états'']


=== Références ===
=== Références ===

Version du 5 novembre 2016 à 23:20

La peinture vernaculaire tribale en Inde est la peinture des tribus adivasis en Inde[1].

Voir aussi : La peinture vernaculaire rurale en Inde (les autres écoles vernaculaire, qui n'est pas lié aux tribus).

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Vocabulaire

Bhajju Shyam (artiste contemporain Pardhan Gond, photo : galerie Anders hus).
Bhajju Shyam (artiste contemporain Pardhan Gond, photo : galerie Anders hus).

Vernaculaire, tribal ou contemporain ?
Les Adivasi (qui signifie premiers habitants) sont les aborigènes en Inde ou les tribus en Inde.

La question du nom à donner à l'art des Adivasi se pose notamment dans le contexte de l'art contemporain et de l'art vernaculaire[2], [3], [4].

Peut-on dire « art tribal » ? Il est fréquent de considérer (ou déconsidérer!) les œuvres contemporaines des Adivasi comme de l'artisanat (« craft »)[5].

Certains parlent d'art vernaculaire, un terme qui « cherche à ôter cette création des catégories étouffantes » [6].

Jagdish Swaminathan (en), le visionnaire cofondateur du musée d’art contemporain « Bharat Bhavan » à Bhopal, Madhya Pradesh, a toujours défendu l’art des adivasi pour qu’il soit considéré et exposé au même titre que l’art métropolitain contemporain[7],[8].

Voir : Les tribus en Inde

Voir aussi : Peinture vernaculaire rurale des non-tribus

Origines

Peinture de Bhimbetka, abri no 8
Peinture de Bhimbetka, abri no 8

Depuis les temps anciens les Hommes ont dessiné dans les abris sous-roche[9],[10],[11], sur les murs et sur les sols, pour parler de leur vie et laisser leur trace. En Inde plus qu’ailleurs, nous pouvons retrouver ces traces. Les plus anciennes peintures indiennes sont des pétroglyphes âgés entre 10 000 ans et 28 000 ans selon les sources, comme certains que l'on a trouvés à Bhimbetka au nord de Bhopal.

La plupart des peintures sous-roche ont été exécutées en utilisant des pigments rouges et blancs, plus rarement verts et jaunes. Les belles peintures rupestres dans les abris de Bhimbetka étaient probablement les origines des œuvres des tribus Warli et Saura ou des peintures Pithora peints par des tribus Bhil et Rathwa [9],[1].

Tribu Gond du Madhya Pradesh

La tribu Gond (la deuxième tribu en Inde) est une tribu de langue dravidienne (Gondi) d'à peu près 11 millions d'individus en 2014 (la moitié de la population Gond parle maintenant Hindi), dispersés sur les territoires de Madhya Pradesh (4,5 millions = 6,2 % de la population), Chhattisgarh, Bihar, Bengale-Occidental (West Bengal), Jharkhand, Orissa, Gujarat, Andhra Pradesh, Telangana et Karnataka. Les Gonds vivent également en Uttar Pradesh, mais dans quelques régions de UP, ils sont considérés comme un "scheduled caste" (450 000 habitants). Les Gonds sont animistes.

Royaume des Gonds

Les Pardhan Gond peintres, Anand Shyam et sa femme Kala Bai, avec le Bana (et diu), le « Bada Dev », photo : galerie Anders hus
Les Pardhan Gond peintres, Anand Shyam et sa femme Kala Bai, avec le Bana (et diu), le « Bada Dev », photo : galerie Anders hus

Il y a très longtemps le royaume des Gond s’étendait sur le centre de l’Inde. Cette période prospère du XIVe au XVIIIe siècle. Les Pardhan, bardes de la communauté, musiciens et chanteurs, sont aussi des prêtres qui permettent à la communauté de rester unie. Ils représentent la mémoire collective Gond en racontant l’histoire du peuple et de ses dieux. Après une très longue période de prospérité, le peuple Gond s’appauvrit ; il n’y a plus assez de familles riches pour rémunérer les Pardhan. La tradition se perd avec ses artistes[12].

Jangarh Singh Shyam

Jangarh Singh Shyam. "Bada Dev", acrylique sur papier, 2001, 71x56 cm
Jangarh Singh Shyam. "Bada Dev", acrylique sur papier, 2001, 71x56 cm
Bhajju Shyam, "Jangarh ou l’oiseau d’or", acrylique sur toile, 2014, 163x120 cm
Bhajju Shyam, "Jangarh ou l’oiseau d’or", acrylique sur toile, 2014, 163x120 cm

En 1982, Jagdish Swaminathan, est chargé d’organiser et de développer le Musee Bharat Bhavan à Bhopal. Il va apporter une vision radicalement nouvelle à l’art indien contemporain, cherchant dans l’art des artistes tribales beauté, spontanéité et traditions. La tradition des Pardhan, faite de musique et de contes va se trouver restaurée par la couleur de la peinture. Musique et couleur sont un tout en Inde.

