Rhodé

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 janvier 2015 à 10:50 et modifiée en dernier par Bibi Saint-Pol (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Dans la mythologie grecque, Rhodé ou Rhodos (en grec ancien Ῥόδη[1],[2] / Rhódê ou Ῥόδος[3],[4],[5] / Rhódos, « rose ») est une divinité marine associée à l'île de Rhodes, à qui elle donne son nom.

Fille de Poséidon, sa mère varie selon les auteurs : Amphitrite[1], Aphrodite[6] ou Halia[4]. Elle est l'épouse d'Hélios, divinité tutélaire de Rhodes, de qui elle a selon Pindare « sept fils, sages législateurs des premiers habitants de cette île. L'un d'eux engendra d'abord Ialysos, ensuite Camiros et Lindos[7] ». Diodore de Sicile confirme cette version en nommant les sept fils (Ochimos, Cercaphos — le père d'Ialysos et ses frères —, Macarée, Actis, Ténagès, Triopas, Candalos) et une fille, Électryone[4].

C'est également d'après elle que l'île de Rhodes aurait reçu son nom[4].

Une inscription rhodienne votive, datée de la fin du IIIe siècle av. J.-C., est dédiée « à Hélios, à la déesse Rhodos, à tous les êtres divins, dieux, déesses, archégètes, héros, qui protègent la ville et le territoire des Rhodiens[8] ».

Dans une tradition minoritaire préservée par une scholie[2] et rattachée aux « poètes tragiques[9] », Rhodé est la fille d'Asopos et a quatre enfants d'Hélios : Phaéton, Églé, Lampétie et Phaéthuse. Elle joue alors dans le mythe de Phaéton un rôle semblable à celui de Clymène chez Ovide.

Notes

  1. a et b Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], I, 4, 5.
  2. a et b Scholie à l’Odyssée, XVII, 208.
  3. Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne), Olympiques, VII, 26.
  4. a b c et d Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], V, 55-56.
  5. Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 204 et suiv.
  6. Scholie aux Pythiques de Pindare, VIII, 24. Pindare lui-même (Olympiques, VII, 25-26), cite uniquement Aphrodite sans donner le nom du père.
  7. Pindare, Olympiques, VII, 131-140. Traduction de M. Al. Perrault-Maynand.
  8. Charles Michel, Recueil d'inscriptions grecques, no21, p. 24 [lire en ligne]. Traduction du Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines, s.v. Votum [lire en ligne].
  9. Peut-être Les Héliades d'Eschyle ou le Phaéton d'Euripide, voir Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition], p. 67.