Sédation
La sédation (du latin : sedatio) est un apaisement au moyen d'un sédatif (sédation de la douleur).
La société française d’anesthésie réanimation a défini (en 2001) la sédation comme étant « l'utilisation de moyens médicamenteux ou non, destinée à assurer le confort physique et psychique du patient, et à faciliter les techniques de soins[1]. »
La sédation est très utilisée dans les services de réanimation et par les médecins du SAMU, elle permet au patient de ne pas souffrir et de ne pas avoir conscience de ce qui arrive pendant un laps de temps.
De plus, certaines pathologies (comme un état de mal épileptique/convulsif) requièrent une sédation pour mettre fin aux symptômes.
Elle est également utilisée pour les soins palliatifs des personnes atteintes de maladies graves ou évolutives, ou en fin de vie.
Moyens utilisés
Formellement, la sédation est obtenue par des médicaments de la classe des hypnotiques. Il s'agit de benzodiazépine la plupart du temps (midazolam, lorazepam, bromazepam). Il faut également mentionner le propofol, la kétamine ou le thiopental.
Dans la pratique quotidienne, il est rare de dissocier la sédation de l'analgésie qui est la prise en charge de la composante douloureuse. L'analgésie est obtenue par des médicaments dérivés de la morphine : rémifentanil, sufentanil, alfentanil, fentanyl.
Évaluation du niveau de sédation
Niveau | Description |
---|---|
1 | Patient anxieux et agité |
2 | Patient coopératif, orienté et calme |
3 | Capable de répondre à un ordre verbal |
4 | Réponse immédiate à un stimulus tactile léger ou auditif fort |
5 | Réponse léthargique à un stimulus tactile ou auditif fort |
6 | Aucune réponse aux stimulus tactiles ou auditifs |
Plusieurs échelles dont celle de Ramsey permettent d'évaluer simplement le niveau de sédation d'un patient.
Complications
L'obstruction des voies respiratoires, l'hypotension et l'apnée sont des complications fréquentes de la sédation.
Fin de vie
En France, depuis 2016, la loi Claeys-Leonetti autorise la « sédation profonde et continue maintenue jusqu'au décès »[3],[4].
Notes et références
- J. Mantz, B. Mercadier, A. Lafanechère, Conférences d'actualisation 2001, (ISBN 2842993292, lire en ligne), « La sédation et l'analgésie en réanimation », p. 619-628
- GUAY Joanne, Précis d'anesthésie et de réanimation, PUM, 2001.
- Haute Autorité de Santé, GUIDE DU PARCOURS DE SOINS : Comment mettre en œuvre une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès ?, (lire en ligne)
- « Ethique et fin de vie : la nouvelle loi Claeys-Leonetti », sur Ethique et fin de vie : la nouvelle loi Claeys-Leonetti (consulté le )