Pont ferroviaire de la Mulatière

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Pont ferroviaire de la Mulatière
Illustration.
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole Métropole de Lyon
Commune Lyon, La Mulatière
Coordonnées géographiques 45° 43′ 53″ N, 4° 48′ 56″ E
Fonction
Franchit Saône
Fonction viaduc ferroviaire (ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache)
Caractéristiques techniques
Type cantilever
Longueur 190,60 m
Matériau(x) pierres (maçonnerie), acier
Construction
Construction 1912-1916
Inauguration 1916
Mise en service 1916
Ingénieur(s) Maurice Koechlin
Maître d'ouvrage Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
Entreprise(s) compagnie Levallois-Perret (anciens Établissements Eiffel)
entreprise Rivière
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Pont ferroviaire de la Mulatière
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Pont ferroviaire de la Mulatière

Le pont ferroviaire de la Mulatière est un pont ferroviaire au-dessus de la Saône, entre Lyon et la commune de La Mulatière[1]. Il est répertorié dans la Base Mérimée[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers ponts mixtes rail-route[modifier | modifier le code]

À la fin des années 1820, la construction de la ligne de chemin de fer Lyon Saint-Étienne nécessite le percement du tunnel de la Mulatière et la construction d'un pont ferroviaire dans son alignement. Dans un premier temps, la compagnie Séguin prévoit de construire un pont à côté du pont routier construit en 1792 et restauré en 1800. Mais finalement, ce pont, en mauvais état, est détruit et un nouveau pont mixte rail-route est construit à son emplacement. Le pont, officiellement baptisé pont d'Orléans mais qu'on continue d'appeler pont de la Mulatière, est ouvert à la circulation le .

Le nouveau pont, constitué de six arches en bois, est large de 18 m et long de 151,20 m. Comme de nombreux ponts lyonnais, il est emporté en partie par la crue de 1840. Deux passerelles suspendus provisoires sont rapidement construites (l'une pour le trafic ferroviaire, l'autre pour la circulation routière), mais les autorités locales réclament la construction d'un nouveau pont moins contraignant pour la navigation fluviale.

Un nouveau pont, conçu par Antoine Rémy Polonceau est mis en service en 1845. Ce pont est composé d'un tablier métallique reposant sur des piles de maçonnerie en pierre de Porcieu-Amblagnieu. Il est réhaussé en 1858.

Le pont actuel[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, le pont mixte est surchargé et en mauvais état. Le chantier de construction d'un nouveau pont ferroviaire est lancé en 1912 par la compagnie Levallois-Perret (anciens Établissements Eiffel). Les travaux de ce nouveau pont, dont la structure est entièrement métallique, sont dirigés par l'ingénieur Maurice Koechlin et sont menés par l'entreprise Rivière. Le pont est inauguré en 1916 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée. La circulation ferroviaire est alors détournée sur le nouveau pont de 190,60 m de long[3] et le pont historique du milieu du XIXe siècle est réservé au trafic routier.

Le pont est endommagé par l'incendie du port pétrolier du 18 juin 1940. Il est rendu à la circulation le 5 mai 1941. Le 2 septembre 1944, il est dynamité par les Allemands lors de leur retraite. Il rouvre à la circulation en 1946[3].

En 1957, le pont est adapté lors de l'électrification de la ligne de Saint-Étienne à Lyon[3].

C'est depuis ce pont que le jeune photographe Maxime Sirugue (d) Voir avec Reasonator, adepte de grimpe urbaine, plus connu sous le nom de Siirvgve s'est tué le en tentant de réaliser des clichés réputés dangereux.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Bonnamour 2012] Louis Bonnamour, Les ponts sur la Saône. De Lyon à Verdun-sur-le-Doubs, des origines au milieu du XXe siècle, Larnaud, coll. « Nathalie et François Murtin », (ISBN 2-9524498-2-1).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Pont de la Mulatière (Lyon, 1914) », fiche dans la base de données et galerie internationale d'ouvrages d'art et du génie civil, sur structurae.info (consulté le ).
  2. « Pont ferroviaire », notice no IA69000242, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. a b et c « Pont dit viaduc ferroviaire de la Mulatière », Inventaire Général du Patrimoine Culturel, sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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