À la recherche des artistes tribaux, Vivek - un des commissaires de Swaminathan - découvre une maison, dont les murs sont peints de couleurs merveilleuses dans le village de Patangarh. C’est l’œuvre du jeune Jangarh Singh Shyam. Swaminathan l’appelle auprès de lui pour travailler au musée Bharat Bhavan et développer ses dons artistiques. Jangarh s’installe à Bhopal avec sa jeune épouse Nankusia. Il est vite reconnu comme un maître. Jangarh et sa femme Nankusia, dès leur arrivée à Bhopal, avaient accueilli leurs deux familles, nombreuses et très pauvres. Tous étaient hébergés, nourris et apprenaient du maître la peinture. C’est ainsi que s’est formé le courant artistique Jangarh Kalam (le pinceau de Jangarh), nom donné par le peintre Akilesh Verma (qui était d'ailleurs directeur artistique du musée Bharat Bhavan à Bhopal).

« Jangarh nous a donné la nourriture et le logis, la connaissance des récits, la maîtrise des techniques artistiques, ses racines… C’était un homme au cœur immense. Jangarh n’a jamais rien fait uniquement pour lui même » salue son neveux Bhajju Shyam. Jangarh initie sa femme ses enfants, ses neveux et cousins. L’école Jangarh Kalam est née.

Sa créativité et l’originalité formelle de ses dessins le rendent célèbre, en Inde et à l’étranger. Il expose au musée tribal Bharat Mahotsav au Japon en 1988, puis à Londres, à Paris au Centre Pompidou pour « Magiciens de la Terre » en 1989[13], aux Pays-Bas en 1992 et en Australie en 1993. Jangarh se suicide au Japon en 2001 dans des circonstances qui restent encore débattues.

L'école « Jangarh Kalam » des Pardhan Gond

Subhash Vyam (Pardhan Gond artiste), photo : galerie Anders hus
Subhash Vyam (Pardhan Gond artiste), photo : galerie Anders hus

Le Jangarh Kalam[14] est devenu le mouvement artistique (contemporain) actuel des Pardhan Gond. Un mouvement inspiré par l’art de Jangarh et par la musique Pardhan, celle du Bana, reprise et transformée en couleurs et en dessins. Des peintures acrylique ou encre de Chine sur papier ou toile. Chacun des artistes du mouvement Jangarh Kalam est inspiré par la mythologie éclatante de la tribu et développe également un style propre, symbolisé formellement par une signature pictographique [15], logotype formé de points et de traits, qui s’inspire souvent des tatouages et des masques rituels. Aujourd’hui grâce à ce mouvement artistique, la mémoire collective et les traditions Gond renaissent. Cet élan sert un mouvement plus global de reconnaissance des formes artistiques tribales en Inde et des populations souvent opprimées ou spoliées.

Les peintres les plus connus de l’école « Jangarh Kalam » sont : la veuve de Jangarh, Nankusia Shyam[16], ses enfants Japani et Mayank[17], ses neveux Bhajju Shyam[18],[19],[20],[15] ,[21],[22],[23],[24],[25] et Venkat Singh Shyam[26] et ses cousins Durga Bai [27],[28],[29],[30], Subhash Vyam[30], [31] et Ram Singh Urveti [21],[17],[32].

L'art ancestral des Gond : Digna et tatouage

Gond digna, artiste : Dhaniya Shyam
Gond digna, artiste : Dhaniya Shyam
  • Le Digna est un motif décoratif que les femmes gond avait coutume de dessiner sur les sols et les murs (le Bhitti Chitra : peinture murale) pour les fêtes et les mariages. « Un Digna est de bon augure et symbolise la pureté », explique Subhash Vyam. « C’est le début de notre art. C’est comme un ornement »[33]. Et Bhajju Shyam dans son livre Création[25] : « Ce sont les femmes de notre communauté qui les premiers ont créé l'art [...] Elles ont décoré les sols et les murs de leurs maisons de dessins, en utilisant les cinq couleurs de la terre : blanc, noir, jaune, rouge et vert [...] Le Digna est l'alphabet de notre art ».
  • Le tatouage sur les femmes Baiga est réalisé par les femmes Gond, des sous-tribus Badna (Badnin) et Ojha.

Tribu Bhil du Madhya Pradesh et Gujarat

Pema Fatya (Bhil artiste). Gouache sur papier. Photo : galerie Anders hus
Pema Fatya (Bhil artiste). Gouache sur papier. Photo : galerie Anders hus

La tribu Bhil[34] ,[35] est une tribu de langue indo-aryenne de 13 millions d'habitants ; la première tribu en Inde. Ils vivent dans le Madhya Pradesh (4,6 millions = 6,3 % de la population), le Gujarat (3,5 millions = 5,8 % de la population), l’Andhra Pradesh, le Rajasthan, le Chhattisgarh, le Maharashtra, le Karnataka, le Tripura et le Bangladesh. Les Bhils sont animistes.

Leur tradition picturale est ancestrale, elle existe depuis des milliers d'années. Les Bhils peignent les murs et les plafonds de leur maisons d’images qui racontent leurs légendes, leurs traditions, leurs dieux protecteurs, la nature[36].

Certains artistes Bhil comme Ladoo Bai, son mari Teru Tahad et Bhuri Bai[17] ont quitté leurs terres originelles de Jabhua au début des années 1980 (à la demande de Swaminathan) pour exercer leur art à Bhopal. Pema Fatya, le dernier Maitre Bhil vivant, a choisi de rester vivre sur la terre ancestrale.

Tribu Rathwa du Gujarat : la peinture Pithora

La tribu Rathwa ou Rathawa est une tribu de langue Indo-Aryenne avec 550 000 habitants situé surtout dans le Gujarat (535 000). Les Rathwas sont animistes. Les Rathwas vénèrent le dieu Pithora et ont les mêmes origines et traditions que les Bhilala, les Nayak (ou Naikda : 3 345 000 habitants dans le Gujarat ; 5e tribu en Inde) et les Dhanak (ou Dhanuk).

