Vincent Claude Corbel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vincent Claude Corbel
Fonctions
Membres du Conseil des Anciens
Député du Morbihan à la Convention nationale

(1 an, 1 mois et 10 jours)
Élection
Député du Morbihan à l'Assemblée législative

(11 mois et 19 jours)
Élection
Biographie
Nom de naissance Vincent Claude Corbel du Squirio
Date de naissance
Lieu de naissance Baud (Bretagne, France)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Baud (Morbihan, France)
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique Gauche
Plaine
Profession Sénéchal
Juge

Vincent Claude Corbel du Squirio, né à Baud le , mort à Baud, le , est député à l'Assemblée législative de 1791, membre de la Convention et député au Conseil des Anciens.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est d'une famille de judicature de Baud, où il occupe lui-même les fonctions de sénéchal.

En 1790, il est élu administrateur du Morbihan, puis juge au tribunal de district à Pontivy ; le , le département l'élit député à l'Assemblée législative, le 5e sur 8, par 257 voix sur 386 votants. Il siège au côté gauche, fait partie du comité de législation, et combat à la tribune un projet de fixation de la contribution foncière. À la séance du , il propose de ne pas appliquer l'impôt sur le salaire du travail manuel « parce que c'est la nature et non la société qui donne le droit de vivre », mais de l'appliquer entièrement sur les revenus, « parce que c'est la société et non la nature qui a institué la rente ». Ses nombreuses lettres à ses commettants, dont René Kerviler a publié des extraits, attestent l'ardeur de ses sentiments républicains : « Plusieurs se terminent par la formule : Ça ira, et il y est beaucoup question de la ligue infernale des Catilina tonsurés ».

Réélu par le même département, membre de la Convention, le , le 3e sur 8, par 257 voix sur 429 votants, il siège dans la Plaine, et, dans le procès de Louis XVI, répond au 3e appel nominal : « Je déclare que Louis convaincu d'attentat contre la sûreté générale a mérité la mort, mais dans les circonstances où nous nous trouvons, comme c'est en hommes d'État que nous devons prononcer, et qu'une mesure de sûreté générale est préférable à une application rigoureuse de la loi, je demande que Louis et sa famille soient gardés au Temple, ou dans toute autre ville jusqu'à la paix ». Lorsque la mort est votée, il se prononce contre le sursis, en sorte qu’il est plus tard classé parmi les régicides. Attaché au parti de la Gironde, il est proscrit au 31 mai, jeté en prison et réintégré au 9 thermidor. Envoyé en mission dans les Côtes-du-Nord et le Morbihan, il prend quelque peu part à la guerre contre les Chouans et participe aux négociations du traité de la Mabilais, est un des instigateurs du drame de Quiberon. Après la constitution de l'an III, entre comme conventionnel au Conseil des Anciens (4 brumaire an IV) ; il y siège jusqu'en prairial an V.

Sous l'Empire, il devient, en , membre de la cour criminelle du Morbihan, jusqu'à la réorganisation de 1811 (mars), puis président du tribunal prévôtal des douanes[1] à Lorient. Après la Seconde Restauration, il est exilé comme ayant signé l’acte additionnel et régicide (loi du 12 janvier 1816), mais est amnistié le , et revient mourir dans son pays natal.

Il est inhumé à Baud[2].

Mandats[modifier | modifier le code]

  • 01/09/1791 - 20/09/1792 : Morbihan - Gauche
  • 17/09/1792 - 26/10/1795 : Morbihan – Plaine

Travaux législatifs[modifier | modifier le code]

  • Vincent-Claude Corbel, Convention nationale. Opinion de Vincent-Claude Corbel,... prononcée à la séance du 16 janvier 1793... dans le jugement de Louis Capet, ci-devant roi des Français. Imprimée par ordre de la Convention nationale, Paris, Impr. nationale, s. d., 2 p. (BNF 30268730)
  • Nicolas François Blaux, Pierre-Joseph-Denis-Guillaume Faure, Vincent Claude Corbel, Jean Claude Chastellain, Roch Pierre François Lebreton et Jean-Baptiste Michel Saladin, Les représentans du peuple, détenus à la maison d'arrêt des Ecossais, en exécution du décret de la Convention nationale, du 3 octobre 1793, (v. s.) a leurs collegues les représentans du peuple, siégeant à la Convention nationale, et au peuple français., Paris, De l'imprimerie de F. Porte, rue J. J. Rousseau, n°. 11, vis-à-vis de la poste., , 28 p. (BNF 36309188)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Juridiction spéciale établie sous le premier Empire, pour juger les délits de contrebande.
  2. « Cimetières de France et d'ailleurs »

Sources[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]