Mayako Kubo

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Mayako Kubo
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (76 ans)
KobeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
久保摩耶子Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Instrument
Genre artistique
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Mayako Kubo (久保 摩耶子?), Kubo Mayako; née le à Kōbe, est une compositrice japonaise qui vit en Europe depuis 1972.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une formation initiale en tant que pianiste, Kubo étudie la composition dans les années soixante-dix à Vienne auprès de Roman Haubenstock-Ramati, Erich Urbanner et Friedrich Cerha. Elle poursuit ses études en 1980 avec Helmut Lachenmann. En 1985, elle s'installe à Berlin, où elle réside pour l'essentiel depuis[1].

Kubo se fait connaître principalement comme compositrice d'opéra et son travail comprend un total de quelque 120 compositions. Ses thèmes préférés sont issus principalement de la littérature et de la mythologie japonaise. Son premier opéra Rashomon est fondé sur un récit d'Akutagawa Ryūnosuke, qui a aussi servi de base au film homonyme d'Akira Kurosawa. Donné pour la première fois au « Printemps de Styrie » » à Graz, l'opéra se caractérise de façon fascinante par des facettes réciproques du concept de vérité[2].

Son deuxième opéra, Osan, est une pièce relative au poète samouraï Chikamatsu Monzaemon. Mais les événements contemporains se retrouvent également dans l’œuvre de Kubo. Elle a récemment écrit les Chants de Sanriku sur des poèmes de Meiko Matsudaira après le dévastateur séisme de Tōhoku en .

Sa musique « est conçue avec toute l'obstination de la compréhension. Dans plusieurs de ses œuvres le comportement des gens est identifié dans des contextes sociaux »[3]. Tandis que ses modèles sont souvent issus de la culture japonaise, elle reste musicalement dans la tradition du modernisme européen. Ses « compositions sont comme une expédition dans l'inconnu et le désordonné, loin de la pureté esthétique et de l'unité stylistique »[4]. Le travail de Kubo se caractérise par une polyvalence stylistique tout en continuité biographique et un langage musical essentiellement dramatique et expressif.

Elle est cofondatrice et directrice artistique de YACOB, le « Young Asian Chamber Orchestra » Berlin[5].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1978 - Bourse de travail du Ministère fédéral de l'éducation, des arts et de la culture
  • 1979 - Prix du concours international de musique électronique et expérimentale de Bourges
  • 1980 - Bourse de la ville de Vienne
  • 1982 - Bourse de la Fondation Alban Berg
  • 1983 - Bourses pour les artistes (Schreyahn) du Ministère de la Science et de la recherche de Basse-Saxe
  • 1989 - Bourse du Senate Berlin: work scholarship
  • 1999 - Bourse de la Fondation du Japon
  • 2000 - Bourse de travail de l'académie fédérale de musique de Rheinsberg
  • 2002 - Bourse de la Hanse Wissenschaftskolleg
  • 2004 - Bourse du Sénat de Berlin
  • 2004 - Bourse de la Fondation Yaddo
  • 2006 - Bourse de la Fondation Bogliasco[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Opéra

Musique pour la scène, performance

  • 1981/1982 : Mothers, Children, Lovers, People, suite pour ballet
  • 2001 : Hyperion-Fragmente, musique pour le théâtre
  • 2004 : Margeriten weiss in Flaschenbegleitung, musique de scène

Œuvres pour orchestre

  • 1980 : Arachnoidea
  • 1985/1986 : Concerto pour piano
  • 1993/1998 : 1re Symphonie
  • 2000 : 2e Symphonie
  • 2008 : Concertino della porta di Brandeburgo
  • 2011 : Sanriku-Lieder

Musique de chambre

  • 1989/1990 : Berlinisches Tagebuch, cycle pour piano
  • 1996 : Yasuko, pour ensemble de chambre
  • 2005 : Mirlitonnades - 24 Lieder d'après Samuel Beckett
  • 2007 : Turning Points, trio à cordes
  • 2008 : Atem Pause, quatuor de guitares

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H. Yamamoto / C. Ivanovic (Hg.): Übersetzung – Transformation. Königshausen & Neumann, Würzburg, 2010
  • Walter-Wolfgang Sparrer : Terzen und Babygeschrei. Porträt Mayako Kubo. Bayerischer Rundfunk 2010
  • Komponisten der Gegenwart, Edition Text und Kritik, München, 2009 rev.
  • Silke Manteuffel : Komponistinnen im Porträt, Mitteldeutscher Rundfunk 2008
  • Opera in Japan. Jahrbuch 2005 and 2008, Japan Opera Association
  • Grove Dictionary of Music and Musicians, 2e édition
  • Julia Schmidt-Pirro : Meine Heimat liegt in der Luft. Dans Positionen, no 63, Berlin, 2005

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Music Information Center Austria (mica)
  2. Stephan Mösch: OpernWelt, novembre 1996
  3. Frank Hilberg : Eine Oper der Grausamkeit, Programmheft Rashomon, Bühnen Graz, 1996
  4. Walter-Wolfgang Sparrer : Terzen und Babygeschrei, Porträt Mayako Kubo, Bayerischer Rundfunk 2010
  5. Klaus Schmidt Berlin, « YACOB - Young Asian Chamber Orchestra Berlin », sur kschmidtberlin.de via Wikiwix (consulté le ).
  6. « Mayako Kubo » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]