Station marine d'Arcachon

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Station Marine d'Arcachon
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Fondateurs
Gustave Hameau (d), Xavier Mouls (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
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La station marine d'Arcachon est une station de biologie marine fondée en 1867[1] par Gustave Hameau et Xavier Mouls[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation et premières années[modifier | modifier le code]

La station est fondée au sein du nouveau Musée-Aquarium d'Arcachon[3] par Jean Gustave Hameau, médecin et maire de la Teste-de-Buch, fils de Jean Hameau, et Xavier Mouls, premier curé de la paroisse d'Arcachon[a], tous deux membres importants de la jeune Société scientifique d'Arcachon fondée quatre ans auparavant[4] par Mouls.

Dans les années 1880, la station agrandit ses laboratoires en faisant construire de nouveaux bâtiments contenant des salles de travail, ainsi que des chambres pour héberger des chercheurs[3].

Rattachement à l'université de Bordeaux[modifier | modifier le code]

À partir de 1891, la station est rattachée à l'université de Bordeaux et dorénavant dirigée par un professeur de la faculté de médecine ou de la faculté des sciences[2].

Dès cette époque, la station est le lieu de recherche sur la biologie du système nerveux des poissons et notamment de la torpille. Des études sur la conduction du nerf y sont réalisées dès 1882[5].

En 1909 commence la publication du Bulletin de la station biologique d'Arcachon, qui se poursuivra jusqu'en 1991[6].

L'arrivée d'Alfred Fessard[modifier | modifier le code]

En 1928, la station est rattachée à l'École pratique des hautes études[7].

Dans les années 1940 Alfred Fessard, David Nachmansohn et Wilhelm Feldberg y étudient la nature de la transmission nerveuse à l'organe électrique de la torpille marbrée[8],[9],[10] dont ils démontrent la nature cholinergique.

Par la suite, Fessard, désormais directeur de l'Institut Marey et Ladislav Tauc y reprennent l'étude neurologique des aplysies[5],[11] entamée à Tamaris dans les années 1930 par Angélique Arvanitaki, désormais elle-même à l'institut océanographique de Monaco[8].

L'étude sur la torpille est poursuivie dans les années 1960 par Victor P. Whittaker[9] qui se rend à son tour à la station pour en étudier l'organe électrique. Les années 1970 connaissent une profusion d'études sur la torpille à la suite des travaux de Jean Cartaud et Jean-Pierre Changeux[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. la ville venait d'être créée en 1857

Références[modifier | modifier le code]

  1. (fr + en) Jean-Louis Fischer, « Créations et fonctions des stations maritimes françaises », Histoire de la recherche contemporaine, no 7,‎ (ISSN 1955-2408, 1298-9800 et 2260-3875, OCLC 798398559, DOI 10.4000/HISTOIRE-CNRS.537)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a et b Historique sur le site officiel
  3. a et b F. Bernard, « Le Laboratoire de zoologie de la Société scientifique d'Arcachon », La Nature, no Quinzième année, vol.1,‎ premier semestre 1887 (lire en ligne)
  4. Société scientifique d'Arcachon sur le site du CTHS
  5. a b et c Pierrel 2022.
  6. « Bulletin de la Station biologique d'Arcachon (1909) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  7. Historique sur le site de la société scientifique d'Arcachon
  8. a et b Barbara 2007.
  9. a et b Whittaker 1998.
  10. photographie du groupe de recherche sur la torpille
  11. Jacques Stinnakre, « De Roland Garros aux berges de la Mérantaise », Histoire de la recherche contemporaine,‎ (ISSN 1955-2408, 1298-9800 et 2260-3875, OCLC 798398559, DOI 10.4000/HISTOIRE-CNRS.5152, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]