Sindon-Gécin
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Gérard Sindon |
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Sindon-Gécin |
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Gérard Sindon, dit Sindon-Gécin, est un dessinateur canadien né le 24 décembre 1907 à Montréal et mort le 6 août 2000 à Montréal.
Mystique autodidacte et adepte de l'art naïf et primitif, il a produit plus de 1000 dessins à l'encre de Chine et de nombreuses gravures. D'abord instituteur pendant 35 ans, il a commencé à peindre à l'âge de 49 ans. Plusieurs de ses travaux font partie des collections de musées au Canada et ailleurs.
Biographie[modifier | modifier le code]
D'origine modeste, il est d'abord religieux chez les Frères des écoles chrétiennes jusqu'à l'âge d'environ 25 ans alors qu'il devient enseignant laïque à la Commission des Écoles Catholiques de Montréal[1],[2]. Diplômé en pédagogie de l'école normale Jacques-Cartier[3] et en psychologie de l'Institut St-Georges[4], il s'intéresse à l'évaluation et à l'adaptation des méthodes pédagogiques aux enfants souffrant de déficience intellectuelle[5]. C'est ainsi qu'il poursuit des études à l'université Columbia à New York[6]. Il marie Jeanne Rho, petite-fille du célèbre peintre Adolphe Rho, un des maîtres d'Ozias Leduc[7] ; il aura trois enfants[8].
Découverte de la peinture[modifier | modifier le code]
Il découvre la peinture en 1956 lorsqu'il rencontra le gardien d'un parc qui peignait dans « sa cabane » pour passer le temps. Il a 49 ans[9]. Après seulement trois cours à l'École des Beaux-Arts, il expérimente divers média pour adopter l'encre de Chine sur papier blanc. Le dessin lui procure un épanouissement qu'il n'a jamais connu auparavant[10].
C'est un mystique et de temps en temps il se ressource par des séjours à l'Abbaye Notre-Dame du Lac à Oka au Québec[11]. Certains de ses dessins sont d'inspiration religieuse[12]. Claude Daigneault écrit dans Le Soir « son inspiration est religieuse dans une certaine mesure et certains dessins sont imprégnés d'un mysticisme tranquille[13] ». On dit de lui qu'il a le génie de combiner la naïveté d'un enfant avec l'exécution technique digne de la calligraphie japonaise[14]. Pour certains, il illustre le monde de l'inconscient, les chimères, les rêves et les désirs frustrés[15],[16].
Issu de la lignée Saindon, Gérard Sindon prend pour nom de plume Gécin qui provient de l'addition des deux premières syllabes de ses prénom et nom, le s échangé pour un c. Il sera donc connu sous les noms de Sindon-Gécin ou Gécin[9],[17].
Lancé en 1960 par la Galerie Dresdnere[18] de Montréal (maintenant fermée), il vend la totalité de ses 33 dessins à sa première exposition[12]. Il exposera par la suite au Canada[19],[20], notamment à la Galerie Martin et au Musée d'Art contemporain[21], aux États-Unis[13] comme au Wadsworth Atheneum[22] Art Museum de Hartford dans le Connecticut, et en Europe[23].
Il meurt à l'âge de 92 ans le 6 août 2000[8],[2].
Œuvre[modifier | modifier le code]
Un art naïf et primitif[5], c'est ainsi que les critiques d'art ont souvent décrit les œuvres du peintre Sindon-Gécin. Spécialiste de l'encre de Chine sur papier blanc, il dessinera plus de 1000 œuvres[1], dont plusieurs ont été acquises par le Musée des beaux-arts du Canada[24], le Musée national des beaux-arts du Québec[25] et le Musée des beaux-arts de l'Ontario[26] entre autres[27].
Son art se prêtant bien à la gravure, il produira plusieurs eaux fortes avec la Guilde Graphique[28] de Montréal. Plusieurs de ses œuvres font partie de la collection d'estampes de la Bibliothèque Nationale du Québec[29].
