Louis Bonnefoy

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Louis Bonnefoy
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Louis Bonnefoy (dit Bonnefoy de Bouyon)[1] est un homme politique et un prêtre français né le à Thiers (Puy-de-Dôme) et mort le () à Saint-Victor près de Chamalières (Puy-de-Dôme).

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Bonnefoy est le fils de Jean-Baptiste Bonnefoy, marchand et bourgeois de Thiers, et de Marie Rochias, son épouse. Sa famille est issue de la bourgeoisie de La Chaise-Dieu. Son grand-père a été notaire royal à Thiers.

Il a commencé ses études au collège-séminaire de Thiers tenu par les prêtres du Saint-Sacrement de Valence. Il a continué ses études au séminaire de Valence puis à l'université de Valence où il a obtenu le grade de maître ès-arts en 1770 et de bachelier en théologie en 1773. Il est ordonné prêtre en décembre 1773. Il est chanoine de Saint-Genès de Thiers en 1775.

Au début de la Révolution, il fait partie du chapitre de Saint-Genès de Thiers dont le prévôt est l'abbé Claude-Marie Audembron et compte parmi ses chanoines les abbé Joseph Dufour, Antoine Guillemot et Pierre Brugière[2]. Ils ont tous embrassé les idées de la Révolution. Louis Bonnefoy s'est déclaré partisan des réformes. Il a été un des rédacteurs des cahiers et a soutenu les vœux et les intérêts des simples prêtres contre ceux de l'évêque et de ses représentants.

Chanoine à Saint-Genès de Thiers, il est député du clergé aux États généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Riom. Il siège sur les bancs de gauche de l'Assemblée dès le 19 juin, signe la déclaration des droits de l'homme. Il n'a pas été un orateur de l'Assemblée et ses prises de position ont été rares. Il a pris la parole le pour prêter le serment exigérer des ecclésiastiques par la loi du . Il a voté la loi sur la constitution civile du clergé.

Au cours de la séance du , il est nommé membre du comité chargé de l'extinction de la mendicité avec l'évêque d'Oloron, Guillotin, l'évêque de Rodez, Cretot et David[3]. Le , le duc de Liancourt est élu président du comité, Bonnefoy et Prieur, secrétaires[4]. Le comité est divisé en sections. L'abbé Bonnefoy fait partie de la section des pauvres valides et travaux, de la section administration, fonds et ressources, et de la section d'extraits d'ouvrages.

Après la fin de l'Assemblée nationale constituante, il est revenu en Auvergne. Il est admis à la Société populaire de Thiers le . Il a abdiqué ses fonctions sacerdotales en déposant ses lettres de prêtrise le 9 novembre 1793. Le district de Thiers le propose pour être enseignant à l'école normale de Thiers, mais devant l'opposition du représentant Musset, le district questionne le Comité d'instruction publique qui répond que « sur les observations de Grégoire, la Convention a déclaré que tout citoyen, quel que fût son état, peut être envoyé à l'Ecole normale ». Il est alors nommé le 6 nivôse. Il a repris ses études favorites, résidant à Thiers ou chez son frère, à Saint-Victor, près de Chamalières, il y est mort le 26 messidor an V ().

Interventions à l'Assemblée[modifier | modifier le code]

  • Jean Nicolas Démeunier, Jérome Pétion de Villeneuve, Joseph Michel Pellerin, Charles François, marquis de Bonnay, Trophime Gérard de Lally-Tollendal, Louis Bonnefoy, Emmanuel Pérès de Lagesse, André Boniface Louis Riqueti, vicomte de Mirabeau, Stanislas Marie, comte de Clermont-Tonnerre, Boniface Louis André, comte de Castellane Novejean et Antoine Guiot, « Reprise de la discussion sur le projet de déclaration des droits de l'homme, lors de la séance du 19 aout 1789 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, no 8,‎ , p. 457-459 (lire en ligne)
  • « Adresse des prêtres du chapitre de Saint-Genès de la ville de Thiers, lors de la séance du 2 janvier 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, no 21,‎ , p. 751 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le site de la Bibliothèque nationale de France le nomme Louis Bonnefoy de Bouyon avec les mêmes dates de naissance et de mort. Louis Bonnefoy de Bouyon est dit avocat au parlement de Paris, prêtre à Paris, écrivain et pamphlétaire. L'article de Paul d'Estrées donne peu d'informations sur la vie de ce prêtre. En particulier la date et les circonstances de sa mort varient suivant les sources et ne correspondent pas à la biographie de Louis Bonnefoy rédigée par Francisque Mège. Dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux de 1865, E. Gédé donne plusieurs informations sur cette personne sans plus de précision, proposant d'être originaire de Gattières, proche de Bouyon. Dans un article sur Beaumarchais dans un numéro de la Revue d'histoire littéraire de la France de septembre-octobre 1984, p. 755 note 30, Enzo Giudici a écrit qu'il s'agit en fait de François Lambert Bonnefoy de Bouyon (1740-1830)
  2. L'abbé Pierre Brugière (1740-1803) a d'abord prêché en Auvergne avant de le faire dans plusieurs paroisses parisiennes et fait paraître en 1789 Doléances des églisiers, soutaniers ou prêtres des paroisses de Paris.
  3. [Bloch & Tuetey] Camille Bloch et Alexandre Tuetey, Procès-verbaux et rapports du Comité de mendicité de la Constituante : 1790-1791, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Collection de documents inédits sur l'histoire économique de la Révolution française », (lire en ligne), p. 14
  4. Bloch & Tuetey 1911, p. 21

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Louis Bonnefoy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Francisque Mège, « Notes biographiques sur les Députés de la Basse-Auvergne (département du Puy-de-Dôme) - Le chanoine Bonnefoy », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, vol. 41, t. 10,‎ , p. 372-383 (lire en ligne)
  • E. Gédé, « L'abbé Bonnefoy de Bouyon », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux,‎ , col. 231-232 (lire en ligne)
  • Paul d'Estrées, « Une victime inconnue de Beaumarchais: Bonnefoy de Bouyon », Revue d'histoire littéraire de la France,‎ , p. 76-86 (lire en ligne)
  • Antoine Demougeot, « Un ennemi de Beaumarchais l’abbé Bonnefoy de Bouyon », Revue d'histoire du théâtre, no 76,‎ , p. 393-407
  • Enzo Guidici, « Beaumarchais dans la littérature de création », Revue d'histoire littéraire de la France, t. 84, no 5,‎ , p. 750-773 (lire en ligne)
  • Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants 1789-1791, t. 1, Paris, , p. 116-117.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]