Peinture Pithora chez un paysan dans le Gujarat; artiste : Paresh Rathwa. Photo : galerie Anders hus
Peinture Pithora chez un paysan dans le Gujarat; artiste : Paresh Rathwa. Photo : galerie Anders hus

Les peintures Pithora [37],[38], peints par des artistes des tribus Rathwa et Bhil (Bhilala) sur les deux côtés de la frontière entre Gujarat et Madhya Pradesh, sont des performances rituelles réalisées à la demande d’une famille quand un vœu a été exaucé (mariage, naissance, prospérité…).

Ce sont des rituels avant d’être des œuvres d’art, et sont exécutés par le Maitre (le baba) souvent assisté d’un prêtre. Les peintures sacrées recouvrent trois murs de la pièce et correspondent à des rituels holistique. Cette peinture sacrée issue de la tradition Pithora a été découverte et valorisée par Swaminathan dans le cadre du travail du Musée d’art contemporain Bharat Bhavan à Bhopal.

Peinture Pithora. Artiste : Paresh Rathwa
Peinture Pithora. Artiste : Paresh Rathwa

L’essence du rituel Pithora réside dans la proximité avec la terre. Les thèmes en témoignent, les matériaux également : pigments, lait et liqueur de fleurs de Mahua (l’arbre sacré), couches de boue, de bouses et de chaux préparées par une jeune fille. Les fresques Pithoras, pratiquées exclusivement par les hommes, représentent le soleil et la lune, les animaux et les insectes, le mythe de la création et les dieux. Tout ce qui touche à la vie des tribus Rathwa, Bhilala, Nayak et Dhanak.

Les fresques illustre surtout des chevaux, toujours des chevaux, et encore des chevaux, sur les 3 murs d’une pièce dans la maison. Les chevaux dans une procession de mariage de leurs dieux Babo Pithora et Pithori Devi. Souvent il y a cinq chevaux dans une peinture Pithora qui représentent les 5 dieux : Ganesha, Babo Pithora, Pithora Devi, Indra (le dieu des dieux) et Hudol (qui représente l’esprit féminine). Une autre explication sur des sept chevaux dans certains peintures Pithora: Ils représentent les sept collines qui entourent le « pays » des Rathwa. Les frontières: Dans l’ouest « la mer », dans le sud « Bharuch » et dans le nord-est Indore.

Tribu Warli du Maharastra et Gujarat

La tribu Warli avec une langue indo-aryenne compte d'un million d’habitants situés dans le Maharastra (360 000), le Gujarat (260 000), Le Karnataka, Goa et au Pakistan. Les Warlis ont leur propre mode de croyance, de vie et de coutume. Ils sont animistes, mais assimilent volontiers traditions et divinités hindoues.

Les Warlis habitent dans des villages traditionnels, disséminés dans la campagne autour de la ville de Dahanu dans le Thane District. Leurs peintures murales, dont la tradition remonte à 2500-3000 avant notre ère, ont des similarités à celles que l’on trouve dans les grottes de Bhimbetka, dans le Madhya Pradesh.

Les peintres Warli sont d’authentiques peintres qui ont appris simplement en regardant les anciens (les femmes surtout) peindre les fresques traditionnelles sur les murs des maisons, comme cela se pratique en terre Warli depuis plusieurs millénaires. Tous respectent les règles de la tradition : la représentation des personnages avec deux triangles, de couleur blanche sur un fond brun. Les sujets sont les dieux, la vie quotidienne et les légendes de leur tribu. Les Warli expriment leurs croyances par des peintures rituelles, autrefois réalisées uniquement par des femmes, deux fois par an, à la récolte du riz ou lors des mariages. Au départ, elles étaient peintes sur le mur des maisons bâties en terre rouge et en bambou. L’habitation était auparavant lavée rituellement avec de la bouse de vache.

Peinture Warli. Artiste : Reena Umbersad Valoi. Photo : galerie Anders hus
Peinture Warli. Artiste : Reena Umbersad Valoi. Photo : galerie Anders hus

Graphisme et couleurs

Les motifs graphiques sont très simples : le cercle, le triangle et le carré. Le cercle et le triangle sont issus de l’observation de la nature. Le carré (souvent au centre de la peinture) est l’espace réservé au sacré. Les corps humains sont représentés par des triangles inversés. Ils expriment le mouvement. Le triangle pointé vers le haut représente le bassin, celui pointé vers le bas, le torse. Le cercle représente la tête. Les peintures Warli sont exécutées sur un fond ocre, rouge ou noir à partir de bouse de vache. La couleur blanche est obtenue à partir de pâte de riz, d’eau et de gomme et placée à l’aide d’un bâtonnet de bambou mâchonné à son extrémité pour lui donner la souplesse d’un pinceau.

Thèmes

Deux grands thèmes sont souvent présents dans leurs peintures :

  • la danse Tarpa, nom de l'instrument au centre qui rythme la danse formant une spirale ou les couples mariés se tiennent les mains dans le dos. Les femmes se distinguent par leur chignon. C'est une danse de joie, mystique, un hymne à la vie, aux forces de la nature. Elle célèbre l'harmonie de l'homme avec les forces cosmiques ;
  • l’arbre Banyan qui se trouve souvent au centre du tableau. L'arbre Banyan est appelé « l’Arbre de Vie » Cet arbre ne meurt pas. Il est considéré comme sacré.

