Utilisateur:Alain29S/Brouillon2

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rumengol[modifier | modifier le code]

Rumengol est une ancienne commune du département du Finistère fusionnée à celle du Faou depuis 1970. C'est aussi le lieu d'importants pèlerinages. La légende l'associe à celle du roi Gradlon.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Si le cantique breton " Itron Varia Rumengol [1]" (Notre Dame de Rumengol) invoque la "puissante vierge de tout remède" (Gwerc'hez galloudus remed oll ,en breton) pour" la santé du corps et de l'âme" (yehed ar horv hag an ene), l'origine du nom remonte au moins au XVIe siècle. On trouve souvent cité "Ru mein goll"[2] (pierre rouge de lumière), pouvant évoquer des sacrifices païens. On trouve aussi 'Ruz men goolou deiz"[3][4] (pierre rouge à la lumière de l'aurore) : Il pourrait s'agir d'une pierre rougeâtre consacrée à un culte solaire encore vénéré au Ve siècle comme le rapporte la Vie de Saint Jaoua.

Les origines[modifier | modifier le code]

Rumengol fut une trève de la paroisse primitive de Hanvec[5] qui couvrait un très vaste domaine : Hanvec, Rumengol, Lanvoy, le sud de l'Hopital-Canfrout, Rosnoën et sa trève du Faou, Quimerc'h et sa trève de Logonna-Quimerc'h, Lopérec. Hanvec fut un prieuré-cure de l'abbaye de Daoulas. La charte du cartulaire de Landévennec[6] en fait mention. La première référence à une chapelle à Rumengol remonterait au XIIe siècle, dépendant de l'abbaye de Daoulas.

Le 14 décembre 1789 la Constituante crée les communes françaises à partir des paroisses et des trèves. Ainsi apparait la commune de Rumengol, mais aussi la commune du Faou issue de la réunion d'une trève de Rosnoën (St Sauveur) et d'une trève de Hanvec (St Joseph). Dans cette continuité, le Concordat de 1802 confirme la séparation paroissiale d'avec Hanvec de la trève de Rumengol dont la chapelle devient ainsi l'église paroissiale. Cependant, administrativement la commune,pourtant limitrophe du Faou, reste rattachée au canton de Daoulas, témoignant de l'influence persistante de ce chef-lieu, siège de l'ancienne abbaye.

La légende de Gradlon[modifier | modifier le code]

Rumengol est présent dans un cantique de Sainte Anne la Palud qui distribue ainsi les biens de Gradlon : "une partie pour sa subsistance, la Palue à Sainte-Anne, Rumengol à la Vierge, et Landévennec à la prière[7]." La légende de Gradlon est présente dans la maître vitre de l'église de Rumengol [8] où le verrier Léopold Lobin représente Gradlon en présence de Saint Corentin et de Saint Guénolé. Plusieurs récits légendaires font intervenir Gradlon qui du haut du Menez Hom aperçoit des feux païens et décide de christianiser le lieu en y fondant une église.

Mais de quel Gradlon s'agit-il ? Il semble qu'il en ait eu au moins trois : Gradlon Meur, Gradlon Flam, et Gradlon Plonéour. Gradlon Meur est le roi légendaire de la ville d'Ys .Il est aussi est cité dans le cartulaire de l'abbaye de Landévennec. Gradlon Meur est contemporain de Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landévennec , et de l'ermite Corentin[9]. Il se serait converti au christianisme et aurait confié à Corentin l'évêché de Cornouaille à Quimper, en le faisant consacrer par le métropolite de Tours de rite romain. Néanmoins le monachisme celtique restera très présent en Bretagne et les Carolingiens n'ont eu de cesse de vouloir le réduire. Louis le Pieux en 818 aurait rencontré ainsi l'abbé de Landévennec, Matmunuc, en présence de Gradlon Plonéour[10]. A l'issue, la règle de Saint Colomban est abandonnée au profit de celle de Saint Benoît.

Ainsi Gradlon, Corentin et Guénolé, réunis sur le vitrail de Rumengol, condensent une séquence d'histoire religieuse de la Bretagne, où la politique a toujours eu sa place. Ainsi le Gradlon entre les deux flèches de la cathédrale de Quimper condense à la fois le Gradlon de la Ville d'Ys païenne du Ve siècle, converti au christianisme mais aussi le ralliement du monachisme celtique de Saint Colomban, quatre siècles plus tard, au rite romain de Saintt Benoît.

La vie religieuse[modifier | modifier le code]

La vie civile[modifier | modifier le code]

Notes et Références[modifier | modifier le code]
  1. « Rumengol », sur nd-rumengol-quimper.cef.fr (consulté le )
  2. Cambry, Voyage en Finistère, rééd. Société archéologique du Finistère, (ISBN 2 906790 04 4)
  3. « Fontaine Notre-Dame-de-Rumengol - Itron-Varia-Remengol - Histoires et légendes :: », sur fontaines.bretagne.free.fr (consulté le )
  4. Christophe-Paulin de La Poix Fréminville (chevalier de), Antiquités de la Bretagne: Finistère, Lefournier et Deperiers, (lire en ligne)
  5. « Hanvec : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Daoulas) », sur www.infobretagne.com (consulté le )
  6. Cartulaire de St Guénolé de Landévennec, rééd. Presses Universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-2725-6)
  7. Job an IRIEN, Sainte Anne et les Bretons, Levenez,
  8. « L'église Notre-Dame de Rumengol située au Faou (Bretagne) », sur www.infobretagne.com (consulté le )
  9. Bulletin de la société archéologique du Finistère, Société archéologique du Finistère, (lire en ligne)
  10. « Gradlon », sur Institut culturel de Bretagne