Aller au contenu

Louise Caroline de Hochberg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 décembre 2021 à 23:57 et modifiée en dernier par Philotam (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Louise-Caroline de Hochberg
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
KarlsruheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Ludwig Geyer von Geyersberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maximiliana Hedwiger von Sponeck (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Charles Ier (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Léopold Ier
Guillaume de Bade
Friedrich Alexander Prinz von Baden (d)
Amélie de Bade
Maximilien de Bade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Louise Caroline, comtesse de Hochberg (née Geyer von Geyersberg le 26 mai 1768 à Karlsruhe et morte le 23 juin 1820 à Karlsruhe) fut titrée en 1787, baronne de Hochberg et en 1796, comtesse de Hochberg. Elle était la deuxième épouse du margrave et plus tard grand-duc Charles Ier de Bade. Ses descendants monteront sur le trône grand-ducal et règneront jusqu'en 1918.

Origines

Louise Caroline Geyer von Geyersberg était la fille du lieutenant-colonel Ludwig Heinrich Philip Geyer von Geyersberg (1729-1772) et de son épouse, la comtesse Maximiliana Hedwiger von Sponeck[1]. Cette dernière était la belle-nièce de Léopold Eberhard, duc de Wurtemberg-Montbéliard. Louise Caroline descend d'une famille de Basse-Autriche surnommée Geiger : Walther Geiger, un administrateur postal à Vienne, étant anobli dans le Saint Empire romain germanique, avec quelques parents collatéraux, en 1595. En 1625, l'empereur Ferdinand II les autorisa à ajouter le noble suffixe « von Geyersberg »[1]. Quelque temps après 1675, l'arrière-grand-père de Louise Caroline, Christophe Ferdinand, a substitué une version plus aristocratique du nom de famille, "Geyer von Geyersberg". Alors qu'il était au service d'Eberhard Louis, duc de Wurtemberg, son fils, Christian Heinrich, s'attribua le titre de baron en 1729, ayant épousé Christiane von Thummel l'année précédente. Néanmoins, avant le mariage de Louise Caroline, les letteres écrites à son intention à la cour de Baden omettent toutes le titre de baronne[1].

Louise Caroline a fréquenté une école privée à Colmar. Plus tard, elle fréquenta la cour de Baden-Durlach en tant que dame d'honneur de la princesse héritière Amélie.

Mariage avec le margrave Charles Ier de Bade

Bien que désignée lors du mariage du 24 novembre 1787 par le titre de « baronne Geyer von Geyersberg » par son fiancé, son mariage avec le margrave Charles Frederick, veuf depuis 1783, fut à l'époque considéré comme morganatique car elle était considérée comme de rang inégal au prince[1],[2]. Après le mariage, le margrave déclara que sa femme porterait le titre de baronne von Hochberg[1],[2]. Dans la même proclamation, co-signée par les trois fils de son premier mariage, il réservait la décision sur le titre et les droits successoraux des fils à naître du mariage[2]. En juillet 1799, des lettres patentes furent délivrées par l'empereur romain germanique François II, avec effet rétroactif au 12 mai 1796, l'élevant au titre impérial de comtesse de Hochberg[1],[2]. Elle n'obtint jamais le grade de princesse impériale, ni celui de margrave, titre porté par la première épouse de Charles Frédéric[1].

Héritage des fils

Bien que les enfants de Louise Caroline n'aient pas été initialement légalement reconnus comme de rang dynastique, le 20 février 1796, leur père clarifia par écrit (par la suite cosigné par ses fils aînés) que les fils du couple étaient éligibles pour succéder au trône margravial par ordre d'aînesse masculine si la descendance masculine de son premier mariage n'avait elle-même pas d'enfants. Ils étaient alors les seuls dynastes restants de la maison de Bade[2]. Le margrave a en outre déclaré que son mariage avec leur mère ne devait « en aucun cas être considéré comme morganatique, mais plutôt comme un véritable mariage égal », bien que les filles soient restées baronnes et que les fils n'aient reçu que le titre de comte von Hochberg à cette époque. Mais en 1799, les fils de Louise reçurent le titre de comtes impériaux von Hochberg (rétroactif à 1796)[1].

