Schrattenfluh

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Schratteflue
Vue sur la face nord-ouest de la Schratteflue.
Vue sur la face nord-ouest de la Schratteflue.
Géographie
Altitude 2 091 m, Hängst[1]
Massif Alpes uranaises (Alpes)
Coordonnées 46° 50′ 03″ nord, 7° 57′ 27″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Lucerne
Arrondissement Entlebuch
Géologie
Roches Calcaire urgonien (Schrattenkalk)
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Schratteflue
Géolocalisation sur la carte : canton de Lucerne
(Voir situation sur carte : canton de Lucerne)
Schratteflue

La Schratteflue, ou Schrattenfluh, est une montagne située dans le canton de Lucerne en Suisse. De composition calcaire (de type urgonien), elle est célèbre pour ses formations karstiques, notamment ses lapiaz. Longue d'environ 6,5 kilomètres, elle est composée de plusieurs cimes dont la plus haute, le Hängst, s'élève à 2 091 mètres d'altitude.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Schratteflue se situe au sud-ouest du canton de Lucerne, encadrée par le lac de Brienz, le Brienzer Rothorn et le Hoghant au sud et la réserve naturelle de l'Entlebuch au nord. Elle appartient à la zone de l'Emmental, la vallée de l'Emme passant à son extrémité méridionale.

La montagne s'étend sur une longueur de 6,6 kilomètres selon un axe nord-est / sud-ouest d'environ 24 à 30 degrés tandis que sa largeur maximale est de 2 kilomètres[2]. La superficie de la montagne est estimée à 11,6 km2. La végétation recouvre environ 4,6 km2 et les lapiaz 3,1 km2[2].

Géologie[modifier | modifier le code]

Pétrologie[modifier | modifier le code]

La montagne est composée de roches calcaires de type urgonien. En raison de l'érosion, d'importantes formations karstiques couvrent la montagne, notamment l'arête sommitale.

Réseau souterrain[modifier | modifier le code]

Le réseau souterrain de la Schrattenfluh connu en 2016 s'étend sur près de 35 kilomètres[3]. Trois cavités principales sont répertoriées (du nord au sud) : le réseau des Verrues, le réseau des Lagopèdes et la Neuenburgerhöhle[3]. Ces réseaux sont longs de respectivement 5, 4 et 12 kilomètres[3].

Hydrologie[modifier | modifier le code]

En 2015, les études géologiques ainsi que les explorations spéléologiques ont permis d'établir que les eaux au nord du massif rejoignent la Waldemme, au niveau des sources de Hirseggli[4]. Les spécialistes estiment que les eaux au sud de la Schrattenfluh sont drainées vers le lac de Thoune, suivant un processus similaire à celui en vigueur au niveau des Siebenhengste[4]. Les eaux suivraient ainsi une zone vadose selon un axe sud-est qui obliquerait à un moment vers le sud-ouest[4].

Loisirs[modifier | modifier le code]

Randonnée[modifier | modifier le code]

La Schratteflue est parcourue par plusieurs chemins de randonnée[5].

Cabane Hefti (Heftihütte)[modifier | modifier le code]

Le Club alpin suisse dispose d'une cabane, la cabane Hefti (Heftihütte), située sur la montagne[6]. La cabane est gérée par la section emmentaloise depuis 1953[6]. Auparavant, les installations étaient sous la responsabilité de l'armée suisse qui les avait bâties au cours de la Seconde Guerre mondiale afin de positionner des troupes en cas d'invasion[6].

Spéléologie[modifier | modifier le code]

Entrée d'un trou donnant accès au réseau souterrain de la Schratteflue.

Depuis les années 2000, le réseau souterrain de la Schrattenfluh est l'objet d'investigations et d'une cartographie de la part des spéléologues[3].

Escalade[modifier | modifier le code]

Plusieurs secteurs d'escalade se trouvent sur la montagne[7].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Denis Blant, Étude géologique et structurale du massif de la Schrattenfluh: chaîne bordière helvétique, canton de Lucerne, (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Visualisation sur Swisstopo.
  2. a et b Roman Hapka, « 1959 - 2009 : 50 années d’explorations neuchâteloises à la Schrattenfluh », Stalactite, Organe de la Société suisse de spéléologie, vol. 60, no 2,‎ , p. 5-7 (lire en ligne)
  3. a b c et d Philipp Häuselmann (trad. Jean-Pierre Tripet), « Le karst Siebenhengste-Hohgant-Schrattenfluh: essai d’une synthèse », Stalactite, 1re série, vol. 66,‎ , p. 37 (lire en ligne)
  4. a b et c Philipp Häuselmann (trad. Jean-Pierre Tripet), « Le karst Siebenhengste-Hohgant-Schrattenfluh: essai d’une synthèse », Stalactite, 1re série, vol. 66,‎ , p. 30 (lire en ligne)
  5. (de) Daniel Anker, Emmental mit Oberaargau un Entlebuch : 50 ausgewählte Wanderungen, Munich, Bergverlag Rother, (ISBN 978-3-7633-4451-2), p. 192-198
  6. a b et c (de) Section emmentaloise du Club alpin suisse, « Heftihuette », sur sac-emmental.ch, .
  7. Club alpin suisse, « Heftihütte », sur sac-cas.ch.