Depuis une trentaine d’années, les peintures montrent une recherche esthétique plus grande, plus innovatrice. À la suite de Jivya Soma Mashé, le maitre incontesté, les peintres représentent leurs rêves, disent leur émotion, parlent d’espoir [39], [40], [41].

Tribu Baiga du Madhya Pradesh

Baiga painting
Baiga painting

La tribu Baiga [42], [43] est une tribu de langue dravidienne avec 390 000 habitants qui vit dans les États de Madhya Pradesh (district de Mandla et Balaghat 250 000 habitants), Uttar Pradesh, Chhattisgarh et Jharkhand. Les Baigas sont animistes.

Les femmes Baiga de la région de Bundelkhand font des peintures et des reliefs muraux à thème religieux et décoratif. Elles peignent également des miniatures et de l’art naïf sur papier.

Tatouage par les Badna Gond

Baiga tatouage
Baiga tatouage

Les Baigas accordent aux tatouages une place centrale dans leur mode de vie. Le tatouage est la seule chose qui subsiste après la mort.

C’est la seule tribu où le corps des femmes est entièrement tatoué. Cet art tribal est désormais couché sur le papier. Il étonne et renvoie à des âges ancestraux où le corps et les esprits étaient liés. Les femmes Baiga ont aussi tatoué leur visage (le « gudna »). Ces tatouages ont une relation avec leur religion, leurs dieux et déesses, mais les tatouages sont aussi considérés comme des bijoux peints, trop chers à acquérir pour les Baiga. Leurs tatouages ont une forme ovale avec des nombreux petits points sur le front, mais aussi sur d’autres parties du corps.

Le tatouage est souvent réalisé chez les Baiga - trois à quatre mois après la mousson - par les femmes Gond, des sous-tribus Badna (Badnin) et Ojha, qui vivent dans les mêmes régions que les Baiga. Elles se déplacent dans les villages des Baiga pour faire des tatouages sur les bras, les jambes et le corps des femmes Baiga. Les jeunes filles Baiga commencent à être tatouées, pour la première fois à l’âge de sept ans ; la deuxième partie de leur corps est tatouée à la puberté.

Tribu Hill Korwa du Chhattisgarh : l'écriture magique

La tribu Hill Korwa, qui est une tribu de langue austro-asiatique, vit au Chhattisgarh dans le district du Jashpur. La population des Hill Korwa a beaucoup diminué depuis quelques dizaines d’années. Ils ne sont plus que quelques milliers des personnes. Les Hill Korwas sont animistes [44]. Les Hill Korwas sont nomades et chasseurs. Ils sont illettrés. Ils n’ont pas été non plus remarqués par leur art tribal. Pourtant Swaminathan a découvert chez ces hommes de pays et cultures très reculés des artistes contemporains. Arrivés chez les Hill Korwas, les émissaires de Swaminathan prennent des notes. À leur grande surprise, les villageois s'emparent de leurs feuilles de papier, de leurs stylos, crayons et marqueurs et se mettent spontanément à dessiner.

Artiste Hill Korwa.
Artiste Hill Korwa.
Hill Korwa painting. Artiste : Jagu Korwa ♂
Hill Korwa painting. Artiste : Jagu Korwa ♂

Voici ce qu’en dit Jagdish Swaminathan dans son catalogue pour l’exposition « The Magical Script » du Bharat Bhavan en 1985 : « la première chose que l’on voit dans ces dessins, c’est leur caractère calligraphique, comme si ce n’était pas un dessin mais une écriture. Mais les Hill Korwas n’ont pas de documents écrits ; ils sont illettrés […] Quand on regarde ces dessins on pense tout de suite aux œuvres de Paul Klee ». Là où les membres d'autres tribus tracent le plus souvent des formes figuratives mi humaines mi animales, les Hill Korwa couchent sur le papier des rythmes calligraphiques, un alphabet inconnu, parfois surligné de traits ou accompagné d'arcs et de flèches. Les Hill Korwas parlent un dialecte sans écriture. Il faut croire que la rencontre, lors de leurs déplacements dans les villes avoisinantes, avec la chose écrite a été des plus éblouissantes. Les interprétations de ces apparentes écritures sont multiples. "Quand ils écrivent, je crois bien qu'ils prennent leur crayon pour un arc. Ils n'écrivent pas, en fait : ils tirent. Ils tirent des signes qui sont des flèches." rapporte Archana dans le livre « Korwa »[45] de Frank André Jamme. Ils écrivent vite, très vite, note Swaminathan dans son catalogue. Comme ils marchent. Les Hill Korwas marchent facilement 40 km par jour, avec une vitesse infernale. Une autre théorie dans le catalogue de Swaminathan : Les Hill Korwa sont appris dans les villages, que respect et pouvoir est lié à l’habilité à écrire. Pour les Hill Korwas, l’écriture n’est pas un outil pour communiquer, mais une pure magie qui donne pouvoir.

Au moins les Hill Korwas ont apporté leur contribution à « l'écriture automatique ».

Tribu Santhal du Bengale et d'Orissa : la peinture Jadupatua

Peinture Santhal, style Jadupatua.
Peinture Santhal, style Jadupatua.

