Tour Saint-Clair - Château de Derval

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Château Saint-Clair
Présentation
Type
Fondation
XIVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH (donjon en , ruine en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Le château de Derval, aujourd'hui qualifié de tour Saint-Clair est un ancien château fort, aujourd'hui en ruine, dont les vestiges se dressent sur la commune française de Derval dans le nord du département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château est situé au lieu-dit le Bas Château, dans les bois, à 2,5 kilomètres au nord-nord-est du bourg de Derval, dans le département français de la Loire-Atlantique.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1373, le château tenu par le chevalier anglais Robert Knolles est assiégé par Bertrand du Guesclin. Robert Knolles s'était vu confié le château, qu'il conservera jusqu'en 1380, par le duc de Bretagne, Jean de Montfort.

Le château était propriété de la famille de Derval et notamment Jean de Malestroit et de son épouse Hélène de Laval, au XVe siècle.

Le château est détruit à la fin du XVIe siècle, à la suite des Guerres de la Ligue[1].

Description[modifier | modifier le code]

Les vestiges du château sont peu visibles ; le site ayant servi de carrière de pierres jusque dans le courant du XXème siècle. Le principal édifice conservé est la tour maîtresse (dite tour Saint-Clair), d'une hauteur de 24 mètres, effondrée sur la moitié de son diamètre. La haute-cour est précédée d'une basse-cour quadrangulaire. L'ensemble est enveloppé d'une succession de douves encore partiellement en eaux et d'ouvrages terrassés à vocation défensive, matérialisant plusieurs enceintes successives[2].

La plus ancienne représentation connue du château de Derval tel qu'il se présentait à la fin du Moyen Âge se trouve être une miniature de la fin du XVe siècle réalisée par Pierre Le Baud pour Les Chroniques et histoires des Bretons. Le siège de Derval de 1373, illustré sur cette miniature et rapporté par Jean Froissart, constitue la première mention du château dans les sources historiques.

Ogée (1728-1789) dans son Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, décrit ainsi le château : « il était situé à une demi-lieue au nord du bourg, flanqué de neuf tours, tant grosses que petites, et entouré de fossés et d'un étang rempli d'une eau courante, qu'on retenait ou qu'on laissait couler par de petites écluses. Il avait en outre deux murs qui le cachaient : le premier était peu de choses; mais le second était formé par des bâtiments qu'il fallait traverser pour arriver au troisième pont, où se trouvait la principale entrée[3]. »

Protection[modifier | modifier le code]

L'édifice a d'abord fait l'objet d'une inscription partielles, au titre des monuments historiques par arrêté du , pour protéger la tour Saint-Clair, qui est le seul vestige encore en élévation[4].

En novembre 2021, la protection est étendue à tout le site, parties bâties et non bâties, afin de protéger l'espace environnant, les douves et les vestiges enfouis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernage 2021, p. 33.
  2. Malo Lemée, « Le château de Derval : état des connaissances et premiers apports de l’archéologie à l’étude du site castral », Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique, vol. 1, no 154,‎ , p. 75–106 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Georges Bernage, « Hourds et galerie de bois », Moyen Âge, no 126,‎ août-septembre-octobre 2021, p. 33 (ISSN 1276-4159).
  4. « Château Saint-Clair », notice no PA00108610, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Malo Lemée, « Le château de Derval : état des connaissances et premiers apports de l’archéologie à l’étude du site castral», Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique, n° 154, Nantes, 2019, pages 75 à 106.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]