Aller au contenu

Paul Phélypeaux de Pontchartrain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Paul Phélypeaux de Pontchartrain
Fonction
Secrétaire d'État de la Religion prétendue réformée
-
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Louis Phélypeaux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Autres informations
Propriétaire de
Blason

Paul Phélypeaux de Pontchartrain, seigneur de Pontchartrain et de Villesavin, est un homme d'État français né à Blois en 1569 mort à Castelsarrasin le .

Origines familiales

[modifier | modifier le code]

Il est fils de Louis Phélypeaux seigneur de La Vrillère (mort en 1585[1]), licencié en droit, conseiller au présidial de Blois vers 1553[2]et de Radegonde Garrault (contrat de mariage du [3]) et frère de Raymond Phélypeaux d'Herbault et de Suzanne Phélypeaux, femme de Paul Ardier.

Carrière politique

[modifier | modifier le code]

Secrétaire ordinaire de la chambre du roi le , avec commission de signer en finances le , il devient secrétaire du roi le [4] et commis de Villeroy en 1594[5]. Il est secrétaire des commandements de la Reine Marie de Medicis de 1600 à 1610, date à laquelle lui succède dans ces fonctions Jean Phélypeaux de Villesavin.

Apprécié de la reine, il est pourvu secrétaire d'État le [6], sur démission de Pierre Forget de Fresnes et entre en exercice le [7], trois semaines avant la mort de Henri IV. Il assiste la Reine Marie de Médicis dans l'administration de la Régence et est particulièrement chargé de la religion prétendue réformée. Il est un des négociateurs de la paix de Loudun, signée le entre la régente et le prince de Condé.

Il conserve ses fonctions après la chute de Concini le , et l'éloignement des affaires de Marie de Médicis. En 1617 il contribue à l’Assemblée des Notables de Rouen. À partir de 1618 au plus tard, il emploie comme commis son neveu, Paul II Ardier. Le il conclut la Paix avec la Reine-Mère. Il tombe malade au siège de Montauban où il accompagne le roi. Transporté à Castelsarrasin, il y meurt le . Son corps est rapporté à Paris et inhumé à Saint-Germain de l'Auxerrois dans la chapelle de Saint Laurent par les soins de sa veuve[8].

En [9], il acquiert pour 49 000 livres la seigneurie de Pontchartrain, près de Montfort-L'Amaury. En 1614, il achète le fief de Godemaire à Cheval-Mort, et le , le moulin de Chennevières et des terres à Chambord. Le , il afferme la terre de Pontchartrain à Nicolas Philippes, gruyer de Neauphle et receveur de Pontchartrain.

Descendance

[modifier | modifier le code]

Il épouse le [10]. Anne de Beauharnais, dame de Pontchartrain, décédée le et fille de François Ier de Beauharnais[11].

Il a quatre enfants, un garçon et trois filles :

  • Louis I Phélypeaux de Pontchartrain (né en 1613, mort le ), secrétaire d'État en survivance de son père en 1621, reçu conseiller au Parlement de Paris le , puis président à la chambre des comptes de Paris le (où il succède à son cousin germain Paul II Ardier) ;
  • Marie Phélypeaux (née en 1608, morte le ), femme d'Anne Mangot, seigneur de Villarceaux (né en 1588, mort le [12]), reçu conseiller au parlement de Bretagne le , puis de celui de Paris le [13], maître des requêtes le [14] ;
  • Claude Phélypeaux (morte le ), femme de Pierre de Hodicq, seigneur de Marly et de Rubelles, conseiller du roi en ses conseils, reçu conseiller au parlement le [15] puis président de la cinquième chambre des Enquêtes du parlement de Paris le [16], puis conseiller en la grand chambre ;
  • Charlotte Phélypeaux (née en 1610, morte le [17]), qui épouse en premières noces le Louis Frère, seigneur de Crolles (mort le ), maître des requêtes en 1637, conseiller au parlement de Grenoble puis premier président de ce même parlement[18],[19] nommé par lettres datées de Saint-Germain le et en secondes noces Jean-Baptiste Amelot (né en 1612, mort à Paris le [20]), vicomte de Bisseuil, reçu conseiller au grand conseil le , maître des requêtes le [21].

