Aller au contenu

Pierre noire d'Émèse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 février 2021 à 00:40 et modifiée en dernier par Jistrum (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Monnaie d'Uranius Antoninus frappée en la cité d'Émèse.

La pierre noire d'Émèse était un bétyle du soleil ou « Élagabal », « dont le culte à Emèse doit être bien antérieur », selon Carlos Chad, aux premières représentations de celle-ci sur la monnaie frappée à Émèse sous le règne d'Antonin le Pieux (r. 138-161)[1],[2], lorsqu'Émèse était annexée à la province romaine de Syrie[a]. Hérodien a décrit la pierre noire d'Émèse[4].

Carlos Chad a fait remarquer que « sur le monnayage de Marc-Aurèle, c'est le bétyle qui est représenté » et non pas un temple[1] – le « temple lui-même n'apparaît que dans les monnaies éméséniennes de Julia Domna et de Caracalla[2] » ; partant de cet indice, il a émis l'hypothèse d'une construction tardive, « c'est-à-dire sous les Sévères », du temple décrit par Hérodien comme ayant contenu la pierre à Émèse au temps de l'exercice par Héliogabale et par le cousin de celui-ci de la prêtrise du culte du soleil[5].

Aureus d'Héliogabale frappé à Antioche (entre 218 et 219), au revers duquel figure la pierre noire d'Émèse sur un char en procession vers Rome.

Sous le règne d'Héliogabale, proclamé empereur « Marcus [Aurelius] Antoninus » à Émèse à l'âge de 14 ans en 218, la « pierre sacrée d'Émèse » fut transportée à Rome[6].

Après l'assassinat d'Héliogabale et de la mère de celui-ci par la garde prétorienne, Alexandre Sévère fut proclamé empereur et « renvoya le bétyle d'Héliogabale à Emèse »[7][b].

Notes et références

Notes

  1. Une série émésénienne de monnaies, « débutant sous Caracalla et se continuant jusque sous Macrin », associerait l'aigle impérial au « fameux bétyle Elagabal » ou à Hélios radié[3].
  2. Damascios verrait encore à Émèse « un bétyle sphérique qu'un prêtre enveloppait de linges[8] ».

Références

  1. a et b Carlos Chad, p. 123.
  2. a et b Carlos Chad, p. 75.
  3. S. Ronzevalle, p. 166.
  4. Hérodien, 5.4.
  5. Carlos Chad, p. 123 ; Hérodien, 5.4.
  6. Préhistoire.
  7. Emmanuel Choisnel, p. 194.
  8. Comte du Mesnil du Buisson, p. 100.

Bibliographie