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Rose El Youssef

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Rose El Youssef
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
فاطمة اليوسفVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Mohamed Abdel Quddous (d)
Zaki Tulaymat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Rose El Youssef ou Rose Al Yusuf (en arabe : روز اليوسف), née en 1898 à Tripoli (Liban) et morte le au Caire (Égypte), est une actrice et une patronne de presse égyptienne.

Biographie

D'origine libanaise, elle se retrouve à 12 ans à Alexandrie puis au Caire, accueillie dans une famille d'artistes qui lui transmet la passion du théâtre. Elle devient la vedette d'une troupe importante dans le renouveau du théâtre égyptien dans l'entre-deux-guerres, la troupe du Ramses de Youssef Wahbi[1]. Elle devient ainsi l'une des premières actrices dont la notoriété soit forte dans le pays, puis Fatma Rochdi lui succède au théâtre Ramses comme vedette ; elle est l'animatrice d'un salon intellectuel et politique dans la capitale de l'Égypte à cette même époque[2],[3]. En 1925, voulant faire évoluer l'image des femmes artistes dans l'opinion, elle décide de fonder un nouveau magazine culturel, également porteur d'opinions sociales et politiques, et donne à ce magazine son nom, Rose al-Youssef[4],[3].

Ce magazine, qui n'hésite pas à utiliser en illustration des caricatures, devient populaire. Il aborde également des sujets tabous comme la religion et la sexualité[5]. Cet hebdomadaire cairote, qui s'est maintenu malgré la mort de sa fondatrice en 1958, s'est illustré en 1994 en étant l'une des rares revues arabes à oser publier des extraits des Versets Sataniques de Salman Rushdie[6].

Sa fondatrice, unique en son temps, est devenue une figure emblématique de la presse et du théâtre égyptien, et du contexte cairote dans l'entre-deux-guerres[2],[3]. Un documentaire, intitulé La Légende de Rose al-Youssef Égypte, a été réalisé en 2002 par Mohamad Kamel al-Kalioubi[7].

Elle meurt en 1958 et est enterrée à la Cité des morts du Caire ; au tournant des années 2020, ses restes sont cependant exhumés comme ceux de son fils, le journaliste Ihssan Abdel Koudouss, avant la destruction de leur monument funéraire, dans le contexte de la création d'un percement routier du cimetière[8].

En 2021, elle est l'une des personnalités présentées dans l'exposition « Divas. D'Oum Kalthoum à Dalida » à l'Institut du monde arabe (Paris)[9].

Notes et références

Notes

Références

  1. Fahmy 1940, La Revue du Caire.
  2. a et b UN 2006, p. 102.
  3. a b et c Awad 2013, p. 4669.
  4. Sullivan 1986, p. 172.
  5. « Rose Al-Youssef », sur Courrier International.
  6. LM 1994, Le Monde.
  7. Site de l'Institut du monde arabe.
  8. Ariane Lavrilleux, « Le Caire : l'État déloge les morts et enterre le patrimoine », Le Figaro Magazine,‎ , p. 56-64 (lire en ligne).
  9. Olivier Nuc, « Quand l'Orient chantait l'amour au féminin », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous »,‎ 12-13 juin 2021, p. 31 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Lien externe