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Normes de Castelló

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Normes de Castelló
Normes de Castellón
Image illustrative de l’article Normes de Castelló

Pays Pays valencien
Version originale
Langue catalan
Titre Normes de Castelló
Lieu de parution Castelló de la Plana
Date de parution

Les Normes de Castelló (en français : Normes de Castellón), également appelées Normes Ortogràfiques de Castelló ou Normes de 32, sont des règles (ou normes) orthographiques élémentaires qui constituent une adaptation au valencien des Normes ortogràfiques coordonnées par Pompeu Fabra pour la langue catalane. Elles furent signées le par les plus importantes institutions culturelles du pays valencien, notamment Lo Rat Penat[1],[2] et le Centre de Culture Valencienne (devenue Real Acadèmia de Cultura Valenciana en 1978).

Présentation

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Elles s'avèrent être une sorte de compromis, dans le sens où elles sont conformes à l'essence et au style des normes de Fabra et de l'Institut d'Estudis Catalans, tout en permettant l'usage d'éléments idiosyncratiques du valencien. Il ne s'agit pas en réalité de normes orthographiques complètes, mais seulement d'une sorte de guide, exposant des principes généraux. Comme le dit Fabra lui-même, s'adressant aux Valenciens[3],[4] :

« Nous, les Catalans, ne souhaitons rien sinon que vous entrepreniez un travail de forte épuration de votre langue, et que vous ne vous occupiez guère de vous rapprocher de notre catalan ; que vous tâchiez de décastillaniser le valencien et, en l'enrichissant, tenter de le rapprocher de vos grands écrivains médiévaux. »

L'écriture standard du valencien actuel suit globalement ces normes. Toutefois, certaines orthographes aujourd'hui considérées comme incorrectes sont permises par les normes de 1932 (comme atre pour altre).

Certains secteurs culturels et politiques minoritaires[5],[2], partisan d'un sécessionnisme linguistique du valencien par rapport au diasystème catalan, défendent toutefois différentes normes alternatives et exclusives au valencien, en particulier les Normes del Puig, mais dont la diffusion est restée limitée et l'usage semble en déclin depuis 1998[6], année de la création de l'Académie valencienne de la langue, institution fondée par la Generalitat valencienne pour tenter de mettre fin au conflit, et qui s'est prononcée en faveur l'utilisation des Normes de Castellón.

Signataires

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Personnes ayant signé l'accord sur l'adoption des normes[7] :

Certains signaient à titre individuels et d'autres le faisaient en représentation d'entité, culturelles ou autres.

Notes et références

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  1. L'amarga eixida de Lo Rat Penat
  2. a et b Alfons Vila i Francés, Lo Rat Penat i el conflicte llingüistic, document émis par Lo Rat Penat expliquant sa posture dans le conflit linguistique (texte écrit en valencien non normatif).
  3. Pompeu Fabra, Converses filològiques, § 619 : Nosaltres, els catalans, no desitjaríem altra cosa sinó que emprenguéssiu una obra de forta depuració del vostre idioma, encara que no us preocupéssiu gens d’acostar-vos al nostre català; que tractéssiu de descastellanitzar el valencià i, enriquint-lo, procurar acostar-lo al valencià dels vostres grans escriptors medievals.
  4. (ca) Manuel Sanchis Guarner (préf. Antoni Ferrando), La llengua dels valencians, Valence, Tres i Quatre, , 24e éd. (1re éd. 1933), 394 p. (ISBN 978-84-7502-082-2), p. 344-345
  5. Les principaux secteurs culturels défendant le sécessionnisme du valencien sont représentés par la Real Academia de Cultura Valenciana, entité non officielle fondée à la fin du franquisme par la députation provinciale de Valence, et Lo Rat Penat, qui a peu à peu révisé sa posture initiale à partir du milieu des années 1975, dans le cadre des controverses liées la Bataille de Valence. Les secteurs politiques favorables au sécessionnisme, qui ont joué un rôle certain dans la configuration du panorama politique valencien, en dépit de succès électoraux inégaux, sont désignés sous l'appellation de blavéristes.
  6. Calpe 2005, p. 9
  7. Pérez Moragon 1982, p. 119-131.
  8. (ca) « Angelí Castanyer i Fons », sur Gran Enciclopèdia Catalana (consulté le )

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Bibliographie

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  • (ca) Francesc Pérez Moragón, Les normes de Castelló, Valence, 3i4, , 142 p. (ISBN 84-7502-057-7)
  • (ca) Abelard Saragossà, Passat, present i futur de les Normes ortogràfiques de Castelló (1932), Valence, Editorial Saò, 1998
  • (ca) Vicent Pitarch, Les Normes de Castelló. Textos i contextos (2002)
  • (ca) De les Normes de Castelló a l’Acadèmia Valenciana de la Llengua, Valence, Académie valencienne de la langue, coll. « Documents » (no 1), , 88 p. (ISBN 84-482-3309-3, lire en ligne).
    Avec la reproduction intégrale des normes de Castelló de 1932 [Reproducció facsímil del document conservat a la Biblioteca Valenciana], 8 p.
  • (ca) Abelard Saragossà, Vicent Pitarch, Manuel Pérez Saldanya, Les Normes del 32, setanta anys després. Homenatge a les Normes de Castelló 1932-2002. Edicions Allioli, Valence, 2002 (ISBN 84-607-6275-0)
  • (ca) Àngel V. Calpe, « La producció editorial en les normes de la Real Acadèmia de Cultura Valenciana, 1979-2004 : Una approximació bibliométrica », dans A. Atienza, F. Bens, V.R. Calatayud et al., 25 anys de les Normes valencianes de la RACV, dites d'El Puig (XIII Jornades de l’Associació d’Escritors en Llengua Valenciana, Valéncia Ciutat, 22 a 24 de novembre de 2004), València, Associació d’Escritors en Llengua Valenciana – l’Oronella [Cresol Lliterari, 9 / Els fanals de la terra], 9, (ISBN 84-89737-75-4), p. 9-139.

Article connexe

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Liens externes

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