Louis Bignon (restaurateur)

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Louis Bignon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
MacauVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Sophie Antoinette Javon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Louis Bignon, né à Hérisson le et mort le à Macau (Gironde), est un restaurateur français, propriétaire du Café Riche à Paris à partir de 1847.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’un boucher d’Hérisson, orphelin à l'âge de treize ans, Louis Bignon devient garçon de café à Paris dans plusieurs établissements célèbres. Il commence par acheter et redresser avec son frère Jules le Café Foy de la rue de la Chaussée-d'Antin (no 2) qui ne doit pas être confondu avec le Café de Foy du Palais-Royal. En 1847, il cède sa part à son jeune frère et achète le Café Riche, situé boulevard des Italiens, dont il réussit à faire le restaurant le plus réputé de Paris. Sa fortune devient considérable.

Le à Versailles, il avait épousé Sophie Antoinette Javon.

En 1849, il achète 480 hectares de terres agricoles à Theneuille dans l'Allier où il s'investira dans la modernisation de l'agriculture. Il assainit et met en culture des terrains marécageux ou couverts de broussailles. Il se soucie d'améliorer la condition de ses métayers par des contrats plus justes et un habitat plus salubre et plus confortable ; il suit de près l'exploitation des terres et l'achat du bétail[1]. Il est président du Comice agricole de Cérilly. Il sera l'un des membres fondateurs de la Société des agriculteurs de France. « Il réussit avec autant de bonheur dans l'agriculture que dans la restauration, recevant de nombreuses récompenses lors des concours agricoles nationaux[2]. »

En , Louis Bignon est décoré de l'ordre de la Légion d'honneur. Il est ainsi le premier restaurateur a recevoir cette décoration[3]. Le , il est promu officier sur proposition du ministre de l'Agriculture[4].

Il fut un temps propriétaire du château d'Hérisson qu'il légua au Touring club de France.

Président de l'Union syndicale des restaurateurs et limonadiers du département de la Seine, il vend le Café Riche en 1880. Celui-ci devient alors Chez Paillard (aujourd'hui Bistro Romain)[3].

Louis Bignon meurt le dans son château de La Houringue à Macau (Gironde), château et domaine viticole qu'il avait acquis en 1874[5],[6],[7].

Il est évoqué par Jules Verne dans le premier chapitre de son roman Les Tribulations d'un Chinois en Chine[3],[8]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il crée également une école gratuite et une bibliothèque pour les enfants des familles pauvres.
  2. Monique Kuntz et Georges Frélastre, Hommes et femmes célèbres de l'Allier, Paris, Bonneton, , 160 p. (ISBN 2-86253-189-8), p. 23.
  3. a b et c Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol. 1 : A-E, éditions Paganel, 2019, p. 107
  4. Base Léonore. Dossier de Légion d'honneur.
  5. Bertall, La vigne, voyage autour des vins de France : étude physiologique, anecdotique, historique, humoristique et même scientifique, Paris, E. Plon, , 659 p. (lire en ligne), p. 309.
  6. Charles Cocks et Édouard Féret, Bordeaux et ses vins classés par ordre de mérite, Paris, V. Masson et fils, , 6e éd., 805 p., p. 133.
  7. Olivier-Claude-Augustin Poullain de Saint-Foix, Rapport sur l'exposition internationale industrielle d'Amsterdam en 1883 : adressé à M. le ministre du Commerce, Imprimerie nationale, , 594 p. (lire en ligne), p. 135.
  8. Alexandre Tarrieu, Lorsque Bignon brouille les pistes, in Bulletin de la Société Jules Verne no 154, 2005, p. 6

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]