Odio a Botero

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Odio a Botero
Pays d'origine Drapeau de la Colombie Colombie
Genre musical Punk hardcore, metalcore, nu metal
Instruments guitare, basse, batterie
Années actives Depuis 2001
Labels Intolerancia Colombia
Sum Records
Perfect Records
Surfonic
Indépendant
Composition du groupe
Membres René Segura
Jaime Angarita
Alejandro Pinzón
Juan David Rojas
Gabriela Ponce
Anciens membres Carolina Cantor
Santiago Vila
Hellman Fabregas
Gregorio Merchán

Odio a Botero est un groupe de punk hardcore colombien, originaire de Bogotá. Ce groupe musical est considéré comme l'un des plus populaires du genre dans son pays. Odio a Botero a enregistré trois albums studio et d'autres œuvres d'enregistrement[1].

Les thèmes du groupe transcendent les stéréotypes du rock classique, et exprimer une critique de la stupidité et de la prétention de la société moderne[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

2000 - 2009[modifier | modifier le code]

Odio a Botero est formé en 2001 sur les traces du style musical humoristique du groupe Defenza[3]. Le groupe donne son premier concert en 2002 au Rock al parque, et se fait un nom dans la scène de Bogotá. En 2003 sort Odio a Botero... ahora con más punk, le premier album du groupe, plutôt félicité par la presse spécialisée, en particulier grâce à la qualité de sa musique[4].

Ce groupe n'est pas seulement reconnu pour sa musique, mais aussi pour ses idées et pour les points de vue de son chanteur, René Segura, qui exprime sincèrement ce qu'il pense, de manière directe, au point d'être devenu un personnage public singulier à Bogotá[2].

À la fin de 2005, les membres de Odio a Botero contactent Iván Benavides, le célèbre producteur de Carlos Vives, pour poursuivre leurs projets musicaux.

En 2006, ils présentent le Premios Odio a Botero, un concert-parodie annuel dans lequel le groupe décerne le prix de la pire musique en Colombie par catégories. Cette même année, faisant une satire à l'échelle nationale, René Segura se lance officieusement à la présidence de la république, lors d'un entretien avec le président de l'époque Álvaro Uribe Vélez. Ce fait a suscité diverses réactions parmi les médias et l'opinion publique, qui l'ont défini soit comme un fou, soit comme le plus sensé des candidats, en ne promettant rien et en voyant simplement ce qui pouvait être fait pour le pays au fur et à mesure de son mandat à la présidence[5].

En 2007, le groupe a présenté son album Kill The Cuentero (Tuez le conteur), qui, en raison de sa qualité musicale, a été classé par le magazine Semana comme l'un des meilleurs albums colombiens de cette année[6].

À partir de 2010[modifier | modifier le code]

En 2010, le groupe se met en pause, puis continue à la production en 2011 de la bande originale du film du réalisateur Carlos Moreno appelé Todos tus muertos[7], et ne poursuit aucune autre activité depuis. À la fin de 2013, le groupe annonce son retour avec deux concerts à Bogotá.

En 2014, le groupe a annoncé la présentation d'une courte tournée de concerts à Bogotá et dans d'autres villes de Colombie. Au retour sur la scène musicale, les commentaires du guitariste du groupe étaient : "... la reprise des activités n'est pas née de l'envie de continuer sur scène ou de continuer à utiliser le micro, il s'est simplement avéré que les éléments nécessaires étaient alignés pour que nous convergeions à nouveau, nous sentant aussi inutiles qu'avant et profiter de l'opportunité de faire sonner des instruments et des idées avec du bruit".

En décembre 2017, le groupe sort son troisième album intitulé Bardo, revenant définitivement sur la scène punk colombienne locale. De plus, la chanson Fuck The Tomba faisait partie de la bande originale du documentaire de l'acteur colombien Hernando Casanova[8], un personnage mentionné dans ladite chanson.

Le nom[modifier | modifier le code]

Le nom Odio a Botero (Haine envers Botero), est né d'une chanson du groupe, en dérision du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero[9], que les membres du groupe décrivent comme une personne médiocre. En 2006, cette opinion a généré grande controverse, reflétée dans le rejet du public de Medellín (plus tard reconsidéré), pour que le groupe apparaisse dans l'édition de cette année du Festival International Altavoz, qui s'est tenu dans cette ville, la même où l'artiste est né[10].

