Maison forte de Rubod-Centagnieu

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 31 août 2020 à 14:55 et modifiée en dernier par CodexBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Maison forte de Rubod-Centagnieu
Image illustrative de l’article Maison forte de Rubod-Centagnieu
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Centagnieu
Destination actuelle Domaine agricole
Coordonnées 45° 39′ 19″ nord, 5° 46′ 01″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région Rhône-Alpes
Département Savoie
Commune Saint-Paul
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte de Rubod-Centagnieu
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Maison forte de Rubod-Centagnieu

La maison forte de Rubod-Centagnieu[Note 1] est une ancienne maison forte, du XIIIe siècle[2], centre de la seigneurie de Centagnieu, érigée en marquisat en 1778, dont les vestiges se dressent sur la commune de Saint-Paul dans le département de Savoie en région Rhône-Alpes.

Situation

Les vestiges de la maison forte sont situés dans le département français de Savoie sur la commune de Saint-Paul, à 2,9 kilomètres, au sud-sud-ouest du bourg, au hameau des Rubods.

Histoire

La maison forte fut la possession de la famille de Centagnieu ; vit, en 1272[3], Michel de Centagnieu (de Centagniaco). Cette famille s'éteint, ou se fond, au XIVe siècle, avec la famille de Rubod.

En 1453[3], Johannès Rubody, alias Thorencey de Centagniaco, est notaire à Yenne. Claude Rubod, bourgeois de Yenne et de Centagnieu, contracte mariage, par acte fait à Ameysin dans la maison des frères d'Orlyé[Note 2], le [3], avec Jeannette d'Orlyé, fille de feu noble d'Orlyé, seigneur d'Ameysin. Guignes de Centagnieu, de la paroisse de Saint-Paul, frère de Claude Rubod, est témoin d'un acte à Yenne, en 1473[3].

C'est à partir de 1515, que sont qualifiés pour la première fois de nobles, et vivant à Yenne, nobles Claude et Louis Rubod, et, ensuite noble Hugues Rubod de Centagnieu, secrétaire ducal. En 1520, noble Claude de Rubod, devient co-seigneur de Lagnieu par son mariage avec Anne de Faure, qui lui a apporté, à titre de dot, ses biens de Lagnieu. Sa descendance s’éteignit par les mâles, vers 1550[3], avec Charles de Rubod de Centagnieu, marié à Isabelle de Rossillon de Gimilieu ; le fief faisant retour au duc de Savoie.

Le , Emmanuel-Philibert de Savoie vend et inféode la maison forte de Centagnieu avec droit de haute, moyenne et basse justice sur les terres et paroisses de Saint-Paul, Trouet et Verthemex, contre 1 200 écus d'or à Jean de Mareste[Note 3], seigneur de Chevelu, fils de feu Claude de Mareste, époux de demoiselle Jeanne de Rubod[Note 4].

En 1630[3], un membre de la famille de Mareste est qualifié de comte de Centagnieu et de Rochefort, seigneur de Rubod.

Le [3], Jean-Jacques de Mareste, comte de Centagnieu et de Rochefort, seigneur de Saint-Paul, etc., gentilhomme de la chambre du duc, assiste à Yenne à la réunion de la noblesse du petit Bugey, à l'occasion de l'avènement[Note 5] de Victor-Amédée II de Savoie. En 1699[3], lors de l'inféodation des terres voisines de Yenne aux marquis, Jean-Jacques de Mareste stipule que sa juridiction jouxte au sud les précédentes.

En 1735[3], on relève un de Mareste, comte de Rubod-Centagnieu. Le fief est érigé, par Victor-Amédée III de Sardaigne, en 1778[3], en marquisat au profit de Pierre-Balthazard de Mareste, comte de Centagnieu, gentilhomme de la chambre, époux de Marie-Françoise d'Allinges. Leur fille, Monime épousera, en 1783, M. de Viry.

La terre et le château de Centagnieu sont la possession de Melchior de Mareste[Note 6], marquis de Centagnieu, quant éclate la Révolution française. Dans une lettre de l'Agent national près le district de Chambéry, Morel, adressé au citoyen Maxime Sevez, résident au Bourget, datée du 30 ventôse an II de la République une, indivisible et démocratique, invite ce dernier à se rendre dans les cantons pour vérifier que les municipalités ont fait procéder à la destruction des clochers, tours, châteaux et autres, conformément aux arrêtés du représentant Albitte. Parmi les châteaux qui doivent entre autres être démolis, figure celui de Rubod de Saint-Paul et il est précisé la tour et les créneaux[4],[Note 7].

Dame Césarine d'Oncieu, la veuve de Melchior de Mareste, en reprend possession à la Restauration, et, par testament daté du déposé au Sénat de Savoie, et, qui ne sera ouvert qu'en 1834, en héritent. En 1855, les biens échoient, par héritage, à la veuve du baron du Verger de Saint-Thomas, dame Marie de Montbel, qui les revend peu de temps après, et, en 1907[5], ils sont entre les mains de la famille Durand, agriculteur.

Description

La maison forte de Rubod-Centagnieu se présente aujourd'hui sous la forme d'une grosse ferme.

Notes et références

Notes

  1. On trouve aussi souvent le nom écrit Centagneux ou Centagneu et plus rarement Saint-Agneux ou Saint-Agnieu.
  2. Ils déclareront, quelques années plus tard, ne pouvoir payer la dot de leur sœur, accablé de dettes par la succession de leur père.
  3. La Chambre des comptes de Savoie ayant fait quelques difficultés, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie, autorise Jean de Mareste, le 25 octobre 1580, par lettres patentes, à affranchir ses taillables à sa volonté, par rachat.
  4. Elle avait pour sœurs, Isabeau de Rubod, dame de Champrovent, et, Pernette de Rubod, mariée à noble Pierre Drujon de Bergin.
  5. Sous la tutelle de sa mère, régente de Savoie.
  6. Il est également en possessions de biens à Avressieux, Arbin, Chevelu, Gerbaix, Verthemex et Yenne.
  7. Ils seront démolis en l'an III.

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1072.
  3. a b c d e f g h i et j Jean Létanche 1907, p. 29-30.
  4. Jean Létanche 1907, p. 92-93.
  5. Michèle Brocard 1995, p. 269.

Voir aussi

Bibliographie

  • [Jean Létanche 1907] Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (réimpr. 2007), 2e éd. (1re éd. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5), p. 41-44.
  • [Michèle Brocard 1995] Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 268-269.

Articles connexes

Liens externes