Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Martin ou Paul Winterberger

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Froideval67/Brouillon/Martin ou Paul Winterberger
une illustration sous licence libre serait bienvenue

Martin Auguste Winterberger, né le à Dinsheim-sur-Bruche et mort le (à 75 ans) à Gresswiller, est le seul Français évadé du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.

Biographie[modifier | modifier le code]

Martin Winterberger est mécanicien tourneur aux usines Bugatti de Molsheim. Après l'armistice de juin 1940, il est basé dans le sud de la France. En septembre, il obtient une permission et passe quelques jours dans sa famille en Alsace. Mais au moment de rejoindre son unité, les autorités allemandes lui interdise de retourner en zone libre bien qu'il ne soit pas démobilisé[1].

Camp de Sureté de Vorbruck-Schirmeck
Entrée du camp de sureté de Vorbruck-Schirmeck

Martin Winterberger est profondément francophile. Il rejette l'annexion de fait de l'Alsace, au territoire allemand et manifeste son hostilité à la germanisation et la nazification de sa région. Il est arrêté le 15 avril 1941 et envoyé au camp de sureté de Vorbruck-Schirmeck. Sa résistance à la « rééducation » lui fait subir le cachot et des traitements particulièrement durs. Toujours insoumis, le 12 novembre 1941, il est interné au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en construction à quelques kilomètres de Schirmeck.

Entrée du camp de concentration de Natzweiler-Struthof à la libération
Entrée du camp de concentration de Natzweiler-Struthof à la libération le 2 décembre 1944.

Dans un premier temps, il est affecté au chantier des baraquements, mais en juillet 1942, il est affecté au Kommando « Strutohf ». Cette équipe est chargée de l'entretien du linge des officiers SS et de leur véhicule. Elle travaille dans l'ancien hôtel du Struthof qui abrite l'état-major du camp[2].

Le 4 août 1942, Martin Winterberger, s’évade avec quatre autres détenus. Il s'agit de Karl Haas (autrichien), Alfons Christmann (allemand) Joseph Chichosz (polonais) et Joseph Mautner (tchèque). Ils neutralisent les lignes téléphoniques et les véhicules sauf celui du SS-Obersturmführer Schlachter, responsable du chantier. Martin Winterberger et l'un des détenus se sont habillés en officiers SS montent à l'avant et les trois autres se cachent à l'arrière. Les sentinelles leur ouvrent la barrière et leur rendent les honneurs[3].

Les évadés abonnent leur véhicule à une cinquantaine de kilomètres sur la route de Saint-Dié-des-Vosges, où ils sont contrôlés par un gendarme alsacien qui leur donne des conseils pour continuer leur évasion. Ils atteignent Lons-le-Saunier où le capitaine Louis Théodore Kleinmann des Services de renseignement (SR) de Vichy dirige Martin Winterberger vers l'Afrique du Nord via l'Espagne dont il passe clandestinement la frontière caché dans un train[3]. L'évasion est réussie sauf pour Alfons Christmann, qui après le contrôle de gendarmerie, quitte le groupe. Il est repris et renvoyer au camp de Natzweiler-Struthof où il est pendu[4].

Martin Winterberger rejoint l'Afrique du Nord, il participe au débarquement en Provence et en novembre 1944, il participe à la libération de l'Alsace. Après la guerre, il reprend son poste de mécanicien aux usines Bugatti de Molsheim. Il est le seul évadé français du camp de concentration de Natzweiler-Struthof[1].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Winterberger Martin | Mémoires des déportations 1939 - 1945 », sur memoiresdesdeportations.org (consulté le )
  2. Henri Allainmat, Auschwitz en France, Paris, Presses de la cité, (lire en ligne)
  3. a et b « Il y a vingt-cinq ans, un Français libre réussissait la seule évasion du camp de Struthof – Fondation de la France Libre » (consulté le )
  4. « Alfons CHRISTMANN », sur Struthof (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]