Victor Chocarne

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Victor Chocarne
Le Père Victor Chocarne en 1872.
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(à 63 ans)
BeauneVoir et modifier les données sur Wikidata
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L'abbé Victor Chocarne (Dijon, Beaune, ) est un prêtre catholique français, fondateur des Petites sœurs dominicaines garde-malades des pauvres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Frère du Père dominicain Bernard Chocarne, oncle de Paul Chocarne-Moreau, il fait des études au lycée de Dijon, au petit séminaire de Plombières, puis au séminaire de Dijon. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Dijon, le [1]. Il devient vicaire de Selongey et curé de Bellefond. En 1850, il est reçu tertiaire de Saint-Dominique, à Flavigny. Il est un moment attaché à une colonie de jeunes détenus, à Citeaux, puis, en 1852, à une œuvre d’enfants d’ouvriers, à Issy. Il essaie alors, sans y parvenir, de créer un tiers ordre dominicain pour l’éducation des enfants pauvres[1].

Curé de Saint-Nicolas de Beaune et Tertiaire dominicain, une de ses fidèles, Marguerite de Blic, le convainc de l'aider à initier les premiers grands pèlerinages nationaux à Lourdes, au lendemain de la guerre de 1870. Il organise alors la Manifestation de foi et d'espérance de la France en 1872, que l'on appelle aussi le "pèlerinage des bannières". Il a laissé une relation de cette grande entreprise dans des Mémoires inédits[1].

Il accompagne Mme de Blic et son mari à Rome l'année suivante pour rencontrer le pape Pie IX[2].

En 1879, toujours avec Mme de Blic, et avec le concours de son frère le père dominicain Bernard Chocarne, ils fondent la Congrégation des Petites Sœurs Dominicaines garde-malades des pauvres à Beaune. Depuis 1876, plusieurs sœurs avaient commencé une vie commune, mais ce n'est que trois ans plus tard que la première communauté est officiellement apparue. En 1880, la communauté est agrégée à l'ordre dominicain[3]. D'abord en civil, les sœurs prennent l'habit dominicain en 1887[4].

Plusieurs couvents seront créés à Paris et en province, mais aussi en Belgique. La maison mère de la Congrégation est quant à elle installée aujourd'hui à Saint-Jean-de-la-Ruelle près d'Orléans, ville où les sœurs sont implantées depuis leur fondation.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c M. Prévost et Roman d'Amat (dir.), Dictionnaire de biographie française, t. 8, Paris, , col.1181.
  2. Stéphane Beaumont, Histoire de Lourdes, Privat, 1993
  3. voir l'histoire de l'ordre sur : https://www.viereligieuse.fr/spip.php?page=fiche&id_donnee=85
  4. Jacques Benoist, Le sacré-cœur des femmes de 1870 à 1960, Paris, Les éditions de l'atelier, 2000, p. 1494

Liens externes[modifier | modifier le code]