Expositions[modifier | modifier le code]
- 1960 : Galerie Dresdnere, Montréal[18],[16]
- 1962 : Galerie Dresdnere, Toronto[16]
- 1964 : Galerie Martin, Montréal[16]
- 1965 : Musée d'art Contemporain, Montréal[30],[16]
- 1966 : Musée du Québec, Québec[31],[13]
- 1967 : National Art Gallery, Toronto
- 1968 : Musée de Hartford, Connecticut[22]
- 1968 : Galerie Jolliet, Québec
- 1970 : Musée du Québec, Québec
- 1971 : Galerie Kutter, Luxembourg
- 1971 : Galerie de Bâle, Suisse
- 1971 : Galerie de Milan, Italie
- 1972 : Galerie Desdnere, Toronto
- 1972 : Galerie Gilles Corbeil, Montréal[32]
- 1973 : Galerie Arnaud, France[5],[33],[23]
- 1973 : Galerie Benedek Grenier, Québec[13]
- 1974 : Galerie Morency, Montréal[34]
- 1977 : Rodman Hall, St-Catharines, Ontario[35]
- 1980 : Musée d'Art Contemporain, exposition itinérante à Ottawa[36]
- 1984 : Galerie Samuel Lallouz[37]
Références[modifier | modifier le code]
- « Gécin »
- « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le )
- « Fonds d'archives de l'école normale Jacques-Cartier »
- « Institut Pédagogique Saint-Georges (1929-1966) »
- Daigneault, Claude, « Sindon Gécin, un primitif », Le Soleil, , p. 28 (ISSN 0319-0730)
- « Columbia University in the City of New York », sur www.columbia.edu (consulté le )
- Leduc, Ozias, Oxford University Press, coll. « Benezit Dictionary of Artists », (lire en ligne)
- Sindon, André, Camirand, Louise et Thinel André., Dictionnaire historique illustré de la Famille Saindon, Montréal, Association des Saindon, , 672 p. (ISBN 978-2-9810604-2-6), p. 245-246
- (en) Ayre, Robert, « Gécin », The Montrealer,
- Beaulieu, Claude, « Gécin », Vie des Arts, , p. 36 (lire en ligne)
- Gladu, Paul, « Sa vocation lui est venue dans un parc de quartier », Le Petit Journal,
- (en) Emery, Joe, « Call my work any thing : Gécin », Montreal Gazette, (ISSN 0384-1294)
- Daigneault, Claude, « La finesse des dessins de Gécin », Le Soleil, , p. 45 (ISSN 0319-0730)
- Parent, G.A, « Gécin », Photo Jounal,
- Jasmin, Claude, « Gécin ou le monde de l'inconscient », La Presse, (ISSN 0317-9249)
- Daigneault, Claude, « Mythes, rêves et légendes inspirent Sindon Gécin », Le Soleil, (ISSN 0319-0730)
- (en) Pfeiffer, Dorothy, « Gécin », The Gazette, (ISSN 0384-1294)
- « Dans les galeries de... »
- Derome, Gilles, « Finie l'humiliation : on monte des expos sans l'aide d'un jury », Le Magazine McLean, (lire en ligne)
- « Description fonds - Bibliothèque et Archives nationales du Québec », sur pistard.banq.qc.ca (consulté le )
- Ayre, Robert, « Gécin and Roussil major exhibitions », Montréal Star, (lire en ligne)
- (en) Pfeiffer, Dorothy, « Gécin », The Gazette, (ISSN 0384-1294)
- Daigneault, Claude, « Trois visages de la peinture québécoise à Parie », Le Soleil, (ISSN 0319-0730)
- « MBAC Les Collections » (consulté le )
- « Sindon-Gécin | Collection Musée national des beaux-arts du Québec » (consulté le )
- (en) « Art Gallery of Ontario », sur Art Gallery of Ontario (consulté le )
- « Les collections », sur BANQ (consulté le )
- « guildegraphique », sur guildegraphique (consulté le )
- « Dossier : estampes », sur BANQ
- (en) Montbizon, Réal, « Sindon-Gécin », Montréal Gazette,
- « LIste des expositions », sur mnbaq.org, (consulté le )
- Toupin, Filles, « Vertige du détail », La Presse, (ISSN 0317-9249)
- Payette, Lise, « Gécin, un naif à Paris », Beaux-Arts, (ISSN 0757-2271)
- Derome, Gilles, « Sindon Gécin à la Galerie Morency », Le Devoir, , p. 32 (ISSN 0319-0722)
- (en) « Cowbirds selling dirty postcards », St-Catharines Standard, (ISSN 0837-3426)
- Joubert, Suzanne, « L'attrait de la nouvelle figuration », Le Droit, (ISSN 0839-4865)
- « Un démarrage en douceur », La Presse, (ISSN 0317-9249)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Oeuvres de Sindon-Gécin dans la collection du Musée national des beaux-arts du Québec