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Élection législative de 1981 à Wallis-et-Futuna

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Élection législative de 1981 à Wallis-et-Futuna
1 siège de député à l'Assemblée nationale
et
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Population 9 192
Inscrits au 1er tour 6 559
Votants au 1er tour 5 103
77,80 %
Votes exprimés au 1er tour 5 083
Inscrits au 2d tour 6 555
Votants au 2d tour 5 144
78,47 %
Votes exprimés au 2d tour 5 128
Rassemblement pour la République
Voix au 1er tour 2 393
47,08 %
Voix au 2e tour 2 642
51,52 %
Députés élus 1 en stagnation
Union pour la démocratie française
Parti républicain
Voix au 1er tour 1 892
37,22 %
Voix au 2e tour 2 486
48,48 %
Députés élus 0 en stagnation
Député sortant
Carte
Député réélu
Diagramme

Les élections législatives françaises de 1981 à Wallis-et-Futuna se déroulent les et . Le député sortant Benjamin Brial (RPR) fait face à quatre candidats d'opposition, dont Petelo Falelavaki de l'UDF qu'il affronte au second tour. Brial est réélu avec 51,52% des voix. L'élection, contestée auprès du Conseil Constitutionnel par les candidats vaincus, est validée le 9 octobre 1981.

Élus

Circonscription Député sortant Parti Député élu ou réélu Parti
Circonscription unique Benjamin Brial RPR Benjamin Brial RPR

Contexte politique

Cinq candidats sont en lice : le député sortant Benjamin Brial du Rassemblement pour la République, le père Petelo Falelavaki du parti local Lua Kae Tahi soutenu par l'Union pour la démocratie française, Esitio Ata aux couleurs du Parti socialiste (liste Unité wallisienne et futunienne pour la coutume et le progrès socialiste), ainsi qu'un candidat divers droite, Mikaele Hoatau et un divers gauche, Napole Muliloto[1].

Lors des élections législatives précédentes de 1978 puis de 1979, Benjamin Brial et Petelo Falelavaki s'étaient déjà affrontés, Brial parvenant à être réélu député à chaque fois. En 1979, un candidat socialiste « de dernière minute » recueille néanmoins 2,5% des suffrages[1].

En raison des particularismes locaux, notamment la prévalence de la religion catholique et de la coutume, mais également de l'éloignement de Wallis-et-Futuna de la métropole (« Walilsiens et Futuniens suivent de très loin la politique nationale »[1]), l'élection de François Mitterrand comme président de la République française n'entraîne pas de « vague rose » en faveur du Parti socialiste. En effet, comme l'indique l'historien Frédéric Angleviel, dans ce territoire très catholique, l'appellation « socialiste » est vue comme synonyme de « laïcité » et donc « susceptible d'attenter aux valeurs spirituelles et coutumières locales »[1]. Jusqu'à cette élection, la vie politique locale est structurée autour « autour du duel fratricide entre un RPR dominant et vieillissant et une UDF comportant tous les opposants au député Benjamin Brial »[1].

Résultats

Analyse

Au premier tour, Mikaele Hoatau, Esitio Ata et Napole Muliloto sont éliminés. Les trois appellent à voter contre Benjamin Brial, qui est arrivé en tête avec près de la moitié des suffrages, devant son rival Petelo Falelavaki. Au second tour, Benjamin Brial l'emporte avec 51,52% des voix[1].

Par circonscription

Résultats des élections législatives des 14 et dans la circonscription unique de Wallis-et-Futuna[1]
Candidat Parti Premier tour Second tour
Voix % Voix %
Benjamin Brial * RPR 2 393 47,08 2 642 51,52
Petelo Falelavaki UDF-PR 1 892 37,22 2 486 48,48
Mikaele Hoatau DVD 456 8,97
Esitio Ata PS 175 3,44
Napole Muliloto DVG 167 3,29
Inscrits 6 559 100,00 6 555 100,00
Abstentions 1 456 22,20 1 411 21,53
Votants 5 103 77,80 5 144 78,47
Exprimés 5 083 77,50 5 128 78,23
* Député sortant

Contestation

L'élection est contestée trois semaines plus tard (6 juillet 1981) par les quatre candidats vaincus Petelo Falelavaki, Mikaele Hoatau, Napole Muliloto et Esitio Ata, ainsi que Basile Tui (conseiller territorial), Albert Likuvalu et Petelo Takatai (électeurs) et Soane Maiau, candidat remplaçant. ils dénoncent des pressions, la présence des chefs coutumiers dans les bureaux de vote et des irrégularités. Le Conseil Constitutionnel estime que ces irrégularités ne sont pas attestées et rejette leur demande le 9 octobre 1981[2].

Articles connexes

Notes et références

  1. a b c d e f et g Frédéric Angleviel, « Wallis et Futuna, 1981-1988. Nouveaux dynamismes et permanences insulaires », dans Jean-Marc Regnault, François Mitterrand et les territoires français du Pacifique (1981-1988), mutations, drames et recompositions, enjeux internationaux et franco-français, , p. 441-443
  2. « Décision n° 81-959 AN du 9 octobre 1981 | Conseil constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr (consulté le )