La tribu Santhal - une tribu de langue austro-asiatique - compte 6 millions d’habitants (la troisième tribu en Inde) qui vivent dans les États de Bengale-Occidental (West Bengal), Bihar, Orissa et Jharkhand. Les Santhals sont animistes.

Ils sont connus pour leurs peintures sur rouleau [46] : les Jadupatuas [47], qui a la même expression que dans l'art de Patta Chitra. Les jadupatuas (jadu veut dire magicien et patua image) sont peintres et conteurs, et vont de village en village raconter les histoires qu'ils ont peintes sur des rouleaux de feuilles de papier.

Tribu Saura d'Orissa

Peinture Saura.
Peinture Saura.

La tribu Saura (alias Sora, Saora, Savara et Sabara) [48], [49] - une tribu de langue austro-asiatique - vit dans l'Orissa avec 535 000 habitants en 2011 [50], [51]. Les Sauras représentent un des 62 groupes tribaux de l’Orissa. Les peintures muraux Saura [52] ont une certain ressemblance avec celles des Warli. Les Sauras sont des grand marcheurs, grimpeurs et chasseurs. Les Sauras sont hindouistes.

Chez les Sauras, on exerce le chamanisme. Les "grands chamanes" sont toujours des femmes. Au nombre de ces fonctions figure la relation aux morts. La tâche de conduire les rituels funéraires afin de mieux accompagner les morts vers l'au-delà incombe donc à ces grands chamanes. Leurs peintures sont des moyens destinés à conjurer des mauvais sorts ou à invoquer des moments propitiatoires ou, plus généralement, destinés à marquer les 4 principaux moments de la vie : la naissance, la puberté, le mariage, le décès. Au-delà des formes traditionnelles de l’art indien qui relate généralement des épisodes des grandes légendes de l’hindouisme, les Sauras puisent leur inspiration pour traduire une Inde qui mêle scènes primitives et objets du monde moderne. Très souvent les illustrations sont inscrites dans un cadre géométrique très strict, une façon de figurer le resserrement de la tribu en un lieu protégé, tel un temple virtuel porteur de leur identité. Deux motifs d’encadrement bordent généralement chaque peinture : celle située à l’extérieur symbolise la ligne des montagnes qui les entourent, l’autre figure la forêt qui les abrite. Probablement une façon d’affirmer leur territoire et leurs ressources face aux dangers qui les menacent.

Tribu Tharu d'Uttarakhand et d'Uttar Pradesh

Tharu women in traditional dress
Tharu women in traditional dress

La Tharu - une tribu de langue indo-aryenne - vit au Nepal (1 700 000), dans l'Uttarakhand (256 000) et l'Uttar Pradesh (84 000). Ils sont hindou (87 %) et bouddhistes (13 %). Les Tharu est un peuple mongoloïde. Les femmes Tharu font des peintures murales[53].

Tribu Meena du Rajastan et du Madhya Pradesh

Artiste : Om Prakash Meena
Artiste : Om Prakash Meena

La tribu Meena (ou Mina) - une tribu de langue indo-aryenne - avec une population de 3,8 millions (la quatrième tribu en Inde), vit au Rajasthan (Jaipur, Bundi et Jhalawar) et à Madhya Pradesh (Bundelkhand, Gwalior et Nimar). Les Meenas sont hindouistes.

Les Meenas peignent [54] les murs et les sols de leur maisons avec des images géométriques (peinture Mandana) et animalières (la peinture Thapa)[55] pour leur fêtes rituelles et surtout pour des raisons décoratives. Les Meenas avaient leur propre royaume au Rajasthan jusqu’au XIe siècle et étaient à cette époque considérés comme une caste égale à celle des Rajput. Après le XIe siècle les Rajput ont pris le pouvoir. Avec la pauvreté au XIXe siècle, les Meenas furent obligés d'avoir des activités criminelles pour survivre. Ils furent placés par les Anglais sous le régime du Criminal Tribes Act[56].

Tribu Kurumba du Tamil Nadu

Peintre Kurumba
Peintre Kurumba

La tribu Kurumba[57] est une tribu de langue dravidienne avec une population d’environ 12 000 personnes réparties en une trentaine de villages dans le Tamil Nadu. Les Kurumbas sont animistes.

Les montagnes du Nilgiris révèlent de nombreuses inscriptions peintes ou gravées sur les parois des grottes et les falaises abruptes. Datant probablement de 2 à 3 000 ans, elles témoignent de la présence d’une grande diversité de peuplades dans des lieux difficiles d’accès.

La tribu Kurumba est l’un des 7 groupes tribaux des montagnes du Nilgiris, proche des frontières de Karnataka et Kerala. Ce sont traditionnellement des chasseurs (tir à l’arc) et des cueilleurs de miel sauvage. Aujourd’hui la chasse est interdite, la cueillette du miel se poursuit, elle est complétée par la cueillette d’autres fruits sauvages ou semi-sauvages qui sont vendus sur les marchés locaux.

