Utilisateur:Laura T LycéeduParcdesChaumes

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Le maquis Bernard[modifier | modifier le code]

Le Maquis Bernard est le plus important Maquis du Morvan, grâce à sa position stratégique, au-dessus de la ligne de démarcation. Le Morvan

eut une importance capitale dans la Résistance française. Ce maquis se situe dans les bois de Coeuzon, près de l'étang 'de la Passée', à environ sept kilomètres d'Ouroux en Morvan. Il permit d’abord de faire passer des gens en zone libre clandestinement. De plus, l’absence de postes nazis dans les forêts a facilité des rassemblements conséquents de résistants et la création de nombreux maquis. Le maquis Bernard compta jusqu’à 1200 hommes en septembre 1944. Il abritait l’état-Major départemental de la résistance FFI du Colonel Roche et le 1er préfet de la Nièvre M. Robert Jacquin, nommé par le Général de Gaulle.

Louis Aubin[modifier | modifier le code]

Louis Aubin est né le 6 janvier 1896 à Paris et est décédé le 8 mars 1965.[modifier | modifier le code]

Le 10 avril 1915, il s’engage pour quatre ans dans l’armée, au titre de la gendarmerie en janvier 1920 et servira dans plusieurs affectations.

Dix ans plus tard, en 1930, il fait valoir ses droits à la retraite proportionnelle et se retire à Roche, sur la commune de Montsauche. Il devient exploitant agricole et exerce une activité pour une compagnie d’assurances.

Démobilisé le 1er août 1940, Louis Aubin revient à Montsauche et commence à s’engager dans la lutte clandestine contre l’envahisseur pour créer en Côte-d’Or, en Saône-et-Loire et en Nièvre, des noyaux de résistance et en Morvan, le maquis Bernard.

La naissance du Maquis[modifier | modifier le code]

Dès novembre 1942, Louis Aubin dit Bernard sonde plusieurs personnes du canton de Montsauche afin de constituer des groupes de résistance.

C’est seulement en mars 1943 que trois réfractaires au S.T.O (Service du Travail Obligatoire) acceptent de se joindre à lui dont Joseph Pelletier (résistant). C’est le point de départ d’un maquis qui a connu de multiples rebondissements.

En janvier 1944, une trentaine de maquisards se regroupent autour de Louis AUBIN, en pleine Forêt Chenue. À la suite de dénonciations, le maquis est scindé en quatre groupes et dispersé aux alentours : Quarré-les-Tombes, Saulieu, Montsauche et Moux.

Quelques mois plus tard, Louis Aubin et Joseph Pelletier rassemblent leurs groupes et installent le maquis Bernard à Coeuzon (Ouroux-en-Morvan).

Ce maquis marque profondément la vie de toute une région, notamment par le soutien qu'il trouve auprès d'une population particulièrement motivée et dévouée à sa cause.

Le maquis est accueilli par la population locale avec un grand soutien. Celle-ci l’aide en cachant ses maquisards, en leur fournissant de la nourriture, des informations et du matériel de survie et de soins. Les maquisards étaient également aidés par les Alliés, principalement par les Anglais qui leur parachutaient des vivres, des armes et leur envoyaient des hommes. Le maquis participe à plusieurs batailles décisives telles celles de La Verrerie, Crux la Ville, Chaumière et Pont Tourneau entre juin et septembre 1944.

Au cours de l’été 1944, le Morvan occupe un rôle stratégique dans la libération du territoire. Les maquis organisés et armés sont alors soutenus dans certains secteurs par les S.A.S., des forces spéciales britanniques, parachutées sur le Morvan. Au cours de ces combats, hommes et femmes, français et étrangers, engagés dans cette lutte contre le nazisme et Vichy, doivent faire face à la mort.

L'embuscade de la Verrerie[modifier | modifier le code]

La Verrerie, Montsauche-les-Settons le 24 et 25 juin 1944 restent pour le Maquis Bernard, une date mémorable celle de son premier grand combat mener avec sucées.

Le 24 juin 1944, huit membres des forces spéciales britanniques S.A.S. et 16 maquisards du maquis Bernard tendent une embuscade à l’ennemi. Le combat s’engage. L’ennemi subit de lourdes pertes, en hommes, armes et munitions. Le lendemain, en représailles, les Allemands incendient les fermes de La Verrerie et les villages de Montsauche et Planchez après avoir évacué la population.

On dénombre un mort à Planchez, et 182 sinistrés ; à Montsauche, un mort également et 302 sinistrés. Les villages sont reconstruits au cours des années cinquante.

Aujourd’hui il ne reste plus rien du camp des résistants.

Cimetière franco-anglais[modifier | modifier le code]

Le cimetière franco-anglais est un cimetière militaire, qui a été édifié afin d’y recevoir les corps des combattants, victimes des combats de la Libération. Ce cimetière en plein cœur des bois, souvent appelé « Cathédrale de verdure » se trouve au même emplacement depuis le premier mort du maquis Bernard, Jacques Chataigneau, tué lors de l’attaque de La Verrerie (Montsauche) le 24 juin 1944. Il compte 28 tombes, lesquelles représente à elles seules une synthèse de la lutte et des deuils des différents maquis.

Souvenirs[modifier | modifier le code]

Le maquis Bernard est devenu une curiosité touristique, grâce à un chemin de randonnée pédestre. On peut visiter l'ancienne gare de Coeuzon qui servit de prison sous l'Occupation, une reconstruction de cabane de maquisard, le camp des S.AS, 'l'infirmerie du camp' et enfin l'endroit où eut lieu l'embuscade du 24 juin 1944

Chemin de mémoires

Le projet « Résistances en Morvan – Chemins de mémoire » a pour objectif de transmettre cette histoire de la Résistance en Morvan. 21 sites de mémoire de la Seconde Guerre mondiale ont été aménagés par le Parc naturel régional du Morvan et Morvan terre de Résistances.

Saint-Brisson, Montsauche, Dun les Places , Ouroux en Morvan, ….

Références[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

DUCROC, Pierre. Maquis Bernard. Nivernais-Morvan ,1988. 75 et 79 p et 173p

PICARD, Henri.Ceux de la résistance. Chassaing,1947. 230p

Sites internet[modifier | modifier le code]

Mémoire vive de la résistance

Résistance en morvan