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Moule méditerranéenne

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Mytilus galloprovincialis, parfois dite moule méditerranéenne (le nom que lui donnent les anglophones[1]) est une espèce de mollusques bivalves, de la famille des Mytilidés.

Cet animal marin, vit fixé aux rochers dans la zone de balancement des marées où il se nourrit du plancton qu'il filtre dans l'eau.

Description

La coquille, solide, de couleur bleu-violet et parfois sombre ou brune à la lumière[2], peut atteindre 140 mm de longueur.

Elle présente une base légèrement plus large que celle de la moule noire de l'Afrique du Sud avec laquelle elle est souvent confondue[1].

Distribution

Cette espèce est trouvée dans toute la zone méditerranéenne, avec également des populations sur le littoral de l'Afrique australe; de la frontière namibienne à Port Alfred[3].

On en trouve aussi sur le littoral de Californie du Sud et en Japon, où il s'agit de colonisations à partir de propagules introduites sous les coques de navires ou via des eaux de ballast[4],[5].

Habitats

Cette moule vit solidement accrochée aux rochers ou aux objets immergés à marée haute, dans la partie basse de la zone intertidale et un peu au-delà.

Écologie

La moule de Méditerranée est un organisme filtreur qui en tant que tel joue un rôle important dans le maintien de la qualité de l'eau et de sa limpidité.

Toxicologie, écotoxicologie

Comme toutes les coquillages filtreurs, cette moule peut bioaccumuler des métaux lourds, dans sa coquille, et dans sa chair, parfois en dépassant les seuils tolérés pour la santé humaine[6].

On constate qu'il n'y a pas en général de corrélation entre la teneur en métaux des sédiments et celle des moules, qui peuvent être directement contaminées par les métaux dissous dans l'eau à l'état de trace.

Une étude récente[Quand ?] a porté conjointement sur les moules bleues de Méditerranée (M. galloprovincialis) et les sédiments de surface de leur environnement, pour 5 sites (échantillonnés en 2005 et 2006, en automne). Les taux moyens de Fe, Zn, Mn, Ni,Cu, Co et Cr dans les échantillons de moules étaient respectivement de 603.0, 345.0, 85.0, 18.9, 17.2, 9.1 mg/kg de poids sec. Alors que les maxima étaient pour les sédiments de 40867, 943.0, 382.0, 336.0, 67.2, 24.8 et 16.9 mg/kg. Une corrélation n'a pu être observée que pour le zinc.[réf. nécessaire]

Notamment près des ports[7] et chantiers navals ou aires de carénage, mais pas seulement, elles peuvent aussi être contaminées par les composés organostaniques perdus par les antifoulings qui en ont massivement relargué dans l'environnement marin des années 1960 aux années 1990[8].

Articles connexes

Notes et références

  1. a et b issg.org
  2. Day, J.H. 1969. Marine Life on South African Shores Balkema, Cape Town
  3. Branch, G.M., Branch, M.L, Griffiths, C.L. & Beckley, L.E (2005). Two Oceans: a guide to the marine life of southern Africa (ISBN 0-86486-672-0)
  4. « Hawaiian Shell News, October 1980 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  5. Mytilus galloprovincialis www.nies.go.jp
  6. Danijela Joksimovic, Ilija Tomic, Ana R. Stankovic, Mihajlo Jovic et Slavka Stankovic ; Trace metal concentrations in Mediterranean blue mussel and surface sediments and evaluation of the mussels quality and possible risks of high human consumption ; doi:10.1016/j.foodchem.2011.01.057
  7. I. Tolosa, J. W. Readman, A. Blaevoet, S. Ghilini, J. Bartocci, M. Horvat; Contamination of Mediterranean (Côte d'Azur) coastal waters by organotins and irgarol 1051 used in antifouling paints Original Research Article Marine Pollution Bulletin, Volume 32, Issue 4, April 1996, Pages 335-341 (Résumé)
  8. C. M. Barroso, S. Mendo et M. H. Moreira (Universidade de Aveiro), Baseline Organotin contamination in the mussel Mytilus galloprovincialis from portuguese coastal waters ; Marine Pollution Bulletin Volume 48, Issues 11-12, June 2004, Pages 1149-1153 doi:10.1016/j.marpolbul.2004.03.006  ; en ligne 2004/05/12.

Liens externes

Références taxonomiques

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