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« Jardins de Cocagne » : différence entre les versions

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Version du 4 novembre 2014 à 17:46

Les Jardins de Cocagne forment une coopérative maraîchère fondée en 1978 à Genève, en Suisse. Les Jardins de Cocagne constituent la première réalisation européenne d'agriculture contractuelle de proximité (ACP, en Suisse) ou Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP, en France).

Il n'y a pas de lien entre « Les Jardins de Cocagne » et le « Réseau Cocagne », créé en 1991.

Historique

La coopérative est créée en 1978 par une trentaine de personnes et un jardinier, d'abord sous forme expérimentale[1].

La cheville ouvrière du projet est Reto Cadotsch, un ingénieur agronome intéressé par les expériences agricoles en France, plus particulièrement par un groupe de vétérinaires qui avaient conclu des forfaits avec les paysans dont ils soignaient les vaches. Il rencontre des membres de la Confédération nationale des syndicats de travailleurs paysans et le fondateur de ce mouvement de « Paysans travailleurs », Bernard Lambert. À Genève, Reto s'allie à des personnes qui avaient déjà passé des accords avec des paysans pour obtenir des produits agricoles contre des heures de travail à la ferme, ou qui pratiquaient les achats collectifs directs.

Description

Les Jardins de Cocagne réunissent en 2014 un peu plus de 400 ménages consommateurs de légumes. Sur plusieurs surfaces de quelques hectares situées dans le canton de Genève, une équipe de jardiniers et jardinières maraîchers cultivent des légumes biologiques pendant toute l’année. Une fois par semaine, l’ensemble de la récolte est mise en cornets puis livrée à une quarantaine de points de distribution. Cette taille de 400 ménages est considérée comme optimale, les Jardins de Cocagne soutiennent la création d'autres coopératives poursuivant les mêmes buts.

Les coopératrices-teurs participent aux travaux des champs ou de livraison pendant 3 ou 4 demi-journées par an. Les jardiniers et jardinières sont salariés de la coopérative, qui leur garantit des conditions décentes de travail et de salaire.

Le capital de la coopérative (machines et installation) est constitué de parts sociales acquises par les membres de la coopérative. Il est demandé à chaque membre d’acheter quelques parts sociales. Les frais de production sont couverts par les cotisations pour les parts légumes. Le prix annuel moyen des parts varie en fonction du revenu.

Les Jardins de Cocagne offrent également la possibilité d'acheter d'autres produits alimentaires, sur commande, ainsi qu'un stand sur deux marchés.

Le mode de fonctionnement a pour but de valoriser une relation directe entre jardiniers-producteurs et ménages-consommateurs. Ceux-ci acceptent de partager les aléas de la production et savent d'où viennent leurs légumes et comment ils sont produits. Les jardiniers tiennent compte des désirs et des besoins culinaires des coopérateurs-trices. Toute la production est valorisée, les pertes dues à la non-commercialisation des légumes sont réduites au minimum.

Souveraineté alimentaire

Les contacts avec des organisations qui défendent les mêmes principes, comme Uniterre (syndicat paysan) et Via Campesina (syndicat paysan international) ont amené Les Jardins de Cocagne à réfléchir au concept de souveraineté alimentaire et de droit à une agriculture de proximité.

La solidarité Nord-Sud

La coopérative a créé en 1985 une association « Cocagne Solidarité Nord et Sud ».

Concernant le volet Sud, la coopérative verse 1% de la valeur de sa production afin de promouvoir des projets de développement en Afrique de l'Ouest, au Mali, au Sénégal et en Mauritanie. L'association est membre de la Fédération genevoise de coopération (FGC), ce qui lui donne accès à d'autres fonds. En 2014, l'association gère une dizaine de projets.

Le volet Nord a commencé à se développer en 2001. Les activités sont de deux types : d'une part, l'accueil de classes scolaires au jardin qui vise à sensibiliser les enfants à des questions liées à la nature, la nourriture et l'agriculture ; d'autre part, un espace d'insertion professionnelle qui offre une collaboration et des possibilités de stage à des jeunes ou moins jeunes qui cherchent à renouer avec une activité professionnelle ou qui souhaitent démarrer une formation dans l'agriculture. Ces projets sont soutenus par le canton et la Ville de Genève, ainsi que par d'autres institutions.

Fédération romande

Suite au développement d'initiatives analogues dans le domaine de l'agriculture de proximité, les Jardins de Cocagne participent à la création d'une « Fédération romande d'agriculture contractuelle de proximité » (FRACP) en 2008. Elle comprend une vingtaine d'adhérents : fermes privées, associatives, coopératives, ou encore institutionnelles[2]. La fédération obtient l'agroPrix 2009.

Bibliographie

  • Luca Ferracin, Les jardins de Cocagne : une coopérative maraîchère alternative à Genève (1978-1987), Genève, , 87 p..
  • Jasmine Aemmer, Fonctionnement d'entreprise et développement durable : la coopérative "Les Jardins de Cocagne", Genève, Haute école de gestion de Genève (HEG-GE), , 75 p..
  • « Trente ans de «Jardins de Cocagne» et pas une ride », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Josianne Bodart Senn, « Les Jardins de Cocagne : de la campagne genevoise au développement local en terre africaine », Éducation permanente (Revue de la FSEA), nos 2001/2,‎ , p. 32-35 (lire en ligne, consulté le ).

Notes et références

  1. « 1978 - Création de la coopérative Les Jardins de Cocagne (Genève) », Organisations et Société civile, sur Information sur le développement durable (IS@DD), groupe Écologie humaine de l'Institut des sciences de l'environnement (ISE) de l'Université de Genève - cms.unige.ch, (consulté en ).
  2. « Alain Douard: agroPrix 2009: Les lauréats 2009 sont Romands! », sur Terre&Nature, www.terrenature.ch, (consulté le ).

Liens externes