Tête d'une vieille femme

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Tête d'une vieille femme
Artiste
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Matériau
huile sur panneau de bois (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dimensions (H × L)
13 × 5 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
No d’inventaire
2439 (OK)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Tête d'une vieille femme (ou Tête de femme, ou Fragment d'une tête de femme) est un petit fragment (13 x 5 cm) de tableau, peint à l'huile sur panneau, attribué à Jérôme Bosch et conservé au musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam.

Historique et attribution[modifier | modifier le code]

Appartenant à la collection Rogers à Venise, où il a été remarqué en 1933 par l'historien de l'art Max Jakob Friedländer, le fragment est vendu en 1933 pour 7 000 florins par le marchand d'art amstellodamois Jacques Goudstikker à l'homme d'affaires et collectionneur d'art néerlandais Daniël George van Beuningen (1877-1955). Il fait donc partie des nombreuses œuvres d'art entrées au musée de Rotterdam en 1958 grâce au legs de ce collectionneur[1].

Autrefois attribuée à Pieter Brueghel l'Ancien, la Tête de femme est mentionnée dans la base de données du musée comme une œuvre attribuée à Jérôme Bosch et réalisée vers 1500[2]. C'est également ainsi qu'elle a été présentée en 2017 dans le cadre de l'exposition Babel du Musée d'Art métropolitain de Tokyo[3].

Une datation un peu plus précoce (vers 1490-1500) a été proposée de manière hypothétique par Mia Cinotti[4]. Réalisé en 1990, l'examen du dessin sous-jacent par réflectographie infrarouge n'a pas été concluant[5]. Lors des expositions de 1994 et 2001 à Rotterdam, l'attribution à Bosch était présentée, sans certitude, comme « possible »[1]. Quinze ans plus tard, en 2016, l'équipe du Bosch Research and Conservation Project ne l'a pourtant pas incluse dans son catalogue des œuvres autographes du maître de Bois-le-Duc[6].

Des rapprochements ont été faits avec certains détails de La Nef des fous mais Cinotti a noté que « l'expression est beaucoup plus intériorisée » dans ce fragment, tandis que « la façon de marquer l’œil et la pupille [est] insolite chez Bosch »[4].

Une attribution à Jacob Cornelisz van Oostsanen a également été proposée[2] en 2019 par Daantje Meuwissen, qui date l’œuvre vers 1517[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fiche RKD (consultée le 12 mai 2016).
  2. a et b Notice de la base de données du musée (consultée le 19 décembre 2020).
  3. Plan et catalogue de l'exposition Babel sur le site du Musée d'Art métropolitain de Tokyo (consulté le 19 décembre 2020).
  4. a et b Cinotti, p. 93.
  5. Lammertse, p. 107.
  6. Matthijs Ilsink et collab. (BRCP), Jérôme Bosch, peintre et dessinateur. Catalogue raisonné, Arles, Actes Sud, 2016.
  7. Daantje Meuwissen, « Een nieuwe toeschrijving voor "Kop van een oude vrouw" », in Matthijs Ilsink (et al.), Het einde van de Middeleeuwen : vijftig kunstwerken uit de tijd van Bosch en Erasmus, Nimègue, 2019, p. 170-175.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Walter Bosing, Jérôme Bosch (environ 1450-1516). Entre le ciel et l'enfer (Tout l’œuvre peint de Bosch), Cologne, Benedikt Taschen, 1994, p. 8.
  • Mia Cinotti, Tout l’œuvre peint de Jérôme Bosch, Paris, Flammarion, 1967, p. 93 (cat. 18).
  • Friso Lammertse, Van Eyck to Bruegel 1400 to 1550 : Dutch and Flemish Painting in the collection of the Museum Boymans-van Beuningen, Rotterdam, , p. 106-107.

Liens externes[modifier | modifier le code]