Brokpa

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Les Brokpas sont une petite communauté de Dardes qui a migré vers les régions orientales du Cachemire dans un passé lointain.

Langue[modifier | modifier le code]

Ils parlent une langue appelée brokskat, une langue indo-européenne shina, qui est inintelligible avec les autres dialectes shina.

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

On les trouve principalement dans le territoire de l'Union indienne du Ladakh, mais quelques-uns aussi dans le Baltistan administré par le Pakistan. On les trouve principalement à Dha, Hanu, Beama, Garkon, Darchiks, Batalik, Sharchay et Chulicha. Une partie de la communauté se trouve également sur le plateau de Deosai (en), juste au-delà de la Ligne de contrôle, dans les villages de Ganoaks, Morol, Dananusar et Chechethang au Baltistan.

Religion[modifier | modifier le code]

Les Brokpas du district de Leh sont majoritairement bouddhistes[1](ce qui ne les empêche pas de pratiquer l'animisme ou le bön)[2], tandis que ceux du district de Kargil sont majoritairement musulmans. Un petit pourcentage d'entre eux pratiquent également l'hindouisme .

Origine[modifier | modifier le code]

Ils estiment descendre des soldats aryens d'Alexandre le Grand[3], ce qui a pu entraîner le curieux tourisme d'Occidentaux cherchant à adopter de purs enfants aryens[4]

Étymologie[modifier | modifier le code]

Minaro est un nom alternatif pour les désigner. Brogpa est le nom donné par les Ladakhi à ce peuple. Il dérive de drukpa, qui signifie turc en tibétain (cf. " Drugu " pour un Turc ethnique). Alternativement, il peut simplement signifier འབྲོག་པ། (prononcé Brokpa au Ladakh), un mot tibétain désignant les nomades pastoraux.

Mode de vie[modifier | modifier le code]

« Nous ne nous marions qu’entre nous, explique Lundup Dorgey, ethnologue et lui-même darde-aryen. Nos us et coutumes comme le refus de consommer tout produit issu de la vache ne nous incitent pas au métissage. Notre “race” reste pure à 99,5 % »[5] Pour préserver cette endogamie, la polygamie et la polyandrie sont toutes deux autorisées, et les couples qui ne parviennent pas à concevoir un enfant peuvent librement changer de partenaire.

Le changement climatique menace leur élevage des yaks[6]

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Franck Charton, Grands Reportages, Ladakh / Des dieux et des hommes, 15 septembre 2011
  2. Veena Bhasin, Social Change, Religion and Medicine among Brokpas of Ladak, Department of Anthropology, University of Delhi, 2008
  3. Ayash Basu, Loculars, Portraits of Dah Haanu: Photographing the last Aryans of Ladakh, 28 mars 2018
  4. Shubhangi Swarup, Open (Indian magazine) (en), The Last of the Aryans, 3 août 2011
  5. Loïc Grosset, Geo, Au Ladakh, les mystérieux descendants d'Alexandre le Grand, 12 septembre 2017
  6. Bikash Kumar Bhattacharya, The Diplomat, The Brokpa Yaks: A Dying Breed?, 12 décembre 2017