Square Armand Steurs

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Square Armand Steurs
Image illustrative de l’article Square Armand Steurs
Sculpture La Source (1901) de Julien Dillens.
Géographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Commune Saint-Josse-ten-Noode
Histoire
Création 1932
Localisation
Coordonnées 50° 51′ 12″ nord, 4° 22′ 41″ est
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Square Armand Steurs
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Square Armand Steurs
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Square Armand Steurs

Le square Armand Steurs, situé à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles), est un square bruxellois œuvre de l'architecte Eugène Dhuicque et du paysagiste Jules Janlet. Il commence avenue Paul Deschanel et se termine rue des Moissons. Une station Villo!, la station n°153 Square Armand Steurs, se trouve à côté du square (avenue Paul Deschanel 267-269).

Le square porte le nom d'un ancien bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, Armand Steurs, né en 1849 et décédé en 1899. Il a été inauguré par Georges Pètre, bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, le .

Un peu d'Histoire[modifier | modifier le code]

L’aménagement du square à la mémoire d’Armand Steurs - bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode de 1885 à 1899 - remonte à 1932.  Fondateur de la Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux (la célèbre CIBE, constituée le 12 décembre 1891 et rebaptisée depuis VIVAQUA), Armand Steurs a œuvré pour l’alimentation en eau potable des faubourgs de Bruxelles à partir des sources du Bocq, près de Spontin. Avec la complicité active des communes des faubourgs, il mettait ainsi un terme au monopole de distribution dont la Ville de Bruxelles abusait vis-à-vis de ses voisines.

A son décès en 1899, le conseil communal reconnaissant décide de donner son nom à la place des Milices.  Celle-ci avait été créée dans le cadre du plan d’aménagement du quartier Est, décidé par la commune le 19 décembre 1888.  En prévision de la mise en tranchée de la ligne ferroviaire de ceinture reliant les gares du Luxembourg et du Nord, il prévoyait la création d’une voirie de surface, interrompue par deux places.  Etablie entre les rues des Moissons et du Moulin, la place des Milices constituait une première victoire sur le chemin de fer en remblai qu’on franchissait alors par des passerelles.  Elle servait à l’organisation de fêtes publiques et aux manœuvres de la garde civique.  La présence prolongée de la tranchée, malgré les demandes répétées de la commune d’en assurer le voûtement, a compromis pendant longtemps la construction de ses abords.

Le voûtement du chemin de fer est partiellement réalisé en 1930 mais n’atteindra la chaussée de Louvain que vingt ans plus tard. La commune de Saint-Josse-ten-Noode charge alors l’architecte Eugène Dhuicque d’aménager un square en surface afin de donner de la cohérence à la place.

Natif de Saint-Josse-ten-Noode et disciple d’Henri Beyaert, Eugène Dhuicque s’intéresse à la restauration de monuments et enseigne à l’ULB.  Comme urbaniste, il étudie la conception d’espaces publics.  Il a déjà réalisé le square Henri Frick en 1925.  Pour les plantations, il s’adjoint les services du paysagiste Jules-Gustave Janlet (1880-1973).

Quatre éléments ont conditionné l’aménagement du square sur un terrain en pente : l’arbre commémorant le centenaire de l’Indépendance de la Belgique, une fontaine évoquant l’adduction d’eau dans la commune, le mémorial à Armand Steurs et le groupe de carriers de Guillaume Charlier.  Le haut du square consacré au mémorial est séparé du bas par une voirie. Il est inauguré le 3 juillet 1932.

Avant sa rénovation exemplaire qui lui a restitué son unité et son lustre, le square a connu de nombreux avatars qui l’ont sérieusement endommagé : une bombe V2 atteint la tête du tunnel ferroviaire le 11 novembre 1944 ; le bas du site est éventré en 1961-1962 à l’occasion du placement du nouveau collecteur du Maelbeek ; faute d’entretien, il a été victime d’un vandalisme chronique et d’une dégradation insidieuse.

La restauration s’est achevée en 1988 par la pose des nouvelles grilles en fer forgé qui clôturent un square désormais interdit à la circulation automobile.  La voirie qui le coupait en deux a été intégrée au square par l’aménagement de pelouses bordées de haies.

Arbres remarquables[modifier | modifier le code]

Ci-dessous, les 10 arbres remarquables du parc répertoriés par la Commission des monuments et des sites :

nom français nom latin cir. en cm
Robinier faux-acacia inermis Robinia pseudoacacia var. inermis 244
Robinier faux-acacia Robinia pseudoacacia 230
Hêtre d'Europe Fagus sylvatica 221
Robinier faux-acacia Robinia pseudoacacia 205
Marronnier à fleurs rouges Aesculus carnea 195
Érable plane Acer platanoides 190
Catalpa rougeâtre Catalpa x erubescens 182
Févier Gleditsia triacanthos 171
Tilleul à larges feuilles Tilia platyphyllos 115
Aubépine à deux styles Crataegus laevigata 102

Patrimoine architectural[modifier | modifier le code]

  • 1889 : square Armand Steurs, n° 1 (alors "rue des Moissons") par William Jelley, maison personnelle.
  • 1890 : square Armand Steurs, 2. Maison bourgeoise de style éclectique 1890. Attribué à Oscar Simon.
  • 1890 : square Armand Steurs 3, 5, 6. Trois maisons bourgeoises de style néorenaissance flamande, construites sur des plans de 1890 d'Oscar Simon(attribué).
  • 1927 : immeuble Art déco square Armand Steurs, 21, construit par l'architecte Oscar Simon.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Journées du Patrimoine 2001 en Région de Bruxelles-Capitale, 15-16 septembre 2001, Le Patrimoine et ses métiers, Square Armand Steurs. Un site classé, un ensemble de façades classées, éditeur responsable : Michel Delabaye, ASBL "Les Amis du Square Armand Steurs", 16, square Armand Steurs, 1210 Bruxelles, p.3.
  • Y. Hanosset, Le square Armand Steurs à Saint-Josse-ten-Noode, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Direction des Monuments et Sites, Bruxelles, 1995 (Bruxelles, ville d'Art et d'Histoire 14).
  • Thierry Demey, Bruxelles en Vert, le guide des jardins publics, Bruxelles, Badeaux, 2006, p. 312-314

Voir aussi[modifier | modifier le code]