Le 10 septembre 1806, après l'abolition du Saint Empire romain germanique et l'accession au titre pleinement souverain de grand-duc de Bade, Charles Ier confirme le statut dynastique des fils de son second mariage. Cet acte fut, encore une fois, signé par tous les autres hommes de la Maison de Bade (c'est-à-dire ses trois fils aînés), mais ne fut pas promulgué .

Charles Ier mourut en 1811 et fut remplacé (son fils aîné étant déjà décédé) par son petit-fils, Charles II de Bade. Le 4 octobre 1817, comme ni lui ni les autres fils du premier mariage de son grand-père n'avaient de descendants mâles survivants, Charles confirma les droits successoraux de ses demi-oncles, accordant à chacun le titre de prince et margrave de Bade et le titre d'altesse. Il demande au congrès princier d'Aix-la-Chapelle, le 20 novembre 1818, quelques semaines avant sa mort, de confirmer les droits successoraux des fils de Louise Caroline.

Mais cette proclamation de succession a suscité des défis internationaux. Le Congrès de Vienne avait, en 1815, reconnu les revendications éventuelles de l'Autriche et de la Bavière sur des parties du Bade qu'il avait attribuées à Charles Ier dans le Haut-Palatinat et le Breisgau, anticipant qu'à sa disparition imminente, ces terres cessant alors de faire partie du Grand-Duché. Les différends ont été résolus par le traité de Francfort de 1819, en vertu duquel Baden a cédé une partie de Wertheim, déjà enclavée en Bavière, après quoi la succession telle qu'elle a été réglée en 1817 a été reconnue par la Bavière et l'Autriche.

En 1830, dix ans après la mort de Louise Caroline, à la suite de la mort de Louis Ier (qui fut le dernier souverain de l'ancienne lignée), son fils Léopold monta enfin sur le trône en tant que Grand-Duc. Les descendants de Louise ont régné sur le Grand-Duché de Bade jusqu'à son abolition en 1918. Les prétendants actuels sont donc des descendants de Louise Caroline[1].

Kaspar Hauser

Il a été allégué que Louise Caroline a conspiré pour substituer un enfant mort au fils aîné du grand-duc Charles et de la grande-duchesse Stéphanie, afin d'assurer le trône à ses propres fils. Lorsque Kaspar Hauser a été retrouvé, la rumeur disait qu'il était ce prince premier-né de Bade, prétendument emporté à la naissance et élevé sans connaître ses ancêtres royaux. Les historiens modernes ont réfuté cette légende[3].

Descendance

De son mariage avec Charles Frederick, elle a eu 5 enfants[1] :

  • Léopold (29 août 1790 – 24 avril 1852)
  • Guillaume (8 avril 1792 - 11 octobre 1859)
  • Frédéric Alexandre (10 juin 1793 – 18 juin 1793)
  • Amélie (26 janvier 1795 – 14 septembre 1869), mariée le 19 avril 1818 à Charles Egon II, prince de Fürstenberg (28 octobre 1796 – 22 octobre 1854)
  • Maximilien (8 décembre 1796 - 6 mars 1882).

Notes et références

 

  1. a b c d e f g h i et j Huberty, Michel, Giraud, Alain et Magdelaine, F. and B., L'Allemagne Dynastique, Tome VI, France, Laballery, , 95–97, 107–108, 114, 120–121, 477–478 (ISBN 2-901138-06-3)
  2. a b c d et e Schulze, Hermann. Die Hausgesetze der regierenden deutschen Fürstenhäuser, vol. 1. Jena, 1862, pages 165-69.
  3. Reinhard Heydenreuter: König Ludwig I. und der Fall Kaspar Hauser, in: Staat und Verwaltung in Bayern. Festschrift für Wilhelm Volkert zum 75. Geburtstag. Ed. by Konrad Ackermann and Alois Schmid, Munich 2003, pp. 465-476, here p. 465.

Liens externes