Les papiers personnels de Paul de Pontchartrain et de sa famille sont conservés aux Archives nationales sous la cote 257AP[22].

Une trouvaille

Son buste en bronze daté de 1610 attribué à Francesco Bordoni (vers 1574-1654), qui fut reproduit en gravure par Gérard Edelinck vers 1696, et que son petit-fils Louis II fit transporter après 1689 à Ponchartrain, retrouvé "sur un banal meuble de style Louis XIII" chez un particulier par le hasard d'un inventaire, a été vendu aux enchères à Paris (Drouot-Richelieu) le pour la somme de 3 048 000 euros (cf. reproduction couleur sur la page de couverture de "La Gazette Drouot" n°34 - 11/11/2019, et l'article d'Anne Doridou-Heim pp 9 à 11, ill. coul., et l'article de Gilone dans "Point de Vue" n°3719 - 30/10/2019, page 70).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Bulletin de la Commission des antiquités et des arts, 1939, t. 48, p. 94.
  2. Mémoires de la Société des sciences et des lettres de la ville de Blois, 1856, t. 5 p. 111.
  3. Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, 1917, t. 18, p. 84.
  4. Antoine Fauvelet Du Toc, Histoire des secrétaires d'Estat, contenant l'origine, le progrès et l'établissement de leurs charges, avec les éloges, les armes, blasons et généalogies de tous ceux qui les ont possédées jusqu'à présent, 1668, p.117-222
  5. Hélion de Luçay, Les origines du pouvoir ministériel en France : les secrétaires d'État depuis leur institution jusqu'à la mort de Louis XV, p.592
  6. Bibliothèque nationale de France, manuscrit Cinq Cents Colbert 136, fol. 472 transcrit par le site internet ranumspanat.com
  7. [ttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5494434v/f435.image.r=%20phélypeaux.langFR Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, 1759, t.8, p.260]
  8. Guilhermy, Ferdinand de Ferdinand de Guilhermy, Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIIIe : ancien diocèse de Paris, 1873, t.1, p.162
  9. Charles Frostin, Les Pontchartrain ministre de Louis XIV alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime, 2006, p. 70, note 1.
  10. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, 1863, t.2, p.634
  11. Louis Moreri,Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, 1759, t.8, p.261
  12. Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, 1759, t. 7, p. 160.
  13. Michel Popoff, Prosopographie des gens du parlement de Paris(1266-1753), 2003, t. 2, p. 745.
  14. Journal d'Olivier Lefèvre d'Ormesson et extraits des mémoires d'André Lefèvre d'Ormesson, 1860, t. 1, p. 72.
  15. Saint Vincent de Paul, Correspondance, entretiens, documents, 1921, t. 2, p. 84.
  16. François Blanchard Les présidents au mortier du parlement de Paris, leurs emplois, charges, qualités, armes, blasons et généalogies, depuis l'an 1331 jusques à présent. Ensemble un catalogue de tous les conseillers selon l'ordre des temps & de leurs réceptions : enrichi du blason de leurs armes, & de plusieurs remarques concernant leurs familles. Le tout justifié par les registres du parlement, titres domestiques, chartes d'église, épitaphes, & autres preuves authentiques, 1647, p. 120.
  17. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, 1863, t. 1, p. 434.
  18. Nicolas Chorier, Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, 1897 t. 31, p. 83.
  19. Histoire générale du Dauphiné, 1661, t.1, p.656
  20. Revue nobiliaire, héraldique et biographique, 1862 t. 1, p. 179.
  21. Bulletin d'histoire et d'archéologie religieuses du Diocèse de Dijon, 1899, p. 185.
  22. Archives nationales.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Paul Phelypeaux secrétaire d'Estat, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1697, tome 1, p. 35-36 (lire en ligne)

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]