Rodolphe Grossi

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Rodolphe Grossi
Fonctions
Archevêque de Tarentaise
Archidiocèse de Tarentaise (d)
-
Pierre Grossi du Châtelard (d)
Administrateur (en)
Diocèse d'Aoste
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Activités
Parentèle
Pierre Grossi du Châtelard (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata

Rodolphe Grossi, dit également Grossi du Châtelard ou encore Grossi du Châtelar de La Salle, est un évêque du XIIIe siècle, évêque d'Aoste puis archevêque-comte de Tarentaise, sous le nom de Rodolphe Ier, originaire de la Vallée d'Aoste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Rodolphe Grossi appartient à une famille noble originaire du Valdigne en Vallée d'Aoste, il est le fils du seigneur Guillaume qui teste en 1270 et de son épouse Bonariem (morte le ) comme en témoigne le Martyrologe de la cathédrale d'Aoste[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Prévôt de la cathédrale d'Aoste en 1235, il est ensuite qualifié de procureur de l'église d'Aoste par une charte du . Durant cette période, il fait construire la maison forte Châtelard sur le territoire de La Salle dans la première moitié du XIIIe siècle. Le château est cité la première fois dans un document de 1248. C'est à partir de la construction de cette maison forte qu'il commence à associer à son nom « Du Châtelar »[2].

Il est élu sur le siège d'Aoste probablement en 1243, puisqu'il est mentionné comme évêque par le Pape Innocent IV dans une correspondance du envoyée du Palais du Latran. Le , ce même Pape le transfère à l'archevêché de Tarentaise[3]. Son arrivée marque la fin d'une opposition entre l'archevêché et la Maison de Savoie, cherchant même leur protection[4]. Les archevêques en conflit avec les successeurs de seigneurs de Briançons, notamment Aymon d'Aigueblanche qui remet en cause le représentant de l'Empereur à pouvoir défendre les terres comtales de Tarentaise[5]. Le , Mgr Grossi du Châtelard proteste et menace d'excommunication les seigneurs d'Aigueblanche. Cependant, il renonce quatre ans plus tard en échange d'un paiement de 1 700 livres viennoises[6].

Son rang lui permet d'être présent lors de la rédaction du testament du comte Thomas II de Piémont, le .

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Rodolphe Grossi teste en 1270[7].

À sa mort, le comte Philippe Ier de Savoie, devient garant des terres du comté[5].

Son neveu, Pierre Grossi du Châtelard, lui succède[8].

Blason[modifier | modifier le code]

Les armes des Grossi du Châtelard sont : D'azur, à la porte flanquée d'une tour d'argent, le tout maçonné de sable et surmonté d'une fleur de lys d'or[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Aimé-Pierre Frutaz Fonti per la storia de la Valle d'Aosta « Cronotassi dei vescovi », Ed. di Storia e Letteratura, Rome, 1966. Réédition 1997 (ISBN 8886523335), p. 299.
  2. Édouard Aubert, La vallée d'Aoste, Amyot, , 279 p., p. 59.
  3. Aimé-Pierre Frutaz, op.cit p. 299.
  4. Bruno Galland, Les papes d'Avignon et la Maison de Savoie : 1309-1409, École Française de Rome, , 512 p. (ISBN 978-2-7283-0539-1, lire en ligne), p. 30.
  5. a et b Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Éditions Beauchesne, , p. 44-45.
  6. Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5).
  7. Roubert, 1961, p. 208.
  8. Roubert, 1961, p. 202.
  9. Édouard Aubert, La vallée d'Aoste, Amyot, 1860, 279 pages, p. 59.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]