Miracle de la tempête apaisée

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Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée par Rembrandt (1632).

La Tempête apaisée est un miracle attribué à Jésus-Christ. Il est cité dans les trois Évangiles synoptiques. Il est le symbole que le Christ est venu apporter la paix à une humanité prise dans les flots tumultueux de la vie.

Cet épisode se situerait sur le lac de Génézareth ou lac de Tibériade, ou encore mer de Galilée ou lac de Kinneret. C'est un lac d'eau douce d'une superficie de 160 km2 situé au nord-est d'Israël entre le plateau du Golan et la Galilée.

Cet épisode est une transposition du psaume 107 :

Il dit et fit lever un vent de bourrasque qui souleva les flots;
montant aux cieux, descendant aux gouffres, sous le mal leur âme fondait;
tournoyant, titubant comme un ivrogne, leur sagesse était toute engloutie.
Et ils criaient vers l'Éternel dans la détresse, de leur angoisse il les a délivrés.
Il ramena la bourrasque au silence et les flots se turent.
Ils se réjouirent de les voir s'apaiser, il les mena jusqu'au port de leur désir.

Texte[modifier | modifier le code]

Évangile selon Marc, chapitre 4, versets 35 à 41 :

« Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit : Passons à l'autre bord. Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait ; il y avait aussi d'autres barques avec lui. Il s'éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu'elle se remplissait déjà. Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent : Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ? S'étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme. Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n'avez-vous point de foi ?Ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, à qui obéissent même le vent et la mer ? »

Évangile selon Matthieu, chapitre 8, versets 23 à 27 :

« Il monta dans la barque, et ses disciples le suivirent. Et voici, il s'éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait. Les disciples s'étant approchés le réveillèrent, et dirent : Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. Ces hommes furent saisis d'étonnement : Quel est celui-ci, disaient-ils, à qui obéissent même les vents et la mer ? »

Évangile selon Luc, chapitre 8, versets 22 à 25 :

« Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples. Il leur dit : Passons de l'autre côté du lac. Et ils partirent. Pendant qu'ils naviguaient, Jésus s'endormit. Un tourbillon fondit sur le lac, la barque se remplissait d'eau, et ils étaient en péril. Ils s'approchèrent et le réveillèrent, en disant : Maître, maître, nous périssons ! S'étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui s'apaisèrent, et le calme revint.

Puis il leur dit : Où est votre foi ? Saisis de frayeur et d'étonnement, ils se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, qui commande même au vent et à l'eau, et à qui ils obéissent ? »


Traduction d'après la Bible Louis Segond.

Représentation dans les arts[modifier | modifier le code]

Le Christ sur le lac de Génésareth
Delacroix, 1854
Walters Art Museum[1]

Delacroix a peint au moins six versions de ce passage du Nouveau Testament : réveillé par ses disciples terrifiés, le Christ les a grondés pour leur manque de confiance en la Providence.

Notes et références[modifier | modifier le code]