Roger Bossière

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Roger Bossière (1922-2006) est un ajusteur puis technicien, militant conseilliste, puis syndicaliste révolutionnaire et libertaire.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en 1942, il est parmi les fondateurs du Groupe révolutionnaire prolétarien, organisation clandestine, anticapitaliste et internationaliste, antifasciste et antistalinienne.

En 1991, il est parmi les fondateurs de l'organisation Alternative libertaire.

Biographie

Né dans une petite ville du département de l'Yonne, il est très jeune influencé par l'anarchisme[1].

Sa rencontre avec Maximilien Rubel, dans les années 1930, le marque intellectuellement pour la vie[2].

Dans une permanence des Jeunesses socialistes révolutionnaires, il fait la connaissance de Pierre Lanneret[3] avec qui il établit une relation amicale qui se développera durant la guerre. Ils étudient ensemble l’espéranto et rejoignent un groupe d’espérantistes pacifistes, dans lequel ils restent jusqu’à la guerre[4].

Fin 1941, début 1942, avec Jean et Anne Justus, Pavel et Clara Thalmann, Maximilien Rubel[5] et Pierre Lanneret, il est parmi les fondateurs du Groupe révolutionnaire prolétarien[n 1],[6],[7], dont il s'éloigne quelques mois plus tard[8].

Après la Deuxième Guerre mondiale, il est actif, à partir de 1947, au Mouvement laïque des Auberges de jeunesse, puis au Mouvement indépendant des auberges de jeunesses (MIAJ), scission libertaire au sein de la Fédération unie des auberges de jeunesse en 1951[2].

Plus libertaire que communiste des conseils, il rejoint en 1974 le cercle de La Révolution prolétarienne et adhère, en 1991, à Alternative libertaire, dont il reste un militant actif jusqu'à fin 2000[2].

Publications

Bibliographie et sources

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. (en) « [Roger Bossière] had become a member of the Revolutionary Proletarian Group (GRP), which took up an internationalist position on the World War. Its members consisted of Pavel and Clara Thalmann, Maximilien Rubel, and Pierre Lanneret, who had just returned from obligatory work as an unskilled factory worker in Germany. This tiny group with its revolutionary politics was extremely marginalised because the Communist Party and other elements of the French Resistance fought on a nationalist and anti-German platform with the slogan ‘Everyone their Boche’ ["Boche" was a disparaging term for Germans]. », Nick Heath, Bossière, Roger, 1922-2006, Libcom, 2006, [lire en ligne].

Références

  1. Claude Pennetier, Guillaume Davranche, Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron », 2014 : Bossière, Roger.
  2. a b et c Philippe Bourrinet, Un siècle de gauche communiste italienne, 1915-2015 ; suivi d'un Dictionnaire biographique d'un courant internationaliste, Paris, Éditions Moto proprio, 2015, (ISBN 979-10-94518-01-4), (BNF 45031998), lire en ligne.
  3. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, « Le Maitron » : LANNERET Pierre. Pseudonymes : CAMILLE ; RAYNER Ernest.
  4. (en) Nick Heath, Bossière, Roger, 1922-2006, libcom.org, 2006, [lire en ligne].
  5. (it) « [...] il Groupe Révolutionnaire Prolétarien (GRP), animato da Pavel e Glara Thalmann, Maximilien Rubel, Roger Bossière, Anna e Jean Justus [...] », introduction Paolo Sensini, Ante Ciliga, Nel paese della grande menzogna : URSS 1926-1935, Editoriale Jaca Book, 2007, lire en ligne.
  6. « Pendant l’Occupation avec Jean et Anne Justus, Pavel et Clara Thalman, Maximilien Rubel, il participa à la création du Groupe révolutionnaire prolétarien (GRP), groupe qui publiait un bulletin clandestin : Le Réveil prolétarien. », Claude Pennetier , Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, « Le Maitron » : BOSSIÈRE Roger.
  7. « Noyau ultragauche formé à Paris au début de 1942 sous le nom de Groupe révolutionnaire prolétarien (GRP), l’UCI rassemblait des militants de diverses sensibilités du mouvement socialiste des années 1930. Dans le contexte de la guerre et de l’occupation, ceux-ci étaient unis par la critique du fascisme et une inclination pour les théories et les pratiques de l’autonomie ouvrière. Parmi eux : Jean Justus (?-1964), Maximilien Rubel (1905-1996), Pavel (1901-1980) et Clara (1908-1987) Thalmann, Pierre Lanneret (1921-1984), Roger Bossière (1920). », Bruno David, introduction à Pour penser contre un présent d’oppression- Avant-propos à « Signification historique de la barbarie stalinienne », de Maximilien Rubel, Revue des Éditions Agone, n°25, 2001, page 139, lire en ligne.
  8. Michel Lequenne, Le trotskisme, une histoire sans fard, Syllepse, 2005, page 96.
  9. La Révolution prolétarienne, Collaborateurs, mai 2018, lire en ligne.