Une de leurs traditions consistait à effectuer des peintures sur les façades de leurs maisons. Ces œuvres étaient principalement liées au rythme de la nature, des pluies et des récoltes, avec en particulier la célébration de Pongal, la grande fête annuelle du monde rural dans le Sud de l'Inde qui sur 3 jours honore successivement le soleil, le riz et le bétail. Ces traditions se sont presque éteintes à la fin du XXe siècle avant de reprendre il y a quelques années grâce à la fondation « CPR Environmental Education Centre » et l’organisation « TRIFED ». Plusieurs membres de la tribu ont décidé de reprendre le flambeau des anciens afin de transmettre aux générations qui suivent toute la richesse d’une culture respectueuse de son environnement. Toutes les peintures témoignent de leur attachement à la nature. Les arbres sont très présents, chaque variété ayant une fonction médicinale ou rituelle : le « houroudey maran » avec ses vertus médicinales, le « meha maram », l’arbre à sève rouge réputé pour attirer la pluie, ou bien encore le « pahala maran » favorisant les mariages[58].

Tribu bouddhiste Monpa d'Arunachal Pradesh : la peinture Thangka ou Mandala

Monpa
Monpa

La tribu Monpa vit dans l'Arunachal Pradesh (50 000 habitants), au Tibet (25 000) et dans le Bhutan (3 000). Ils sont bouddhistes. Les Monpas est un peuple mongoloïde qui parlent des langues tibéto-birmanes. Les Monpas sont bouddhistes. Les Monpas font des peintures Thangka.

Un Thangka, littéralement « chose que l'on déroule », « rouleau », est une peinture, un dessin, ou un tissu sur toile caractéristique de la culture bouddhisme au Tibet, au Nepal, dans le Bhutan, au Sikkim et dans l’Arunachal Pradesh. Les peintures Thangka représentent généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme tibétain ou de la religion bön, ou encore des portraits du dalaï-lama. Ils sont destinés le plus souvent à servir de support à la méditation. Le sujet est représenté au centre, entouré de personnages subordonnés faisant partie de sa suite, de ses diverses formes divines, etc. Les divinités importantes du panthéon sont représentées dans la partie supérieure. La partie inférieure est réservée aux offrandes diverses et aux divinités gardiennes de la Loi. Sont figurées également des montagnes, un élément de l'iconographie tibétaine traditionnelle[59].

Voir aussi : Thangka de Sikkim et de l’Arunachal Pradesh à partir du VIIIe siècle

Tribus d'Hazaribagh du Jharkhand : la peinture Khovar et Sohrai

Peinture de Hazaribagh - Le singe sylvestre de Rukmani Devi
Peinture de Hazaribagh - Le singe sylvestre de Rukmani Devi

Dans la région de la ville Hazaribagh, dans le Jharkhand, les femmes des tribus Kurmi, Prajapati, Ganju, Santhal, Oraon, Malhar, Munda…, peignent sur les murs de leur maisons.

Le Jharkhand est un plateau du Nord de l’Inde boisé parcouru de vallées profondes et peuplé de populations aborigènes, en particulier dans la petite région de Hazaribagh. Plus d’une douzaine de sites [60] préhistoriques y ont été découverts avec des peintures rupestres qui rappellent les poteries néolithiques de la civilisation de l’Indus contemporaine de Babylone. Cet art rupestre se retrouve dans le style contemporain des peintures murales des villages des environs en deux styles principaux, Khovar et Sohrai, dont les artistes sont exclusivement des femmes.

Les motifs sont là pour célébrer les mariages (l'art "Khovar") et pour fêter la moisson et vénérer les vaches (l'art "Sohrai"). La peinture Khovar est maintenant exercée dans les villages de Jorakath et Kharati dans le sud-ouest de Hazaribagh; la peinture Sohrai dans le village Bhelwara dans l'est de Hazaribagh.

Le style Khovar est un art nuptial pratiqué par des tribus semi-hindouisées qui vivent dans des villages nichés dans des collines boisées. Il utilise la technique du Sgraffito qui consiste à appliquer une couche de terre noire mélangée avec du charbon de bois qu’on laisse sécher avant d’y appliquer une terre semi liquide blanche à base de kaolin qui est ensuite raclée avec un peigne ou avec les doigts, pour découvrir le substrat noir et faire apparaitre des motifs qui jouent sur le contraste blanc-noir[61],[62].

Tribu Rengma du Nagaland : la peinture sur tissus

La tribu Rengma (61 000 habitants) est un tribu de Nagaland (51 000) et d'Assam.

Le Nagaland est divisé en sept districts administratifs. Le nom vient des Naga, ethnie locale répartie entre seize groupes et trente tribus qui constituent 84 % de la population. C’est une ethnie de type mongoloïde qui parlent des langues tibéto-birmanes. Les Nagas étaient des chasseurs-cueilleurs et se consacraient aux activités traditionnelles des peuples premiers (chasse, cueillette, agriculture vivrière). Les guerres tribales étaient fréquentes et les Nagas étaient coupeurs de têtes. Chaque tribu, chaque clan vivait isolément et avait ses propres traditions animistes. Les Britanniques mirent fin à la pratique de la coupe de têtes et aux guerres tribales. Les Nagas furent évangélisés par des missionnaires baptistes venus d'Amérique. La conversion au christianisme (maintenant 90 % des habitants à Nagaland sont chrétiens), l'alphabétisation, l'initiation à l'anglais furent les causes de changements culturels considérables, et de la perte irrémédiable des traditions ancestrales.

La peinture sur tissu avec un bout de bambou est une tradition qui reste chez les Rengmas, qui pratiquent (par des hommes âgées) cet art fortement qualifié de la peinture sur des vêtements. La peinture est une mélange de la sève d’un arbre, la cendre des feuilles et de la bière très fort. Les tribus Lotha (548 000 habitants) et Ao (232 000 habitants) pratiquent également cet art[63],[64],[65].

