Maria Rosa Coccia

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Maria Rosa Coccia
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Genres artistiques
Musique classique, opéra, musique liturgique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Maria Rosa Coccia, née le à Rome et morte en dans la même ville, est une claveciniste et compositrice italienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maria Rosa Coccia est née à Rome et a étudié avec Sante Pesci[1]. À l'âge de 13 ans, elle a composé six sonates pour clavecin et l'oratorio Daniello, interprétés la même année à l'Oratoire S. Filippo Neri, défiant une tradition selon laquelle les femmes n'étaient pas autorisées à assister à l'événement[2].

En 1716, le pape Clément XI avait décrété que toute personne pratiquant la musique à Rome devait s'inscrire à l’Accademia di Santa Cecilia et réussir l'examen pour devenir maître de chapelle. À 16 ans, Coccia réussit l'examen et reçoit le titre mais, à cause de son sexe, elle ne fut jamais autorisée à exécuter les tâches du poste, bien que sa musique soit interprétée. En tant que compositrice en exercice, elle a été admise à l'Accademia de Forti à Rome[3].

En 1780, le maître de chapelle Francesco Capalti, de la cathédrale de Narni, attaqua la composition de l'examen de Coccia et son titre. Elle a été défendue par Michele Mallio dans son Elogio storico della signora Maria Rosa Coccia romana (Rome, 1780), contenant des lettres de soutien de Metastasio, Farinelli et Giovanni Battista Martini[4],[5]. En 1784, Pasquale Antonio Basili (it) a publié une lettre ouverte en faveur de Coccia et contre la critique de Capalti. Maria Rosa Coccia est décédée à Rome.

Œuvres (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Six sonates pour le clavecin
  • Daniello nel lago dei leoni, oratorio en deux parties, Rome, Chiesa Nuova, 1772 [œuvre perdue]
  • L'isola disabitata (P. Metastasio), 1772 [œuvre perdue]
  • Hic vir despiciens mundum, fugue à 4 voix, Rome, 1774 (test d'examen pour l'obtention du titre de maître de chapelle de la congrégation de Sainte-Cécile)
  • Magnificat, pour soprano, contralto et orgue (1774)
  • Dixit Dominus, 8 voix, orgue (1775)
  • Il trionfo d'Enea, chanté en deux parties (1779)
  • Arsinoe, cantate, 4 voix et orchestre (1783)
  • Confitebor, pour soprano et orgue
  • ‘Qualche lagrime spargete’ de Semiramide [œuvre perdue]
  • Salve Regina, pour 2 voix et orgue
  • Veni Creator Spiritus, pour 4 voix et orgue
  • 4 psaumes [œuvre perdue]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Julie Anne Sadie et Rhian Samuel, The Norton/Grove dictionary of women composers, , Digitized online by GoogleBooks (lire en ligne)
  2. Heinrich, Adel, Organ and harpsichord music by women composers: an annotated catalog, .
  3. « Maria Rosa Coccia (1759-1833) ».
  4. Gallo, Denise, « Coccia Maria Rosa ».
  5. Otto Ebel, Les femmes compositeurs de musique. Dictionnaire biographique, Paris, P. Rosier, (lire en ligne), p. 45

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Otto Ebel, Les femmes compositeurs de musique. Dictionnaire biographique, Paris, P. Rosier, (lire en ligne), p. 45

Liens externes[modifier | modifier le code]