Utilisateur:Berdea/Palais Lascaris

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Grand Salon ou Salon d’honneur ou Salon de Phaéton[modifier | modifier le code]

Ce salon est la plus grande pièce du palais Lascaris[1], il est situé à l'étage dit « noble ». Il a plusieurs dénominations Grand Salon ou Salon d’honneur ou Salon de Phaéton[1], ce dernier nom faisant référence à la scène de la fresque du plafond. Dans ce salon étaient organisés bals, repas et réceptions[1].

Au moment de sa restauration qui a démarré à partir de 1963[2], le palais était complètement vide. Les tapisseries et le mobilier proviennent des collections des musées de Nice, de donations et d'acquisitions.

Plafond[modifier | modifier le code]

La fresque intitulé La Chute de Phaéton foudroyé sur le char du soleil par Jupiter date de la fin du XVIIe siècle et est attribué à l'entourage des Carlone de l'école baroque génoise. Les Carlone sont une famille d'artistes de Gênes d'origine tessinoise. L'auteur de la fresque pourrait être, selon une opinion datant du XVIIIe siècle, de Giovanni Battista Carlone[3]. Le nom de Giovanni Battista Merano est également cité.

La scène centrale représente Phaéton, fils d'Hélios le soleil. Il se vanta de son ascendance auprès de ses camarades qui lui demandèrent alors une preuve. Phaéton demande alors à son père le droit de conduire son char pendant un jour. Celui-ci d'abord refuse, mais finit par laisser Phaéton s'élancer. Phaéton, ne pouvant contrôler le char et risquant d'embraser le monde, est foudroyé par Jupiter[1].

Vue d'ensemble de la fresque[a].

Grâce à la densité des motifs et à la richesse des couleurs, la mise en scène reflète une expression vigoureuse et dramatique. Elle est peinte à ciel ouvert et la perspective tend à créer l'illusion du volume et de l'espace. La scène centrale est entourée de thèmes architecturaux en trompe-l'œil, agrémentés de figure de Putti[b] et d'Ignudi[c] peintes en grisaille[d], de médaillons et de guirlandes à rehauts d'or[1],[3].

Un plafond sur le même thème existe au château de Cagnes.

Scène de Phaéton au château de Cagnes.

Dessus de portes[modifier | modifier le code]

Ces paysages de marines datées du 3e quart du XVIIIe siècle sont attribués au peintre lombard Pietro Antoniani[1] de l'école napolitaine.

D'autres peintures existaient au dessus des portes, mais elles ont été détruites pendant la Révolution. Elles ont été remplacées en 2002 par ces marines ou ports méditerranéens imaginaires, provenant d'un ancien palais de Nice[1].

Portes « volantes » à l'italienne[modifier | modifier le code]

Les deux portes d'accès au salon datent du milieu du XVIIIe siècle sont en bois avec feuille d'argent. Elles sont à paumelles dissymétriques afin d'éviter l'usure des tapis[1].

Deux fausses portes sont également présentes dans le salon[1].

Tapisseries[modifier | modifier le code]

Des tapisseries d'Aubusson illustre l'histoire de Marc Antoine et de Cléopâtre. Elles sont attribuées à Isaac Moillon et datent de 1640/1650.

Les Tribus de guerre, offerts par Antoine à Cléopâtre. Acquisition octobre 2006.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Orthophotographie créée grâce au logiciel Photoscan à partir de six clichés.
  2. Pluriel de putto. Angelots nus et ailés dans les représentations artistique.
  3. Pluriel d'Ignudo. Hommes nus.
  4. C'est-à-dire en utilisant plusieurs nuances d'une même couleur.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léon de Groër, « Résurrection du Palais Lascaris », Plaisir de France, no 378,‎ , p. 10-15
  • Colette Audibert, « Les étapes d'une restauration », Plaisir de France, no 378,‎ , p. 15
  • Panneau d'information du palais Lascaris, Nice, Palais Lascaris,