Tribu Vaghri du Gujarat : la peinture Kalamkari

La tribu Vaghri vit dans le Gujarat, à Rajasthan et au Pakistan. Ils parlent Vaghriboli (proche de Gujarati) dans leur tribu, et Gujarati. Ils sont Hindu. Ils furent placés par les Anglais sous le régime du Criminal Tribes Act[56] en 1871.

Voir : Peinture Kalamkari

Tribu Deewaru de Karnataka : la peinture Chittara

Chittara folk art of karnataka
Chittara folk art of karnataka

Dans les forets montagneux au sud-ouest de Karnataka, dans le region de Malnad autour des villes de Sagara et Shimoga (Shivamogga), vie la petite tribu Deewaru. Ils sont animistes et illettrées. c'est une tribu matriarcales.

Les femmes Deewaru font des Chittara qui est une mélange de peinture, musique et leur vie animiste. La peinture Chittara sur les murs da la maison est très géométrique avec des carrées et des lignes. La peinture est pleins de symboles pour l'artiste et symbolise la vie de la femme Deewaru[66].

Annexes

Expositions

Fichier:Ladoo-bai-musee-light.jpg
Ladoo Bai (peintre Bhil) avec son œuvre à Tribal Heritage Museum, Bhopal.
  • 1984 - Mumbai, Chemould Art Gallery - Jyvia Soma Mashé, solo
  • 1985 - Bhopal Inde - Bharat Bhavan - « Hill Korwa »
  • 1988 - Japon, Bharat Mahotsav - Jangarh Singh Shyam
  • 1988 - Londres, Bharat Mahotsav - Jangarh Singh Shyam
  • 1989 - Paris, Musée Pompidou et Halle de la Villette - « Magiciens de la terre » avec Jangarh Singh Shyam
  • 1990 - New Delhi - National Gallery of Modern Art - Jangarh Singh Shyam
  • 1992 - Pays-Bas - « Nine contemporary Indian artists » - Jangarh Singh Shyam
  • 1992 - Mumbai - Chemould Art Gallery - Jangarh Singh Shyam, solo
  • 1993 - Australie - « Multiple streams of Contemporary Indian Art » - Jangarh Singh Shyam
  • 1996 - Paris - Galerie du jour par Frank André Jamme - « Hill Korwa »
  • 1996 - Mumbai - Chemould Art Gallery - Hazaribagh painting from Jharkhand
  • 1997 - New Delhi - Sahajan Art Gallery - Jangarh Singh Shyam, solo
  • 1998 - New Dehli - Crafts Museum - « Other Masters » - Jyvia Soma Mashe, Jangarh Singh Shyam, Bhajju Shyam ...
  • 1998 - Paris, Musée des Arts Décoratifs - Expéditions Indiennes - Jangarh Singh Shyam
  • 2001 - New York - Drawing Center - « Hill Korwa »
  • 2001 - Mumbai, National Gallery of Modern Art - Venkat Shyam
  • 2003 - Jivya Soma Mashe - Richard Long "Dialog" Museum Kunst Palast Düsseldorf par Hervé Perdriolle
  • 2004 - Jivya Soma Mashe - Richard Long "Un Incontro" PAC Milan par Hervé Perdriolle
  • 2004 - Barcelone - Venkat Shyam
  • 2007 - Écosse - The tallest Story Competition - Venkat Shyam
  • 2007 - Paris, Halle Saint Pierre - Jyvia Soma Mashe par Hervé Perdriolle
  • 2009 - Mumbai - Pundole Art Gallery - « Now that the trees have spoken » par Ranjit Hoskote : Bhuri Bai, Ram Singh Urveti, Ladoo Bai, Narmada Prasad Tekam
  • 2009 - Mumbai - Chemould Art Gallery « Jangarh Singh Shyam and family »
  • 2010 - New Delhi - Art Alive Gallery - « Jangarh Kalam » par Udyan Vejpeyi : Durga Bai, Ram Singh Urveti, Bhajju Shyam, Mayank Shyam
  • 2010 - Paris, Musée du Quai Branly - « Autres Maîtres de l'Inde » par Jyotindra Jain
  • 2010 - États-Unis, Davis Museum - Painted songs and stories
  • 2010 - Brookline Art Center, near Boston - « The tribal art of Venkat Raman Singh Shyam »
  • 2012 - Paris, Fondation Cartier - « Histoires de voir » Avec Jivya Soma Mashe, Shantaram Tumbada, Chano Devi

