Aller au contenu

Marathon (dème)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 décembre 2021 à 13:40 et modifiée en dernier par Vlaam (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Marathon
(el) Μαραθών
Marathon (dème)
Carte des dème de l'Attique antique. Marathon est au nord-est.
Administration
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
District régional Tribu d'Aiantis
Géographie
Coordonnées 38° 09′ 21″ nord, 23° 57′ 37″ est
Divers
Site(s) touristique(s) Site archéologique de la bataille de Marathon
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Voir sur la carte topographique de Grèce
Marathon
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Voir sur la carte administrative de Grèce
Marathon

Marathon (en grec ancien Μαραθών / Marathôn) est un ancien dème de l'Attique situé entre le Pentélique et le Parnès, près de la ville moderne de Marathon. Il est principalement connu pour un épisode de la première guerre médique en 490 av. J.-C. ayant opposé un débarquement perse aux hoplites athéniens et platéens, qui remportèrent la victoire, ainsi que pour la légendaire course de Philippidès, qui a inspiré l'homonyme course d'athlétisme.

Étymologie

Le nom renvoie au fenouil, plante largement présente dans la plaine de Marathon et nommée en grec ancien : μάραθον ou μάραθος[1],[2]. Ainsi, le nom de la dème signifierait « endroit riche en fenouil ». Le nom de Marathon, vient peut-être aussi du créateur de la tribu des marathoniens, le héros mythique Marathona (Μαραθώνα) ou Maratho (Μάραθο), qui, selon Pausanias (Παυσανίας / Pausanías), était le fils d'Épopée (Ἐποπεύς / Epopeús) roi de Sicyone (Σικυών / Sikyốn) et petit-fils ou, selon une autre version, arriere petit-fils, de dieu Poséidon (Ποσειδῶν / Poseidỗn) et de Canacé (Κανάκη). A cause de la cruauté de son père, Marathon avait fui en Attique (Ἀττική / Attikḗ) jusqu’à la mort de celui-ci.

Géographie

La reconstruction morphologique de la plaine de Marathon du Ve siècle av. J.-C. est essentiellement partagée par les historiens, bien que la ligne de la côte, la nature du grand marais et son extension n'aient pas encore été définitivement approuvées.

Au contraire, la localisation des bâtiments posent plus de problèmes, à partir du dème de Marathon. En effet, certains historiens soutiennent qu'il est maintenant situé en-dessous de l'eau, d'autres pensent que ce sont des ruines aujourd'hui identifiables, et d'autres encore soutiennent que le dème était uniquement constitué de bâtiments éparpillés. Il existe également différentes théories au sujet de la localisation du sanctuaire d'Héraclès et des monuments édifiés après la bataille.

Histoire

Dans la mythologie grecque, Marathon apparait comme le lieu où le roi Athénien Thésée tue le un taureau qui dévastait la plaine[3].

A l'époque archaïque et classique, le dème de Marathon fait partie de la tétrapole, un des douze districts qui, selon Strabon, composait l'Attique. Selon l'historien romain, quatre dèmes formaient cette tétrapole : Marathon, Œnoë, Probalinthe et Tricorython[4]. Des quatre dèmes qui forment la tétrapole, Marathon est largement le plus important. Bien qu'on ne possède pas de preuves aux égards de la date de fondation de ce dème, la région apparait dans l'Odyssée d'Homère, même si la date de composition de ce texte est incertaine[5].

Selon une tradition rapportée par le seul[6] Hérodote [7], en 545 av. J.-C. Pisistrate débarque à Marathon, marche sur Athènes et met en place pour la deuxième fois une tyrannie. Mais le dème est davantage connu pour être le site de la bataille de Marathon, se déroulant en 490 av. J.-C. pendant la Première guerre médique sur la plaine du dème. Dans cette confrontation les hoplites athéniens et platéens remportent la victoire sur un débarquement perse. C'est à l'issue de cette bataille que se forge l'histoire de Philippidès, soldat athénien dont le parcours serait à l'origine du marathon moderne, en allant annoncer la victoire de l'armée athénienne aux Athéniens. Cependant, cette construction antique tient de la légende[8].

Notes et références

  1. « Henry George Liddell, Robert Scott, A Greek-English Lexicon, μα?́ρα^θ-ον », sur www.perseus.tufts.edu (consulté le )
  2. Éric Birlouez, Petite et grande histoire des légumes, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 175 p. (ISBN 978-2-7592-3196-6, présentation en ligne), Une fabuleuse diversité, « Le fenouil : apprécié depuis l'été pour son goût anisé », p. 77-79.
  3. Dugas Charles, L'évolution de la légende de Thésée, dans Revue des études grecques, tome 56, fascicule 264-265, janvier-juin 1943
  4. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] (IX, 1)
  5. Odyssée, VII, v. 80-81 [1]
  6. Francis Larran, Pisistrate à contretemps. Itinéraires anachroniques d’un tyran athénien, Paris, L’Harmattan, 2014, p.35-55
  7. Histoires, I, 62 [2]
  8. Nicolas Siron, « « L’histoire de Philippidès d’Hérodote à Lucien. Une incursion dans l’atelier du mythe » », Anabases, no 27,‎ , p. 109-131 (ISSN 2256-9421, lire en ligne)

Liens externes