Rue des Azes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rue des Azes
Image illustrative de l’article Rue des Azes
La première partie de la rue des Azes depuis le croisement de la rue des Fleurs.
Situation
Coordonnées 43° 35′ 41″ nord, 1° 26′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Saint-Étienne
Début no 13 rue des Fleurs
Fin no 16 place du Salin
Morphologie
Type Rue
Longueur 124 m
Largeur entre 2 et 4 m
Odonymie
Anciens noms Rue Fermée (XVIIIe siècle)
Rue de la Tour (fin du XVIIIe siècle)
Rue l'Indivisibilité (1794)
Nom actuel XIIIe siècle
Nom occitan Carrièra dels Ases
Histoire et patrimoine
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315550457607
Chalande 161
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue des Azes
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Azes

La rue des Azes (en occitan : carrièra dels Ases) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La rue des Azes est une voie publique située à Toulouse. Elle se situe au cœur du quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 - Centre. Elle est large de 2 mètres dans ses parties les plus étroites et ne dépasse pas les 4 mètres. Elle naît perpendiculairement à la rue des Fleurs et suit un parcours presque rectiligne, orienté au nord, avant d'obliquer à l'ouest pour se terminer en débouchant place du Salin.

La chaussée compte une seule voie de circulation automobile à sens unique de la place du Salin vers la rue des Fleurs. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de piste, ni de bande cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

La rue des Azes rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue des Fleurs
  2. Place du Salin

Odonymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la rue des Azes renvoie aux ânes (ases en occitan) qu'on utilisait pour la traction et le transport de marchandises et qui étaient remisés dans cette rue par les habitants et les marchands qui se rendaient à la place du Salin. Il est ancien, puisqu'on le trouvait déjà au XIIIe siècle (carraria Asinorum en latin). Il existe d'ailleurs d'autres rues qui portèrent ce nom, telles que la rue de la Hache, très proche, et la rue du Puits-Vert. Pour la distinguer, on qualifiait celle-ci de rue des Azes « près de Saint-Barthélémy », « du Château narbonnais » ou « des Fleurs »[1],[2].

En 1794, pendant la Révolution française, en 1794, la rue fut quelque temps renommée rue l'Indivisibilité – la place du Salin ayant reçu la même appellation. Ce nom ne fut cependant pas conservé[3],[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge et période moderne[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, la rue des Azes dépend du capitoulat de Saint-Barthélémy. Les constructions de cette rue ne sont alors que des dépendances des maisons et des immeubles qui donnent sur les rues qui lui sont proches, la place du Salin, la grande-rue Nazareth et la rue des Fleurs. Elle sert également de lieu d'attache pour les ânes qui sont utilisés pour le transport de marchandises par les commerçants et les artisans des rues voisines : c'est de là qu'elle tient son nom de « rue des ânes ». Progressivement, une grande partie du moulon compris entre la rue des Azes, la rue des Fleurs et la place du Salin est occupé par l'hôtel de la Monnaie.

Il semble que la rue ait aussi été désignée, à la fin du XVIIIe siècle, comme la « rue de la Tour », car François Garipuy, astronome toulousain, avait placé son observatoire dans la maison qu'il possédait rue des Fleurs (actuel no 16), près de la rue des Azes.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1804, un incendie détruit en partie l'hôtel de la Monnaie de Toulouse. En 1807, c'est l'institution de la Monnaie qui est supprimée et le bâtiment perd sa première fonction. Il est, à partir de 1837, occupé par les institutions militaires, qui le transforment en caserne. Finalement, en 1857, les bâtiments de la Monnaie sont définitivement démolis, permettant d'agrandir la nouvelle place du Salin[5]. À son emplacement sont élevées dans la deuxième moitié du XIXe siècle des constructions nouvelles de style néo-classique (no 3 à 9). En 1873, le conseil municipal se préoccupe de rouvrir la rue à la circulation la rue Bédelières et la rue des Azes, toutes les deux fermées à la circulation. C'est finalement après 1857, à la suite de la démolition de l'hôtel de la Monnaie et de l'agrandissement de la place du Salin, qu'il est décidé de la laisser complètement ouverte[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chalande 1918, p. 193.
  2. Salies 1989, vol. 1, p. 86.
  3. Chalande 1918, p. 193-194.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 14.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 182.
  6. Salies 1989, vol. 1, p. 86 et 131.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome VI, Toulouse, 1918, p. 193-194.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]