Liens externes

Références

  1. a et b Jean Clottes et Meenakishi, Des images pour les dieux : art rupestre et art tribal dans le centre de l'Inde, Paris, Éditions errance, 2013, (ISBN 978-2-877-72559-0)
  2. « Devi Art Foundation: Vernacular in the Contemporary, curator: Annapurna Garimella, 2010 »
  3. « Vernacular Moment: Rethinking Tribal Art, The Sunday Guardian, Sep 2012 »
  4. Franz Boas, Primitive Art (1927), New York, Dover 1955
  5. Nancy Adajania (en), Art and Craft – Bridging the Great Divide, in Art India Vol. 4 Issue 1 (Mumbai, January-March 1999)
  6. « Julia Marchand, Construction identitaire de l’art tribal contemporain indien : Jangarh Singh Shyam et Jyvia Soma Mashe, 2011 »
  7. Verrier Elwin, Folk Paintings of India, International Cultural Centre, 1967, (ASIN B002E8KCE0)
  8. Garimelle Annapurna, Vernacular in the contemporary (Part I Working), catalogue d’exposition, New Delhi, Devi Art Foundation, 2010.
  9. a et b Riddles of Indian Rockshelter Paintings - S K Tiwari - Sarup and Sons - 1999 - (ISBN 978-3-908617-13-6)
  10. http://etihas.in/caveart.html
  11. « Dr. Gautam Chatterjee, ROCK ART HERITAGE OF INDIA »
  12. « Udyan Vajpeyi and Vivek, Jangarh Kalam - Narrative of a tradition - Gond Painting, 2008 »
  13. Magiciens de la terre - 1989-2014 - Retour sur une exposition légendaire, Éditions Xavier Barrel - Centre Pompidou, 2014 ISBN 978-2-84426-693-4
  14. « Artistes de L'école « Jangarh Kalam » »
  15. a et b Gita Wolf, Bhajju Shyam et Jonathan yamakami, Signature - patterns of Gond Art, taraBOOKS, 2010, ISBN 978-93-80340-02-9
  16. Shalina Reys and Nankusia Shyam, Bulli & The Tiger, Pratham Books, 2010, ISBN 978-93-50220-17-7
  17. a b et c illustrations : Mayank Kumar Shyam, Ram Singh Urveti, Bhuri Bai, Freedom : Sixty Years After Indian Independence, Art and Heritage Foundations, 2007, ISBN 978-81-904858-0-7
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  19. I Anushka Ravishankar, illustrations: Bhajju Shyam, like cats, Tara books, 2009, ISBN 978-81-906756-1-1
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  21. a et b Bhajju Shyam, illustrations: Durga Bai et Ram Singh Urveti, La vie nocturne des arbres, Acte Sud Junior, 2013, ISBN 978-2-330-02132-0
  22. Bhajju Shyam, Mon voyage inoubliable, Syros, 2014, ISBN 978-2-7485-1490-2
  23. Gita Wolf & Andrea Anastasio - illustrations: Bhajju Shyam, Alone in the Forest, Tara Books, 2012, (ISBN 978-81-923171-5-1)
  24. Sirish Rao, illustrations: Bhajju Shyam, Voila comment je vois les choses, Syros, 2007, ISBN 2-7485-0567-0
  25. a et b illustrations: Gîta Wolf and Bhajju Shyam, Creation, Tara Books, 2014, ISBN 978-93-831450-3-4
  26. Venkat Raman Singh Shyam with S. Anand, Finding My Way - A Gondwana Journey, navayana - A draft sample for Frankfurt Buchmesse, 2012
  27. Sirish RAO, illustrations: Durga Bai, Les Animaux musiciens, Acte Sud Junior, 2008, ISBN 978-2-7427-7804-1
  28. Anushka RAVISHANKAR et Sirish RAO, illustrations: Durga Bai, Un, deux, trois, dans l'arbre!, Acte Sud Junior, 2006, ISBN 978-2-7427-5916-3
  29. Gita Wolf, illustrations: Durga Bai, Book of Rhyme, taraBOOKS, 2010, ISBN 978-93-80340-06-7
  30. a et b Illustrations: Durga Bai et Subhash Vyam, Bhimayana, Éditions MeMo, 2012, ISBN 978-2-35289-153-6 - La vie d'Ambedkar
  31. « La légende des sept frères, Illustré par Subhash Vyam. Le texte librement présenté par Lucas Chevalier, Anne Chevalier et Anders Laustsen. »
  32. illustrations: Ram Singh Urveti, I saw a Peacock with a fiery Tail, Tara Books, 2011, ISBN 978-93-80340-14-2
  33. « Courrier International - 30 septembre 2010 »
  34. Wilhelm Koppers, Die Bhil in Zentralindien, Verlag Ferdinand Berger, Horn-Wien, 1948
  35. Bhananushanker Gahlot and Dr Dharmendra Pare, Bhil Devlok, Adivasi Lok Kalam Evam Boli Vikas Academy, 2013
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  37. Jyotindra Jain, Painted Myths of Creation. Art and Ritual of an Indian Tribe, Lalit Kala Akademi, ASIN: B000OJOIUA
  38. Haku Shah, The Ritual Painting of the God Pithora Baba in Central Gujarat : A Tribal Ritual, 1984
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  41. Texte et Warli dessins par Rajesh Chaitrya, Nina Sabnanini, Ankir Chadha, My Gandhi Story, Éditions Tulika Publishers, 2014, ISBN 978-9-350-46483-0
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  54. Madan Meena, Nurturing Walls: Animal Paintings by Meena Women, Tara Books, 2009, ISBN 978-81-86211-68-7
  55. les peintures Mandana et Thapa sont aussi exercé par d'autres tribus et non-tribus au Rajasthan et au nord de Madhya Pradesh
  56. a et b « Dhara Vora, From painted walls to colour books, 2010 »
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  62. Bulu Imam, Hazaribagh School of Painting & Decorative Arts, 2015, ISBN 978-3-659-76166-9
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  65. Richard Kunz & Vibha Joshi. 2008., Naga - A Forgotten Mountain Region Rediscovered., Basel: Merian
  66. « Symbols of Chittara and its Contextual Relevance in the Society »

Articles connexes