Manteau de fourrure

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Un manteau de fourrure est un manteau réalisé à partir de fourrure animale.

Chauffeur-type hivernal des années 1900.
Manteau de zibeline

Historique[modifier | modifier le code]

Durant l'entre deux guerres, Hollywood et ses stars popularisent l'image « glamour » du manteau de fourrure, image qui perdurera jusqu'à nos jours[1].

Le manteau de fourrure est signe de réussite après la Seconde Guerre mondiale dans une version traditionnelle, souvent en vison : celui-ci marque le statut social du mari[1]. La plupart des grandes maisons de haute couture ont alors leur département « Fourrure ». Le manteau de fourrure reste également présent dans les décennies suivantes sous une forme plus originale[2].

Dès le milieu des années 1960, Karl Lagerfeld pour Fendi incorpore la fourrure comme une composante principale de ses collections[3].

De nos jours[modifier | modifier le code]

De nos jours, malgré les mouvements anti-fourrures, ce type de manteau est toujours une pièce fréquente dans la garde-robe. La fourrure reste utilisée d'une façon ou d'une autre dans environ trois quarts des défilés[3]. Elle marque un retour, sous diverses formes, dans les ventes de multiples créateurs qui adaptent la fourrure à des lignes plus contemporaines[4]. Mais la contestation se fait entendre, à l'image d'organisations comme PETA, qui année après année marque des points en convainquant nombre de marques ou distributeurs de supprimer la fourrure naturelle de leurs offres[5]. À l'opposé, le lobby de la fourrure tel Saga Furs, principal fournisseur des entreprises de mode, ou la Fédération internationale du commerce de la fourrure annoncent le renouveau de cette matière[6].

Fausse fourrure[modifier | modifier le code]

Comme une alternative, la fourrure revêt parfois une version synthétique[n 1] imitant son origine animale : l'amélioration au cours des années de la qualité de cette imitation rend son usage de plus en plus fréquent, voire respectable[1],[2],[7]. « Vilaine et bas de gamme[8] », elle n'est au départ souvent qu'une mauvaise copie et souffre« d'une mauvaise réputation »[7]. Mais certaines marques, à l'image de Imposter aux États-Unis ou Shrimps en Angleterre, en font une spécialité et sont reconnues pour cela[9]. Stella McCartney en fait un principe, refusant toute matière d'origine animale pour ses créations[8], Carine Roitfeld signe un manteau en faux léopard pour Uniqlo[10]. Peu à peu, plus d'une centaine de marques s'engagent à ne plus utiliser de fourrure naturelle auprès de PETA[10].

« Il est impossible d'imiter le vrai chic, mais il est possible d'être chic en imitant la vraie fourrure » souligne Lagerfeld[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Souvent en acrylique, polyester et nylon.

Références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Tess Lochanski, « Street fourrure », Le Nouvel observateur, no 2555,‎ , p. 150 (ISSN 0029-4713) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Audrey Moulin, « Mode d'emploi : la fourrure », L'Obs, no 2624,‎ du 19 au 25 février 2015, p. 109 (ISSN 0029-4713) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Marta Represa, « La fin d'un tabou ? », L'Express Styles, L'Express, no 3353 (supplément),‎ du 7 au 13 octobre 2015, p. 42 à 45 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Audrey moulin, « Mode d'emploi : la fausse fourrure », L'Obs, no 2666,‎ du 10 au 16 décembre 2015, p. 119 (ISSN 0029-4713) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Peggy Frey, « Faux et usage de faux », Madame Figaro, no supplément au Figaro n° 22420 et 22421,‎ 9 et 10 septembre 2016, p. 124 et 126 (ISSN 0246-5205)

Articles connexes[modifier | modifier le code]