National Woman's Party

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National Woman’s Party
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Fondatrices
Idéologie
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Portrait de jeune femme, regard caméra, volontaire. Cheveux rassemblés en nattes sur la tête, vêtements simples.
Iris Calderhead, membre du National Woman's Part, entre 1913 et 1917.

Le National Woman's Party (NWP) est un mouvement créé en 1916 aux États-Unis, dérivé du Congressional Union for Woman Suffrage (en), fondé en 1913 par Alice Paul et Lucy Burns pour soutenir le droit de vote des femmes. Il a aussi eu un rôle actif dans le mouvement pour l'égalité des droits aux États-Unis.

Le National Woman's Party a été l'un des mouvements les plus actifs concernant la lutte en faveur du vote des femmes aux États-Unis[1]. Ce droit de vote a été accordé aux femmes dans ce pays avec le XIXe amendement de la Constitution des États-Unis[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le National Woman's Party (NWP) voit le jour en 1916. Ses fondatrices sont Alice Paul et Lucy Burns ; il s'inscrit dans le mouvement plus vaste des suffragettes[1]. Dérivé de la National American Woman Suffrage Association (NAWSA), à laquelle appartenaient ses fondatrices, il s'en éloigne en raison de sa volonté d'employer des modes d'actions plus radicaux que ceux de la NAWSA[1],[2]. Ainsi, le NWP est l'organisateur de manifestations devant la Maison-Blanche à partir de 1917[1],[2]. Le mouvement fait aussi pression sur le président américain Woodrow Wilson[1]. Après plusieurs manifestations, certaines militantes seront arrêtées, sans toutefois être considérées par le gouvernement comme des prisonnières politiques[1]. Des militantes ont aussi fait des grèves de la faim[1].

The Suffragist, fondé par Alice Paul et Lucy Burns en 1913, en est l'organe de presse. Nina Allender en devient la caricaturiste officielle[3],[1].

Le XIXe amendement de la Constitution des États-Unis, entré en vigueur en août 1920[1], donne le droit de vote aux femmes dans l’ensemble de l’Union.

Après l'obtention du droit de vote pour les femmes, le NWP poursuit sa lutte en faveur de la justice sociale pendant plusieurs décennies[2],[1]. Ainsi, dans les années 1960, il réclame une loi concernant l'égalité de rémunération et l'interdiction de la discrimination sexuelle aux États-Unis[1]. Toutefois, il connaît par la suite un déclin et, depuis 1997, n'est plus considéré comme une organisation politique active[1].

En 2020, en amont de l'anniversaire du centenaire du XIXe amendement, une partie des archives du National Woman's Party est versée à la Bibliothèque du Congrès[1].

Personnalités du National Woman's Party[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m et n Gariépy Raphaël, « La Bibliothèque du Congrès reçoit des archives du National Woman's Party », sur ActuaLitté.com, (consulté le )
  2. a b et c (en) « Historical Overview of the National Womans Party », sur Library of Congress (consulté le )
  3. « Propagandist | Selected Leaders of the National Woman's Party | Articles and Essays | Women of Protest: Photographs from the Records of the National Woman's Party | Digital Collections | Library of Congress », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  4. (en) « Benefactor | Selected Leaders of the National Woman's Party | Articles and Essays | Women of Protest: Photographs from the Records of the National Woman's Party | Digital Collections | Library of Congress », sur Library of Congress, Washington, D.C. 20540 USA (consulté le )
  5. (en-US) « Lucy Gwynne Branham (1892 – 1966) | Turning Point Suffragist Memorial » (consulté le )
  6. (en-US) « Cannon, Annie Jump », sur National Women’s Hall of Fame (consulté le )
  7. « Brooklyn Museum: Annie Jump Cannon », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Documents du National Woman's Party[modifier | modifier le code]

  • How the Woman's Rights Bill works in Wisconsin, Washington (district de Columbia), National Woman's Party, , 20 p. (lire en ligne),
  • The Suffragist, Washington (district de Columbia), National Woman's Party, , 542 p. (lire en ligne),
  • Jailed For Freedom : Some Phases in the Front Line of a War for Democracy Not Quite Won, Washington (district de Columbia), National Woman's Party, , 15 p. (lire en ligne),
  • National Woman's Party print collection : pamphlets, broadsides and other miscellaneous printed matter, Washington (district de Columbia), National Woman's Party, , 259 p. (lire en ligne).

Essais[modifier | modifier le code]

Francophones[modifier | modifier le code]
  • Béatrice Bijon (dir.) et Claire Delahaye (dir.), Suffragistes et suffragettes : la conquête du droit de vote des femmes au Royaume-Uni et aux États-Unis, Lyon, ENS, , 378 p. (ISBN 9782847889277),
Anglophones[modifier | modifier le code]
  • Inez Haynes Gillmore, The story of Alice Paul and the National Woman's Party, Fairfax, Virginie, Denlinger's Publishers, Ltd., , 516 p. (OCLC 1342129831, lire en ligne),
  • Susan D. Becker, The Origins of the Equal Rights Amendment : American Feminism Between the Wars, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 320 p. (ISBN 9780313228186, lire en ligne),
  • Christine A. Lunardini, From Equal Suffrage to Equal Rights : Alice Paul and the National Woman's Party, Lincoln, Nebraska, iUniverse (réimpr. 1988, 2000) (1re éd. 1986), 256 p. (ISBN 9781462095063, lire en ligne),
  • Jeff Hill, Women's Suffrage, coll. « Defining Moments », , 248 p. (ISBN 9780780807761, lire en ligne),
  • Carrie Fredericks (dir.), Amendment XIX : Granting Women the Right to Vote, Detroit, Michigan, Greenhaven Press, , 176 p. (ISBN 9780737741278, lire en ligne),
  • Belinda A. Stillion Southard (dir.), Militant Citizenship : Rhetorical Strategies of the National Woman's Party, 1913-1920, coll. « Presidential Rhetoric and Political Communication », , 328 p. (ISBN 9781603442817, lire en ligne),
  • Robert P. J. Cooney, Jr. (dir.), Remembering Inez : The Last Campaign of Inez Miholland, Suffrage Martyr, Half Moon Bay, Californie, American Graphic Press, , 100 p. (ISBN 9780977009527, lire en ligne)
  • Rebecca Boggs Roberts, Suffragists in Washington, DC : The 1913 Parade and the Fight for the Vote, Charleston, Cariline du Sud, The History Press, , 164 p. (ISBN 9781625859402, lire en ligne),

Articles[modifier | modifier le code]

Francophones[modifier | modifier le code]
  • Claire Delahaye, « « Kaiser Wilson » ou artisan de la liberté? Regards de suffragettes sur Woodrow Wilson », Revue française d'études américaines, no 114,‎ , p. 25-40 (16 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Anne Ollivier-Mellios, « La voix de son maître. Les intellectuels radicaux et le mouvement féministe américain dans les années 1910: entre avant-gardisme et conservatisme », Revue française d'études américaines, no 114,‎ , p. 10-24 (15 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
Anglophones[modifier | modifier le code]
  • Peter Geidel, « The National Woman's Party and the Origins of the Equal Rights Amendment, 1920-1923 », The Historian, vol. 42, no 4,‎ , p. 557-582 (26 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Nancy F. Cott, « Feminist Politics in the 1920s: The National Woman's Party », The Journal of American History, vol. 71, no 1,‎ , p. 43-68 (26 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),
  • Leila J. Rupp, « The Women's Community in the National Woman's Party, 1945 to the 1960s », Signs, vol. 10, no 4,‎ , p. 715-740 (26 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire),

Liens externes[modifier | modifier le code]