Membres[modifier | modifier le code]

Derniers membres[modifier | modifier le code]

Anciens membres[modifier | modifier le code]

  • Gabriela Ponce - chant
  • Santiago Vila - batterie
  • Hellman Fábregas - batterie
  • Gregorio Merchán - batterie

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 2002 : The Omar Nelson Experience. Intolerancia Colombia [11]
  • 2003 : Odio a Botero. Sum Records [12]
  • 2005 : Lechonería Manson. (EP) Perfect Records [13]
  • 2007 : Kill the cuentero. Surfonic [14]
  • 2017 : Bardo. Intolerancia Colombia [2]
  • 2017 : The legend of Odio a Botero. Indépendant [15]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Odio A Botero », sur LastFM - www.last.fm/fr, Last.fm Ltd., (consulté le )
  2. a b et c (es) « Odio A Botero » [« Haine envers Botero »], sur Radiónica - www.radionica.rocks, Bogota, Colombie, RTVC Sistema de Medios Públicos, (consulté le )
  3. (es) « Hoy habrá tarde de reggae en Rock al Parque, con cierre de 'Sargento' García », sur El Tiempo, .
  4. (es) « Odio a Botero, salchipapas y rock and roll" », sur El Tiempo, .
  5. (es) Laura Ubaté, « René Segura de Odio a Botero sí se postuló a la Presidencia de Colombia » [« René Segura de "Odio a Botero" s'est présenté à la présidence de la Colombie »], sur Radiónica - www.radionica.rocks, Bogota, Colombie, RTVC Sistema de Medios Públicos, (consulté le )
  6. (es) « Gracias totales. Así fue el último concierto de Odio a Botero en Bogotá » [« Totalement merci. C'était le dernier concert de Odio a Botero à Bogotá »], sur Revue Shock - www.shock.co, Caracol Televisión S.A., (consulté le )
  7. (es) « Todos tus muertos, “los tuyos, los míos, los nuestros…, hay que asumir la responsabilidad” » [« Tous vos morts, "les vôtres, les miens, les nôtres..., vous devez prendre vos responsabilités" »], sur Revue Semana - www.semana.com, Bogota, Colombie, Publicaciones Semana S.A., (consulté le )
  8. (es) « El Culebro: La historia de mi papá (2017) » [« "El Culebro": L'histoire de mon père (2017) »], sur IMDb - www.imdb.com, IMDb.com, Inc., (consulté le )
  9. (es) « 90 años de Fernando Botero: el primer colombiano en ser un artista universal » [« 90 ans de Fernando Botero : le premier Colombien à être un artiste universel »], sur Revue Semana - www.semana.com, Bogota, Colombie, Publicaciones Semana S.A., (consulté le )
  10. (es) « Protestas por la participación del grupo de punk bogotano 'Odio a Botero' en festival en Medellín » [« Manifestations pour la participation du groupe punk de Bogota "Odio a Botero" à un festival à Medellín »], sur Journal El Tiempo - www.eltiempo.com, Bogota, Colombie, El Tiempo, Casa Editorial, (consulté le )
  11. « Odio A Botero - The Omar Nelson experience » [« Odio A Botero - L'expérience "Omar Nelson" »], sur LastFM - www.last.fm, Last.fm Ltd., (consulté le )
  12. « Odio A Botero – Odio a Botero (ahora con más punk) » [« Odio a Botero – Odio a Botero (maintenant avec plus de punk) »], sur Discogs - www.discogs.com/fr, Discogs, (consulté le )
  13. (es) « “Punk hardcore en Renacimiento” en el Ciclo de Conciertos Rock al Parque » [« "Revival punk hardcore", au cycle de concerts Rock al Parque »], sur Colombia.com - www.colombia.com, Interlatin Corp., (consulté le )
  14. « Odio A Botero – Kill the cuentero » [« Odio A Botero – Tuez le conteur »], sur Discogs - www.discogs.com, Discogs, (consulté le )
  15. « Odio A Botero - The Legend of Odio a Botero » [« Odio A Botero - La légende de Odio a Botero »], sur LastFM - www.last.fm, Last.fm Ltd., (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]