Zaïrite

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Zaïrite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Zaïrite
Zaïrite d'Éta-Étu, Kivu, République Démocratique du Congo (Zaïre), (champ de vision 6 mm)
Général
Symbole IMA Zaï
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique BiFe3+3(PO4)2(OH)6
Identification
Couleur vert, vert olive clair
Système cristallin trigonal
Classe cristalline et groupe d'espace 3 m (3 2/m) – scalénoédrique hexagonale

R3m

Clivage aucun observé
Cassure irrégulière/inégale
Habitus sous forme de plaques entrecroisées irrégulières (<1 mm), peut-être des obturations de cassure avec le minéral d'origine dissous.
Échelle de Mohs 4,5
Trait blanc
Éclat cireux, terne
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω = 1,820 - 1,830, nε = 1,810
Biréfringence faible à modérée,
δ = 0,010 - 1,830, uniaxe(-)
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 4,42 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La zaïrite est un minéral phosphaté de formule chimique Bi(Fe3+,Al)3[(OH)6|(PO4)2]. Son nom fait référence au pays de sa localité type : le Zaïre (devenu depuis la république démocratique du Congo) en 1975[2]. La zaïrite est l'analogue ferrique de la waylandite, et elle correspond au phosphate d'un minéral encore sans nom, son analogue à l'arsenic ((Bi,Pb)Fe3+3(AsO4)2(OH)6)[3]. De plus, elle représente l'analogue au bismuth (ou Bi-PO3OH) d'un autre minéral sans nom[4].

Propriétés[modifier | modifier le code]

La zaïrite cristallise dans le système cristallin trigonal, ce qui signifie qu'elle contient trois axes horizontaux égaux avec des angles de 120° entre eux[5]. Les cristaux se présentent sous forme de plaques irrégulières d'une teinte vert olive allant du moyen au clair. Elle a une forme de scalénoèdre trigonal-hexagonal[6] et appartient à la classe optique uniaxe. Cela signifie que la lumière et les vibrations traversant le minéral ne suivent qu’une seule direction et à la même vitesse[5].

Gîtologie et gisements[modifier | modifier le code]

La paragénèse de la zaïrite implique une hydratation près de la surface de minéraux antérieurs et la présence de carbonates, phosphates, borates ou nitrates, après la grande Oxydation[2].

Le minéral a été décrit pour la première fois dans le district d'Éta-Étu[7], dans le nord de la province du Kivu, en République démocratique du Congo (alors Zaïre), et se trouve généralement dans les zones d'altération des gisements de quartz wolframite où il voisine le bismuth natif, la bismutite, le quartz et le mica[8]. Les gisements de zaïrite sont des pegmatites granitiques, des roches ignées à gros grains. Elle a également été signalée dans le mont Kreuzberg, dans le Haut-Palatinat, en Bavière, en Allemagne. Six de ses gisements sont recensés par Mindat.org[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a b et c (en) « Zaïrite », sur Mindat.org (consulté le )
  3. « Unnamed (As-analogue of Zaïrite) », sur Mindat.org (consulté le )
  4. « UM2006-23-PO:AlBiCaFeH », sur Mindat.org (consulté le )
  5. a et b (en) Cornelis Klein et Barbara Dutrow, Manual of Mineral Science, Wiley, , 23e éd., 704 p. (ISBN 978-0-471-72157-4, présentation en ligne)
  6. Jean-Marc Montel, François Martin, Anne-Magalie Seydoux, Philippe de Parseval et Ivan Jovovic, Minéralogie, Dunod, , 3e éd., 288 p. (ISBN 2100851055, présentation en ligne)
  7. (en) « Zaïrite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  8. L. Van Wambeke, « La zaïrite, un nouveau minéral appartenant à la série de la crandallite », Bulletin de la Société française de Minéralogie et de Cristallographie, vol. 98, no 6,‎ , p. 351–353 (ISSN 0037-9328, DOI 10.3406/bulmi.1975.7016, lire en ligne [PDF], consulté le )