Sanctuaire d'Oropa (Biella)

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Sanctuaire d'Oropa
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IVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le sanctuaire d'Oropa (santuario di Oropa en italien) est un sanctuaire dédié à la Vierge noire. Bâti à 1 159 m au-dessus du niveau de la mer, il se trouve à 13 km de la ville de Biella dans le Piémont, en Italie.

Le sanctuaire comprend le Mont Sacré, la vieille basilique, construit autour de l'ancienne chapelle qui conserve la statue de la Vierge, la nouvelle basilique et toutes les structures pour l'accueil et le logement des pèlerins.

Du sanctuaire on peut arriver au refuge Savoia et au lac du Mucrone (1 900 m environ), au pied de la montagne homonyme.

En mars 1957, le pape Pie XII a honoré l'église d'Oropa du titre de basilique mineure[1].

Faisant partie du système des Sacri Monti du Piémont et de Lombardie, le Mont Sacré d'Oropa a été déclaré Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2003.

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon la tradition, le sanctuaire fut fondé par Eusèbe de Verceil, évêque de Verceil au IVe siècle. Il n'y a aucun document qui prouve cette tradition, mais il est certain que Eusèbe diffusa le culte de la Vierge dans les vallées du Biellais. En effet au IVe siècle la plus grande partie de la population du Piémont était païenne, divisée entre le polythéisme romain et les cultes des Celtes. Eusèbe remplaça le culte des divinités féminines païennes par celui de la Vierge[2].

À partir de la première moitié du XIVe siècle on vénère une statue de la Vierge noire ; on lui attribue plusieurs miracles et grâces. Dans le sanctuaire on recueille tous les ex-voto que les fidèles ont dédiés à la Vierge pendant les siècles. Le plus ancien a été peint par Bernardino Lanino en 1522.

Grâce à la dévotion de la maison de Savoie pendant l'époque baroque, le sanctuaire a été agrandi par plusieurs architectes, comme Filippo Juvarra (auteur de la Porta Regia), Ignazio Galletti et Guarino Guarini. Autour de l'ancienne basilique, bâtie au début du XVIIe siècle, on édifia des structures pour le logement des pèlerins.

Pendant la peste du XVIIe siècle, la ville de Biella fit un vœu à la Vierge d'Oropa, et ne fut pas contaminée. Encore aujourd'hui, chaque année la ville organise une procession en remerciement.

En 1620 on couronna la statue de la Vierge Noire pour la première fois. La cérémonie du couronnement se répète depuis tous les cent ans.

Malgré la difficulté des communications, Oropa devint une destination de pèlerinage. Les pèlerins arrivent du Biellais et de la plaine environnante. Tous les cinq ans, un pèlerinage nocturne part de Fontainemore dans la Vallée d'Aoste[3],[4].

Croyances populaires[modifier | modifier le code]

La statue de la Vierge Noire est réputée avoir plusieurs particularités :

  • la statue en bois, malgré les siècles, n'aurait subi aucun dommage causé les vers ou insectes xylophages[5].
  • le pied, malgré l'ancienne tradition de le toucher pour bénir les objets, ne serait pas endommagé[5].
  • la poussière ne reste pas sur les visages de la Vierge et de l'enfant[6].

Le cimetière et la nouvelle basilique[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire n'a cessé de s'étendre. Au XIXe siècle, un nouveau cimetière a remplacé l'ancien, et les familles nobles du Biellais y firent construire leurs tombeaux. Quelques tombeaux sont décorés avec des symboles de la franc-maçonnerie, comme celui de Quintino Sella.

Au début du XXe siècle, le projet d'une nouvelle basilique, une très grande église avec une coupole de 80 m de hauteur, est lancé. La nouvelle basilique est consacrée en 1960, mais la statue de la Vierge resta dans la vieille église.

Le chemin de fer Biella-Oropa[modifier | modifier le code]

Le chemin de fer à voie étroite qui reliait Biella avec Oropa parcourait 14 km et 800 mètres de dénivellation. Il fut inauguré le . La gare de départ se situait devant la gare du chemin de fer pour Santhià et la gare d'arrivée était, initialement, à l'intérieur du portique du Sanctuaire ; elle fut ensuite déplacée sur le côté du bâtiment. Ce chemin de fer a été fermé le .

Sport[modifier | modifier le code]

Cyclisme[modifier | modifier le code]

La sanctuaire d'Oropa a été à cinq reprises étape d'arrivée du Tour d'Italie :

Édition Étape Date Parcours km Vainqueur d'étape Leader cl. général
1963 11e Asti > Sanctuaire d'Oropa 130 Drapeau de l'Italie Vito Taccone Drapeau de l'Italie Diego Ronchini
1993 20e Turin > Sanctuaire d'Oropa 162 Drapeau de l'Italie Massimo Ghirotto Drapeau de l'Espagne Miguel Indurain
1999 15e Racconigi > Sanctuaire d'Oropa 160 Drapeau de l'Italie Marco Pantani Drapeau de l'Italie Marco Pantani
2007 13e Biella > Sanctuaire d'Oropa (contre-la-montre individuel) 12,6 Drapeau de l'Italie Marzio Bruseghin Drapeau de l'Italie Danilo Di Luca
2014 14e Agliè > Oropa 184 Drapeau de l'Italie Enrico Battaglin Drapeau de la Colombie Rigoberto Urán
2017 14e Castellania > Oropa 131 Drapeau des Pays-Bas Tom Dumoulin Drapeau des Pays-Bas Tom Dumoulin

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Catholic.org Basilicas in Italy
  2. (it) Mario Trompetto, S. Eusebio di Vercelli, Biella 1961, p. 9-11
  3. www.lovevda.it
  4. www.montmars.it
  5. a et b www.reginamundi.info
  6. Il Mistero della Madonna Bruna

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mario Trompetto, Storia del Santuario di Oropa, Giovannacci, Biella, 1983.
  • Angelo Stefano Bessone, Storia di Oropa, Biella, 1970.
  • Angelo Stefano Bessone, Sergio Trivero, I quadri votivi del Santuario di Oropa, 4 voll., DocBi, Biella, 1995-99.
  • Luigi Borello e Mario Rosazza, Storia d'Oropa, Biella, 1935.
  • Tullio Galliano (a cura di), In montibus Sanctis. Il paesaggio della processione da Fontainemore a Oropa, Centro di Documentazione dei Sacri Monti, Calvari e Complessi devozionali europei, Ponzano Monferrato 2003.
  • Alfonso Panzetta, Nuovo dizionario degli scultori italiani dell'Ottocento e del primo Novecento: da Antonio Canova ad Arturo Martini, AdArte, Torino 2003.
  • Marco Boglione, Le Strade della Fede. Escursioni sulle tracce dei viandanti di Dio Torino, Blu Edizioni, 2004.
  • Beatrice Bolandrini, Artisti della "val di Lugano" a Torino. Un primo repertorio dei ticinesi nell'Ottocento, in Giorgio Mollisi (a cura di), Svizzeri a Torino nella storia, nell'arte, nella cultura, nell'economia dal Cinquecento ad oggi, «Arte&Storia», anno 11, numéro 52, ottobre 2011, Edizioni Ticino Management, Lugano 2011.

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