Aller au contenu

Pierre Jacques Dormoy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 31 octobre 2020 à 14:48 et modifiée en dernier par CodexBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Pierre Jacques Dormoy

Naissance
Couthenans (France)
Décès (à 66 ans)
Bordeaux (France)
Nationalité Français
Domaines Ingénierie, fonderie, industrie
Diplôme École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne, promotion 1842

modifier

Pierre Jacques Dormoy, né à Couthenans (Haute-Saône) le et mort à Bordeaux (Gironde) le , est un gadzarts, ingénieur, inventeur, chef d'industrie, créateur des fonderies Dormoy ainsi qu'une personnalité politique et économique bordelaise de confession protestante.

Ses activités politiques bordelaises sont sans doute une des origines de la vocation de son fils, Albert Dormoy, qui fut député de la Gironde.

Biographie

Famille

Pierre Jacques Dormoy est né à Couthenans le 25 novembre 1825. Il est l'un des douze enfants issus du mariage en 1813 de Pierre Louis Dormoy (1787-1860) et de Suzanne Marguerite Dormoy (1794-1870) ; de son mariage avec Jeanne Élisabeth Géraud (1835-1892), naîtra un fils, Albert Dormoy[1],[2], futur député de la Gironde[3].

Formation

Pierre Jacques Dormoy sort de l’École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne vers l'âge de 20 ans à l'issue de trois années d'études (1842-1845)[3],[4].

Carrière professionnelle

Ingénieur

Après quelques années passées comme « ouvrier et dessinateur habile » au sein de quelques-uns des principaux établissements de construction de Paris (il fut notamment contremaître chez Ernest Goüin, où ses aptitudes furent remarquées, et à l'établissement de ferronnerie Tronchon), il devient en 1856, chef d'atelier des voitures et wagons, « chef de la carrosserie » à la Compagnie des chemins de fer du Midi à Bordeaux lors de sa création[3],[4].

En 1855, le jeune ingénieur P. J. Dormoy fut chargé de convoyer la première locomotive à Bordeaux.[réf. nécessaire]

Capitaine d'industrie

Quelques années plus tard, en 1862, il crée la fonderie Dormoy, une fonderie de bronze « qui réunissait les travaux industriels et quelques travaux d'art »[5],[6] qui prospéra après quelques difficultés initiales et existe encore de nos jours[4], à Bègles, sous la raison sociale de Maison de la Fonte.

Inventeur

Pendant son activité au Chemins de Fer du Midi, Pierre Jacques Dormoy dépose plusieurs brevets. Ces brevets portent en 1853 sur un « système de vitrerie »[7], en 1854, avec Antoine Abraham Champeaux, sur un « laminoir circulaire » pour fabriquer les bandages de roues de chemins de fer[8],[9], en 1857, avec Guillaume de Saint-Christophe, sur un mode de graissage dit « graissage hydrostatique ». Ce brevet débouche sur une application industrielle pour les wagons de chemin de fer, la « boîte Dormoy »[10],[11]. Enfin, en 1859, il brevète, avec Théophile Dubois, un système de « couverture mixte »[12] pour wagons.

Engagement politique, municipal et culturel

Républicain

Membre du Parti républicain bordelais sous l'Empire[3], il est décrit comme « Républicain sincère et ferme autant que modéré »[4].

Administrateur

Il est conseiller municipal et adjoint au maire de Bordeaux pendant 20 ans, de 1871 à 1892, principalement pour les travaux publics[13] (sous le maire Albert Brandenburg (1878-1884), il est adjoint aux affaires militaires et aux incendies)[14].

Philanthrope

Il préside le Cercle Voltaire de Bordeaux et la Société des amis de l'instruction élémentaire qu'il a fondée en 1867[3],[4]. Il est aussi, dès 1851, l'un des premiers membres de l'actuelle Société des ingénieurs Arts et Métiers[4].

Derniers moments

Atteint d'une grave maladie vers 1890, il s'éteint le à Bordeaux[4]. De confession protestante, il est inhumé au cimetière protestant de Bordeaux[4]. La direction de la fonderie est reprise par son fils, Albert Dormoy, en 1894[4],[3].

Distinctions

Il est chevalier de l'ordre des Palmes académiques.

Hommage

La mairie de Bordeaux lui a rendu hommage en donnant son nom à une place de la commune : la « place Pierre-Jacques-Dormoy ».

Notes et références

  1. ↑ Pierre Dormoy, sur patronsdefrance.fr.
  2. ↑ Descendance de Pierre Louis Dormoy. Pierre Louis Dormoy était le fils d'un maréchal-ferrant.
  3. ↑ a b c d e et f Dictionnaire des parlementaires d'Aquitaine sous la IIIe République, p. 227 à 229.
  4. ↑ a b c d e f g h et i Charles Verrier, Notice nécrologique de Pierre Dormoy, in Bulletin administratif No 8, août 1892, p. 495-500.
  5. ↑ Sylvie Guillaume, Bernard Lachaise 1998, p. 227.
  6. ↑ Cette société existe toujours, mais sous le nom de « Maison de la fonte » depuis 1994, après avoir été les « fonderies Dormoy de Bacalan » ; installée à Bègles, elle poursuit la fabrication et la commercialisation d'articles de fonte, cf Maison de la fonte.
  7. ↑ Bulletin des lois, 1855, no 257, p. 109.
  8. ↑ Bulletin des lois, vol. 6, 1856, p. 168.
  9. ↑ Jacques-Eugène Armengaud (aîné), Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents employés dans les différentes branches de l'industrie française et étrangère, vol. 16 (livre numérique Google), Mathias, 1866, p. 244.
  10. ↑ Bulletin des lois, 1860, no 808, p. 961.
  11. ↑ Bruylant-Christophe, Bulletin du Musée de l'industrie, vol. 40 (livre numérique Google), 1861, p. 31 et suivantes.
  12. ↑ Bulletin des lois, 1861, no 882, p. 1233.
  13. ↑ Patrick Epron, Ces Bordelais qui font Bordeaux et sa région, P.P.C. [Promo public campus], 1979, p. 1976.
  14. ↑ Histoire des maires de Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, 2008, 523 pages, p. 344.

Bibliographie

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Pierre_Jacques_Dormoy&oldid=176092489 ».